• Objectif n°1 : Dégager des revenus de votre patrimoine
  • Objectif n°2 : Dédier une poche de votre épargne à un projet
  • Objectif n°3 : Placer autrement, pour donner plus de sens à votre épargne 
  • Objectif n°4 : Investir tout en allégeant votre impôt
  • Objectif n°5 : Anticiper votre transmission

Objectif n°1 : Dégager des revenus de votre patrimoine

Pour vivre sans travailler, améliorer le quotidien ou booster une pension de retraite, piocher dans votre patrimoine peut être utile, voire nécessaire. Cela suppose de l’anticipation afin de pouvoir, le jour venu, en retirer les fruits.

L’assurance vie, en particulier, vous permet de réaliser facilement des retraits réguliers et de récupérer vos fonds sous quelques jours. Cela ne vous empêche pas, par ailleurs, de continuer à faire fructifier votre capital. L’idéal : disposer d’une assurance vie « multisupports » de plus de huit ans, combinant fonds en euros au capital garanti et supports plus risqués et retirer chaque année l’équivalent des intérêts générés par votre contrat sans entamer le capital. Il est aussi possible d'effectuer des retraits sur des contrats plus jeunes, mais la fiscalité sur les gains s’en ressentira.

Le bon conseil

Si l’épargne détenue sur votre assurance vie doit financer des dépenses récurrentes, programmez le montant et la périodicité de vos retraits en fonction de ces impératifs. En revanche, pour des dépenses occasionnelles, préférez des retraits ponctuels. Plus souples, ils perturberont moins le fonctionnement de votre contrat.

En Bourse, songez à réorienter votre portefeuille vers les valeurs les plus généreuses en dividendes ou vers des OPC de distribution qui délivrent à intervalle régulier des coupons. Par ailleurs, si vous possédez un Plan d’Epargne en Actions (PEA) conséquent, il est aussi envisageable de sortir en rente viagère. Passé le cinquième anniversaire de votre plan, elle est complètement exonérée d'impôt sur le revenu. Seuls les prélèvements sociaux restent dus sur une fraction de la rente. Sachez que cette rente peut être individuelle mais également réversible de manière partielle ou totale au profit d’un bénéficiaire désigné à l’adhésion. Ce dernier peut être votre conjoint ou tout simplement une personne que vous souhaitez privilégier au moment de votre décès. 

Enfin, si vous êtes propriétaire bailleur, il convient de faire le tri dans votre patrimoine immobilier pour conserver uniquement les biens les plus rentables. L’immobilier locatif constitue un excellent rempart contre l’inflation, les loyers étant indexés sur l’indice des prix, mais la vacance locative, les diverses charges ainsi que la fin d'un régime fiscal favorable (à l’issue de l’engagement de durée de location de 6, 9 ou 12 ans pour un investissement en loi « Pinel » ou « Denormandie »*, par exemple), peuvent rapidement réduire l’intérêt de certaines opérations.

Vous pouvez aussi privilégier la pierre papier et investir (SCPI, OPCI…), ainsi, dans un patrimoine immobilier diversifié. La pierre papier vous permettra de réduire le risque de gestion locative mais, également, de bénéficier d’une plus grande liquidité qu’un investissement détenu en direct.

Objectif n°2 : Dédier une poche de votre épargne à un projet

Vous souhaitez financer les études d’un enfant, un tour du monde, l’achat d’une résidence principale ou secondaire ? Quelle que soit la nature de votre projet, il doit être devancé afin de disposer des liquidités nécessaires le moment venu. 

Pour cela, définissez – même approximativement – la date pour sa concrétisation et l’enveloppe budgétaire à prévoir. En fonction de ces deux critères, vous pourrez mesurer l’effort d’épargne à mener ou bien la portion de votre patrimoine à isoler pour réaliser votre opération et l’allocation d’actifs à mettre en place. Vous adapterez ainsi le choix des placements : ils différeront suivant que vous planifiez le financement des futures études de votre bébé ou l’achat d’un bien immobilier dans l’année. Dans tous les cas, vous veillerez à réduire progressivement votre exposition au risque afin de sécuriser totalement cette poche d’épargne environ un an avant l’échéance envisagée.

Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager.

