Article

Primes, franchises, malus… quel est le coût réel d'une assurance auto ?

L’usage des comparateurs en ligne s’est considérablement développé ces dernières années et a soulevé la question des critères utilisés par les assureurs pour fixer leurs tarifs. Néanmoins, le prix affiché n’est qu’une partie de l’équation : pour comparer efficacement les formules d'assurance auto, vous devez également considérer certains coûts « cachés » qui peuvent impacter significativement le prix réel de votre contrat. Découvrons ensemble tous les éléments qui constituent le coût réel d’une assurance auto.

  • #véhicule
Lecture 3 min
clés de voiture

Comment est calculée la prime d’assurance ?

La prime d’assurance correspond au montant annuel que vous allez verser à votre assureur pour couvrir votre véhicule.

Chaque assureur fixe librement ses tarifs. Dans la pratique, tous utilisent un modèle statistique pour calculer automatiquement le montant que vous allez devoir payer à partir d’un certain nombre de critères.

Le principe est simple : la somme de toutes les primes payées par les assurés doit permettre à l’assureur de couvrir tous les sinistres potentiels !

Ainsi, chaque assureur suit sa propre formule. Néanmoins, les critères utilisés sont souvent les mêmes : ils sont censés traduire le niveau de risque correspondant à votre profil, à votre véhicule et à l’usage que vous allez en faire.

Le profil du conducteur

Ici, plusieurs critères correspondant touchant directement à votre profil sont considérés : 

Vos antécédents

Votre futur assureur vous demandera systématiquement vos antécédents en matière de conduite, afin d’évaluer votre profil de risque. 

Votre relevé d’informations vous sera ainsi demandé : il s’agit d’un document légal où figure tout votre passé en tant que conducteur, c’est-à-dire les sinistres dans lesquels vous avez été impliqué. Il est adressé par l’assureur à chaque échéance annuelle du contrat, et peut être obtenu sur simple demande.

Vous devrez également fournir tout document relatif à des sanctions sur le permis.

À savoir

Une fausse déclaration sur vos antécédents vous expose à des risques importants. Si l’assureur le découvre au moment d’un sinistre, elle pourra résilier votre contrat sans préavis et ne vous dédommagera pas des dommages causés. Pire, vous pourriez avoir à rembourser des sinistres déjà indemnisés par le passé.

Jeune conducteur

Un jeune conducteur est un conducteur titulaire du permis depuis moins de 3 ans.

Considérés comme des conducteurs « à risque » par les assureurs, ils se voient généralement appliquer une surprime pouvant aller jusqu’à 100 % de la prime standard. 

Certaines offres en ligne spécialisées permettent néanmoins de fournir une couverture adaptée aux jeunes conducteurs, contenant certaines garanties incontournables à des prix plus abordables.

Conduite accompagnée

La conduite accompagnée, ou « apprentissage anticipé de la conduite » (AAC), est ouverte à tous les jeunes à partir de 15 ans qui souhaitent développer une première expérience de conduite, de façon encadrée, avant de présenter l’examen pratique du permis de conduire. Cela permet notamment de passer son permis dès 17 ans.

Elle permet chez de nombreux assureurs de diminuer la surprime appliquée aux jeunes conducteurs, généralement de 50 %.

Conducteurs résiliés

Certains conducteurs peuvent voir leur contrat d’assurance résilié unilatéralement par leur assureur pour des raisons diverses : retrait de permis, malus trop important, fraude… Pour ces personnes, les tarifs proposés par les assureurs sont alors très élevés.

Certaines formules dédiées d’assurance en ligne proposent des offres adaptées à ce type de profil, à des tarifs inférieurs à ceux pratiqués pour des contrats traditionnels (mais qui restent néanmoins très élevés !).

La nature du véhicule

Selon la nature du véhicule que vous souhaitez assurer, la prime peut varier considérablement. Plusieurs critères sont généralement considérés :

  • Modèle : plus le modèle est cher, plus la prime sera élevée ! Les réparations sont potentiellement plus onéreuses sur des modèles haut de gamme. Les assureurs utilisent une répartition des modèles par « classe », à partir de la valeur à neuf du véhicule et du prix des pièces détachées ;
  • Puissance du moteur : la prime augmente avec la puissance du moteur, la vitesse étant un facteur de sinistralité important. Chaque véhicule est classé dans un « groupe » à partir notamment de son rapport poids/puissance ;
  • Ancienneté : plus une voiture est ancienne, moins elle est chère à assurer. Les assureurs prennent en effet souvent en compte la cote à l’Argus de la voiture pour déterminer la valeur du véhicule.

