Mieux connaître le handicap

Il existe cinq types de handicaps. Bien entendu, toutes les personnes sont différentes et il peut paraître inconvenant de tirer des généralités de cas particuliers. Pourtant, établir ces catégories permet à l'entourage de la personne handicapée de déterminer les difficultés auxquelles elle est confrontée et de mieux adapter son comportement pour faciliter son quotidien.

Le handicap sensoriel
Le handicap sensoriel peut être auditif ou visuel. Dans le cas d'un handicap auditif, il existe différents degrés de surdité. La personne sourde ou malentendante compensera en utilisant le sens de la vue et la gestuelle. Pour communiquer avec une personne sourde ou malentendante, il faut s'adresser à elle en se tenant bien en face d'elle, en articulant bien et en parlant lentement. Dans le cas d'un handicap visuel, là aussi le degré de gravité va de la personne malvoyante à la personne aveugle. Pour compenser la déficience visuelle, elle devra compenser par les sens du toucher, de l’ouïe, de l’odorat et en percevant les mouvements. Comme elle ne voit pas votre regard, il est indispensable de lui préciser que vous lui parlez en l'appelant avant de commencer à vous adresser à elle. Évitez de déplacer des objets ou des meubles sans la prévenir, et précisez-lui quand vous quittez la pièce.

Le handicap moteur
Les personnes qui souffrent de handicap moteur éprouvent des problèmes pour bouger, se déplacer, communiquer, accomplir certains gestes. Elles doivent parfois être équipées de cannes, de béquilles, de fauteuil roulant. Dans la vie quotidienne, elles se heurtent principalement à l'accessibilité des lieux. Le comportement adéquat est donc de leur faciliter l'accès aux lieux en libérant les couloirs, pièces et passages, et d'adapter l'aménagement et le rangement des lieux pour qu'elles puissent avoir accès aux objets sans difficulté.

Le handicap intellectuel
Le handicap intellectuel n'est pas forcément perceptible visuellement. Il concerne les personnes qui sont limitées dans les domaines de la compréhension, des savoirs et de la cognition (ce qui rend difficile ou impossible l'acquisition des connaissances). Les personnes souffrant d'un handicap intellectuel sont plus ou moins autonomes et il convient que l'entourage adapte son comportement en fonction de ce degré d'autonomie. Il suffit de faire preuve de patience, de calme et d'attention vis-à-vis d'elles.

Le handicap psychique
Le handicap psychique est causé par des pathologies (troubles bipolaires ou de la personnalité, psychoses ou conséquences d'un traumatisme crânien, par exemple). Les facultés intellectuelles de la personne ne sont pas diminuées, en revanche le handicap peut altérer les relations sociales et la concentration. Il faut faire preuve de patience et d'écoute, et éviter les changements radicaux dans la vie quotidienne de la personne.

Les maladies invalidantes
Certaines maladies induisent des déficiences, une fatigue chronique et des traitements lourds, qui affectent la vie quotidienne de la personne et réduisent ses capacités physiques et sa concentration. Il convient donc d'aménager ses activités, de prendre en compte son ressenti et d'écouter ses propos lorsqu'elle évoque des difficultés ou de la douleur.

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Connaître ses droits

Vous êtes aidant d’une personne handicapée ? Si vous avez des devoirs envers la personne que vous accompagnez dans son quotidien, vous avez également des droits. Souvent méconnus, ces droits existent et sont destinés à vous protéger. Quels sont-ils ? Auprès de qui pouvez-vous obtenir des informations sur vos droits ?

Proche aidant : la reconnaissance d’un statut
Publiée au journal officiel du 29 décembre 2015, la loi sur l’adaptation de la société au vieillissement a fait un grand pas en avant en reconnaissant, d’une part, le statut du proche aidant et, d’autre part, en lui allouant des droits. Est ainsi définie comme « aidant familial, le conjoint, le concubin, la personne avec laquelle le bénéficiaire a conclu un pacte civil de solidarité, l’ascendant, le descendant ou le collatéral jusqu’au quatrième degré du bénéficiaire, ou l’ascendant, le descendant ou le collatéral jusqu’au quatrième degré de l’autre membre du couple qui apporte l’aide humaine et qui n’est pas salarié pour cette aide » (Code de l’action sociale et des familles).