Le bon conseil

Posez-vous la question du recours au crédit. Selon les cas de figure, financer une partie de votre projet par un emprunt peut s’avérer judicieux, voire indispensable. C’est particulièrement le cas si votre patrimoine est peu liquide et si vous n’avez pas la capacité d’épargne suffisante pour réunir les sommes nécessaires dans le délai imparti. Non seulement les taux d’intérêt sont très bas, mais les assurances emprunteur – obligatoires pour un crédit immobilier - vous protègent ainsi que votre famille en cas de coup dur (décès, invalidité, incapacité…), tout en préservant votre épargne transmissible.

Objectif n°3 : Placer autrement, pour donner plus de sens à votre épargne

Epargner ce n’est pas seulement mettre de l’argent de côté. C’est avant tout, un moyen de financer vos projets de vie. Ce peut être aussi, un moyen de donner plus de sens à vos économies, en les plaçant selon vos convictions. De nombreuses solutions existent alors pour répondre à vos attentes.

La finance solidaire, par exemple, permet d’apporter des capitaux à des associations ou des activités à forte plus-value sociale, sociétale et/ou environnementale :

  • En souscrivant en direct au capital d’associations, de sociétés coopératives, de foncières ou via des plateformes de financement participatif spécialisées.
  • Par le biais de versements effectués sur des fonds solidaires.
  • Via des placements, des livrets ou des fonds dits de « partage ». Ici, vos gains (intérêts, dividendes) sont reversés en partie (minimum 25 %) ou en totalité sous forme de dons à une association engagée dans une action humanitaire, sociale ou environnementale. 

Autre solution : l’investissement socialement responsable (ISR) qui prend la forme de souscriptions dans des OPC ISR souscrits notamment via un contrat d’assurance vie, un plan d’épargne en actions (PEA) ou de l’épargne salariale. Les OPC ISR favorisent les entreprises les plus vertueuses dans les domaines environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Il peut s’agir de produits généralistes ou bien ciblant une thématique spécifique comme le financement de la transition énergétique, la préservation de l’environnement…

Objectif n°4 : Investir tout en bénéficiant de mesuresfiscales favorables 

Lorsque l’on acquitte beaucoup d’impôt sur le revenu, la tentation peut être grande de se tourner vers des placements ouvrant droit à des mesures fiscales favorables, par exemple une réduction / un crédit d’impôt sur le revenu ou une réduction de l’assiette des revenus imposables à cet impôt. Mais la précipitation est mauvaise conseillère. De même, faire feu de tout bois n’est jamais la meilleure des stratégies. Avant de vous décider, prenez le temps de la réflexion. Analysez votre situation et vos besoins. Puis choisissez les investissements qui combinent un intérêt patrimonial et, ensuite seulement, un attrait fiscal. Il en existe une grande variété, adaptée à chaque cas.

Les amateurs d’immobilier s’orienteront par exemple vers les nombreux dispositifs d'investissement qui permettent de vous construire un patrimoine immobilier tout en bénéficiant de mesures fiscales favorables (Pinel, Denormandie, Cosse, Malraux, location meublée…). Les personnes soucieuses de préparer leur retraite pourront s’intéresser au nouveau plan d’épargne retraite (PER) au titre duquel, sous certaines réserve de respecter certaines conditions, le montant des versements est déductible de leurs revenus imposables à l’impôt sur le revenu, dans la limite annuelle de 10 % de leurs revenus professionnels de l’année précédente (limités à 8 fois le PASS** de l’année précédente) ou 10% du PASS de l’année précédente. Les épargnants désireux de protéger leurs proches et de leur transmettre un capital, dans certains cas en franchise de droit de succession privilégieront l’assurance vie.

Les personnes très fortement imposées, quant à elles, pourront notamment diversifier leur patrimoine en investissant au capital d’entreprises innovantes ou locales non cotées via les FIP (fonds d’investissement de proximité) et les FCPI (fonds commun de placement dans l’innovation). Ces investissements permettent, sous certaines conditions et dans la limite de certains plafonds, de bénéficier d'une réduction d'impôt sur le revenu de 18 %*** du montant des versements, en contrepartie d’un risque de perte en capital élevé.

Le saviez-vous ?

Chaque année, jusqu'au 31 décembre 2022, en cas de retraits opérés sur votre contrat d’assurance vie d’au moins huit ans et sous réserve de respecter certaines conditions, vous bénéficiez d'un abattement doublé sur le montant des produits acquis/constatés imposables à l’impôt sur le revenu (soit 9 200 euros pour une personne seule et 18 400 euros pour un couple) si vous affectez cet argent à un plan d’épargne retraite (PER). 