Un modèle d’occasion est donc généralement moins cher à assurer !

Le groupe et la classe d’un véhicule sont déterminés à partir d’une classification commune, appelée SRA (Sécurité et Réparation Automobile). Chaque modèle de voiture dispose ainsi de son propre code permettant aux assureurs de retrouver directement toutes les informations nécessaires.

À savoir

D’autres critères comme la motorisation peuvent également rentrer en compte : les modèles électriques coûtent par exemple plus cher à réparer que les véhicules thermiques, et se verront donc appliquer une prime supérieure.

L’utilisation du véhicule

Selon l’usage que vous prévoyez de faire de votre véhicule, la prime peut évoluer significativement du fait d’un risque plus important :

  • Trajets quotidiens ou occasionnels, courts ou longs : une fréquence d’utilisation plus élevée ou des trajets plus longs augmentent le risque de sinistralité ;
  • Lieu de résidence : certaines zones sont considérées comme étant plus à risque par les assureurs, avec une sinistralité plus élevée (par exemple une zone urbaine densément peuplée, par rapport à une zone rurale) ;
  • Stationnement : votre voiture sera mieux protégée si elle est garée dans un parking privé ou un garage, ce qui permettra de diminuer votre prime ;
  • Conducteurs tiers : l’ajout de conducteurs secondaires ou occasionnels est un facteur de surprime !

Les garanties choisies

Les assurances auto vous proposent trois types de formules. Plus le niveau de couverture est important, plus le tarif augmente ! Il s’agit ainsi pour vous de trouver le bon équilibre entre vos besoins de protection et votre budget. 

L’assurance au tiers

L’assurance au tiers couvre votre responsabilité civile en cas de dommages causés à un tiers, qu’ils soient matériels ou corporels. C’est l’assurance de base pour un véhicule, et elle est obligatoire. Le non-respect de cette obligation constitue un délit, pouvant occasionner une amende ainsi qu’une suspension de permis ou une mise en fourrière du véhicule.

Tout véhicule qui peut être mis en circulation est tenu d’être assuré. Par exemple, le fait de ne pas rouler pendant une longue période, ou de laisser le véhicule stationné sur la voie publique, ne lève pas l’obligation d’assurance.

L’assurance au tiers « plus » ou « intermédiaire »

Les assurances proposent fréquemment des formules d’assurance au tiers « étendue » ou « intermédiaire », qui incluent certaines garanties incontournables. Leur contenu varie d’un assureur à l’autre mais l’on y retrouve généralement les éléments suivants :

  • La garantie dommages de base : elle couvre notamment l’incendie et le vol, les catastrophes naturelles ou les attentats, éventuellement le bris de glace…
  • La garantie dommages collisions : elle couvre les dommages causés lors d’un accrochage avec un tiers clairement identifié, par exemple un piéton, un autre véhicule, ou un animal dont le propriétaire est identifié ;
  • La garantie personnelle du conducteur : elle vous permet de couvrir les dommages corporels que vous pourriez subir en cas d’accident, et ce même si vous en êtes le responsable. Elle se déclenche à partir d’un seuil d’invalidité médicalement constaté.
  • La garantie protection juridique, parfois appelée « sauvegarde des droits » : elle vous apporte un soutien financier et humain si vous rencontrez un problème avec votre véhicule et qu’il en résulte un litige - par exemple avec un garagiste, ou avec un autre conducteur en cas d’accident, en cas de vol…

L’assurance « tous risques »

C’est la formule la plus complète, celle qui vous garantit le plus haut niveau de protection. Néanmoins, son contenu va dépendre essentiellement des options que vous allez y loger !

Parmi les garanties systématiquement contenues dans les formules tous risques, on trouve la garantie dommages tous accidents. Elle permet une protection complète contre les dommages matériels subis par votre véhicule quel que soit le type d’accident, et ce même si vous en êtes responsable. 