Proche aidant : quels sont vos droits ?
La reconnaissance légale du statut juridique de proche aidant a permis la mise en place de différents droits. Les principaux sont :

  • le droit au répit : intégré à l'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA), il prévoit la mise en œuvre de mesures de substitution pour les aidants qui ont besoin de souffler : financement d’un hébergement temporaire, d’heures d’aide à domicile… 
  • le droit à un congé de soutien familial : il intervient lorsque l’aidant d’une personne en situation de handicap souhaite interrompre son activité professionnelle pour prendre soin de l’aidé ; 
  • le droit à un congé de solidarité familiale : ce congé sans solde de trois mois maximum est alloué à une personne salariée qui souhaite accompagner un proche en fin de vie ; 
  • le droit d’une affiliation gratuite à l’assurance vieillesse du régime général : ce droit est attribué aux aidants qui ont la charge d’un adulte handicapé reconnu par la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH). 

Proche aidant : où s’informer ?
Les droits des personnes qui aident une personne handicapée sont nombreux. Leur octroi dépend généralement de la situation personnelle ou professionnelle dans laquelle l’aidant se trouve. Si vous accompagnez l’un de vos proches, sachez que différents organismes sont susceptibles de répondre aux questions que vous vous posez. Vous pouvez, tout d’abord, vous rapprocher de votre Conseil départemental, car c’est lui qui verse l’APA et qui est responsable de l’action sociale au sein de votre territoire. Ensuite, vous pouvez également contacter des associations qui œuvrent pour la reconnaissance et le soutien aux proches aidants. C’est le cas, notamment, de l’Association Française des Aidants ou encore de la Compagnie des Aidants. Les Centres Locaux d’Information et de Coordination (CLIC) vous donneront également les informations dont vous avez besoin. Ce sont des structures de proximité dont la mission première est d’aider et de faciliter les démarches des aidants.

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Choisir un hébergement

Prise en charge par les organismes et aides aux logement

En cas d’hébergement d’une personne handicapée hors de son logement, plusieurs types d’aides au logement sont accessibles sans condition de ressources.

Selon l’INSEE, on recense environ 9,6 millions de Français handicapés à des degrés divers. Plusieurs aides ont été mises en œuvre pour leur venir en aide. Elles sont réservées aux personnes dont le handicap a été diagnostiqué par un professionnel de santé (généraliste, psychiatre...). Elles s’obtiennent après une prise de contact avec une maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Ces maisons épaulent les personnes handicapées dans tous les domaines lorsque le maintien dans un logement privé est impossible.

Les aides se traduisent par des séjours courts, non médicalisés, ou, inversement, long et médicalisés réservés aux handicapés.

Les séjours temporaires peuvent être justifiés par différents évènements : absence momentanée d’un aidant, motifs médiaux, etc. Accessibles à tout âge, ces séjours qui vont de quelques jours à quelques semaines, se déroulent dans les instituts médico éducatifs, etc. Gratuits pour les enfants, l’essentiel des frais d’accueil est pris en charge par l’assurance-maladie en ce qui concerne les adultes.

A noter : D’autres foyers existent. Ils sont réservés aux travailleurs handicapés de moins de 60 ans. La contribution demandée est calculée en proportion des ressources des pensionnaires.

Ces séjours courts et non médicalisés peuvent également avoir pour théâtre un « foyer de vie ». Accessible à partir d’un taux d’incapacité minimal de 50%, ces foyers accueillent les adultes handicapés autonomes. Certains proposent un hébergement. Les frais restent partiellement à la charge des pensionnaires, mais leur contribution est plafonnée. Les séjours de longue durée médicalisés sont destinés aux cas de handicap lourds. Ils requièrent de l’aide pour effectuer les actes essentiels de la vie courante ainsi qu’un un suivi médical régulier. Les pensionnaires sont hébergées en foyers ou dans des maisons d’accueil spécialisées. Les frais de journée sont principalement à la charge de l'Assurance maladie. Une participation financière reste toutefois à régler par le pensionnaire.

A noter : l'admission en Mas entraîne une réduction du montant de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) de 70%.

Dernière solution possible, l’hébergement dans une famille d’accueil (à titre temporaire ou permanent) moyennant une rémunération du pensionnaire.