Objectif n°5 : Anticiper votre transmission

Préparer la transmission de vos biens par des donations peut être une bonne idée. Chaque parent peut ainsi donner à chacun de ses enfants l’équivalent de 100 000 euros tous les quinze ans sans être soumis aux droits de donation. Il peut s’agir d’une somme d’argent ou d’un bien (bijou, voiture, œuvre d’art, bien immobilier, etc.). Un avantage cumulable avec l’exonération de droits de donation dont bénéficie les dons familiaux de sommes d’argent jusqu’à 31 865 euros tous les quinze ans. Elle porte sur les dons consentis par un parent, un grand-parent ou un arrière-grand-parent de moins de 80 ans au bénéfice d’un enfant, d’un petit-enfant ou d’un arrière petit-enfant majeur ou émancipé (à défaut de descendance, le don peut être effectué au profit des neveux/nièces ou par représentation au profit des petits-neveux/nièces). Veillez toutefois à ne jamais trop donner, trop tôt, pour ne pas vous démunir. En présence de plusieurs enfants, gardez aussi en tête les notions de réserve héréditaire et de quotité disponible afin d’éviter les conflits familiaux. 

Le saviez-vous ?

En cas de donation d'un portefeuille boursier/de titres le donateur n’est pas imposable sur les plus-values latentes afférentes aux titres donnés. Par ailleurs, lors de la cession desdits titres par le donataire, le prix d’acquisition à retenir pour le calcul des plus-values est la valeur des titres retenue pour la détermination des droits de donation.

L’assurance vie offre également l’enveloppe idéale pour gratifier dans des conditions favorables des personnes lourdement taxées en application du barème successoral : des parents éloignés ou des personnes avec lesquelles vous n’avez pas de liens familiaux (un concubin par exemple). Cette enveloppe spécifique vous permet en effet, sous certaines conditions de transmettre jusqu’à 152 500 euros par bénéficiaire (tous contrats confondus) sans taxation (hors, le cas échéant, application des prélèvements sociaux), à condition que les versements aient été réalisés avant vos 70 ans. Au-delà de 152 500 euros, les bénéficiaires devront acquitter un prélèvement de 20 % sur le montant des sommes reçues (31,25 % au-delà de 852 500 euros). Des taux très enviables comparés aux 60 % applicables aux transmissions entre non-parents.

Au-delà de vos 70 ans, les règles changent. La fraction des primes versées après 70 ans qui excède 30 500 euros est imposable aux droits de succession (l’abattement de 30 500 € s’applique à tous contrats et tous bénéficiaires confondus). Les gains sont, eux, exonérés.

En conséquence, il est recommandé d’isoler les versements réalisés après vos 70 ans sur un contrat d’assurance vie distinct. L’idée : disposer d’une bonne lisibilité du traitement fiscal de vos capitaux à transmettre. Et si vous devez retirer de l’argent, vous pourrez ainsi sélectionner l’enveloppe la plus opportune.

Le saviez-vous ?

Avec l’assurance vie, vous restez propriétaire du capital détenu sur votre contrat jusqu’à votre décès. Vous pouvez en disposer à votre guise, effectuer des retraits voire le clôturer. Vous pouvez aussi changer le nom des bénéficiaires de vos contrats d’assurance vie à tout moment.

AVERTISSEMENT

Certains types d’investissements comportent des risques. La valeur des investissements et les revenus qu’ils génèrent peuvent enregistrer des hausses comme des baisses et il se peut que les investisseurs ne récupèrent pas l’intégralité de leur placement.

Ces placements sont risqués, vous pouvez subir des pertes. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Elles ne sont pas constantes dans le temps.  Les informations contenues dans ce document sont données à titre d’information uniquement. Elles ne constituent pas un conseil en investissement ni une recommandation d’investir.

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* Les dispositifs « Pinel » ou « Denormandie » sont des aides fiscales accordées dans le cadre d'un investissement locatif. Pour être éligible, vous devez, entre autre, vous engagez à mettre votre logement en location nue (non meublée) pendant 6, 9 ou 12 ans. L'avantage fiscal est étalé sur la durée de location. Sachez toutefois, que vous ne pourrez revendre votre bien, qu’à l’issue de cette période de location et à la condition de ne plus être en déficit foncier depuis 3 ans. En cas de revente avant le délai d’engagement de 6, 9 ou 12 ans, vous seriez dans l’obligation de rembourser les réductions d’impôts dont vous auriez bénéficié.
** Plafond Annuel de la Sécurité Sociale
*** Taux susceptible de passer temporairement à 25% sous réserve de la publication des textes réglementaires afférents