Bon à savoir

En cas de panne, l’assistance 0km est incluse dans la formule Tous risques et en option dans la formules Tiers+Dommages*$ de La Banque Postale.

  • Dans les limites et conditions prévues aux Conditions Générales et Particulières de votre contrat Assurance Auto.

L’assurance au kilomètre (pay as you drive)

L’assurance au kilomètre, souvent appelée pay-as-you-drive (« Payez ce que vous conduisez »), vous propose de calculer la prime d’assurance en fonction du nombre de kilomètres réellement parcourus.

Cette formule peut se révéler très intéressante si vous utilisez peu votre véhicule, uniquement sur des trajets courts, notamment en ville.

Les kilomètres parcourus sont communiqués périodiquement à l’assureur via un boitier électronique installé dans le véhicule, qui ajuste alors la facture. Une formule au forfait peut également être proposée : vous vous engagez alors à ne pas dépasser un certain kilométrage par année en échange d’une baisse de votre prime. Néanmoins, si vous dépassez votre forfait, la franchise peut être significativement augmentée et l’indemnisation diminuée en cas de sinistre.

L'Assurance Auto de La Banque Postale

Avec l'Assurance Auto de La Banque Postale, vous bénéficiez d'une couverture optimale qui répond à vos besoins et à votre budget. 

Les autres coûts cachés de votre assurance auto

Les franchises

Votre contrat prévoit pour chaque type de sinistre une franchise, c’est-à-dire une somme qui restera à votre charge en cas d’indemnisation lors d’un sinistre.

Son montant doit être connu à l’avance et figurer très explicitement dans les conditions générales du contrat. Elle peut considérablement varier d’une offre à l’autre et constitue donc un élément central dans le choix de votre formule – pensez à bien comparer !

La règle est souvent simple : plus les primes sont basses, plus les franchises sont élevées. À vous de juger selon votre profil ce que vous souhaitez privilégier :

  • Une prime moins élevée, au risque de devoir payer des franchises importantes en cas de sinistre ;
  • Une prime plus élevée, mais qui vous évitera alors de payer une franchise potentiellement douloureuse en cas d’accident.

Les bonus-malus

Le bonus-malus se présente sous la forme d’un taux appliqué par l’assureur pour réduire ou augmenter vos cotisations selon votre sinistralité.

Ce mécanisme permet de récompenser les bons comportements des assurés et de les inciter à la prudence. À l’inverse, ceux qui seraient responsables de sinistres à répétition seront pénalisés.

Sur chaque période de 12 mois précédant l’échéance du contrat, un coefficient sera ainsi appliqué à votre prime pour chaque sinistre dont vous seriez responsable, même partiellement :

  • Au premier accident responsable, votre cotisation augmentera de 25 %, c’est-à-dire que le montant de votre prime sera multiplié par 1,25 ;
  • Dans la même période, tout nouvel accident responsable entrainera à nouveau une augmentation de 25 %, qui se cumulera à la précédente ;
  • L’augmentation est plafonnée : votre coefficient ne peut ainsi jamais dépasser 3,50 (ce qui intervient généralement au sixième accident responsable). 

À l’inverse, un bonus vient récompenser l’absence de sinistre responsable pour chaque période de 12 mois. En l’absence d’accident, vous pouvez ainsi chaque année bénéficier d’une baisse de votre prime de 5 %, soit l’application d’un coefficient de 0,95.

Les plafonds d’indemnisation

Pour chaque type de sinistre, vous ne pouvez généralement être indemnisé que jusqu’à un certain plafond, qui varie énormément selon les contrats – pensez à vérifier ces montants qui doivent aussi figurer explicitement dans le contrat ! 

À savoir

Les délais de paiement sont encadrés légalement par le Code des assurances. Ainsi, vous avez l’obligation légale de payer votre cotisation dans les 10 jours suivant son échéance. Au-delà, vous recevez une mise en demeure :

  • après 30 jours supplémentaires (+ 40 jours), votre contrat est suspendu ;
  • après 10 jours supplémentaires (+ 50 jours), votre contrat peut être résilié.

Articles associés

Solutions associées