Ce dispositif est bien encadré. Avant d’ouvrir leurs portes, les familles doivent être agrées par le département. Financièrement, cet hébergement chez des particuliers se traduit par le paiement d’une rémunération pour services rendus (environ 25 euros bruts/jour), avec une indemnité de congé payé en sus. Une contribution supplémentaire peut être demandée si le pensionnaire nécessite une attention particulière. Les frais de séjour peuvent éventuellement être financés grâce à l’aide personnalisée d’autonomie (APA) ou l’aide sociale à l’hébergement (ASH).

A noter : les personnes handicapées se maintenant dans leur logement peuvent bénéficier de plusieurs aides, dont un crédit d’impôt pour le financement de travaux liés au handicap (adaptation du logement à la perte d'autonomie ou au handicap, etc.). Plafonné, ce crédit d’impôt est égal à 25% des dépenses engagées.

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Identifier les besoins et être soigné à domicile

Aménagement du logement, mise à disposition de matériels adaptés, services de soins à domicile… Plusieurs solutions permettent d’aider une personne en situation de handicap à demeurer chez elle.

Vous aidez une personne handicapée qui souhaite continuer à vivre chez elle le plus longtemps possible. Des solutions existent pour améliorer ses conditions de séjour.

1 - Construction du niveau d’aide

La première chose à faire consiste à recenser les besoins de la personne handicapée en fonction de son niveau d’autonomie. Le recours à l’entourage pour favoriser le maintien à domicile suppose une mobilisation et une réorganisation des contributions domestiques de chaque aidant. 

En cas de besoin, des services d’aide à domicile sont là pour aider les personnes handicapées à accomplir les gestes de la vie quotidienne : faire les courses, préparation des repas, etc.  Ces services d’aide à domicile sont gérés par des CCAS (centres communaux d'action sociale), des associations ou des entreprises commerciales.

2 - Aménagement du logement

Travaux d’adaptation, adaptation de l’éclairage pour éviter les chutes, installation d’une douche à l’italienne, WC surélevés, revêtements de sol antidérapants, chemin lumineux permettant de se repérer la nuit … Différentes solutions permettent de faciliter le besoin de mobilité d’une personne en situation de handicap en renforçant la sécurité des actes de la vie quotidienne. La pose de volets roulants électriques permet par exemple d’occulter un ouvrant sans avoir à le manipuler et donc en limitant les risques de chute.

Ces travaux d’aménagement sont en partie finançables par l’ANAH (Agence nationale de l’habitat) si le propriétaire occupant a des revenus modestes. Dans certains, les caisses de retraite ainsi que les complémentaires proposent aussi un coup de pouce financier.

3 - Service de soins à domicile

Périnatalité, soins palliatifs, cancérologie, pansements complexes et soins spécifiques constituent les principales causes de l’hospitalisation à domicile (HAD) selon un rapport 2016 de la DREES. Cette forme d’hospitalisation permet d’assurer certains soins techniques ainsi que leur continuité (7 jours sur 7, 24 heures sur 24) dans un environnement familier.

Pour assurer ce service de soins, il est possible de faire appel à des structures comme les SSIAD (Services de Soins Infirmiers à Domicile). Les SSIAD interviennent à domicile sur prescription médicale. Le champ d’action des SPASAD (services polyvalents d’aide et de soins à domicile) est plus large puisqu’ils assurent à la fois les soins médicaux et un service d’aide à domicile.
Diplômés d’Etat, les infirmiers libéraux se déplacent aussi à domicile. S’il est conventionné, l’infirmier applique des tarifs fixés en concertation avec l’Etat. S’il est n’est pas conventionné, il fixe librement le montant de ses honoraires.

4 - Matériels adaptés au handicap

Plusieurs équipements sont conçus pour diminuer ou effacer les obstacles rencontrés du fait du handicap. Ils permettent à la personne concernée de communiquer, de se déplacer, de faire sa toilette, etc., sans avoir forcément avoir besoin de l’aide de quelqu’un.

L’hospitalisation à domicile concerne des malades de tous âges atteints de pathologies graves, aiguës ou chroniques. Les matériels nécessaires à cette maintenance sont parfois lourds comme ceux entourant les victimes de la sclérose en plaque qui ont parfois besoin d’élévateurs de bain, de fauteuils, etc. La location de ces équipements peut être financée dans le cadre du plan d’aide personnalisé de l’APA si la personne à plus de 60 ans. Mutuelles et les caisses de retraite complémentaires prennent aussi en charge une partie de cet effort financier et/ou le coût d’acquisition de « petits » matériels : tensiomètre de poignet, siège de douche rabattable, chauffe-matelas, etc.

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