Même si le PER présente de solides arguments, sa souscription à titre individuel relève d’une démarche volontaire de s’occuper de sa retraite. Cette démarche concerne aujourd’hui tous ceux résolument convaincus de la nécessité de préparer leur retraite bien sûr, mais aussi certains qui sont principalement attirés par la déductibilité des versements volontaires, et d’autres qui s’en préoccupent à l’approche de l’échéance, parfois inquiets par leur situation future. Au-delà de ces cas, la généralisation au plus grand nombre demeure un véritable enjeu. Il reste maintenant à savoir dans quelle mesure les actifs sont prêts à un effort d’épargne pour ne pas dépendre uniquement des régimes obligatoires et de leur devenir. Et notamment les plus jeunes, pour lesquels ce serait évidemment le plus judicieux, en permettant de répartir l’effort sur la durée et de bénéficier de la valorisation de leur capital dans le temps.
Avec une population active de l’ordre de 30 millions de personnes, le taux de pénétration du PER individuel reste encore limité à environ 10 %. Il reste sans doute encore un fort potentiel de développement. Et avec un encours moyen de 15 000 € sur les PER individuels**, qui ne permet évidemment pas d’envisager un complément de revenus significatif, l’épargne constituée devrait logiquement progresser.
Le démarrage est un succès et les perspectives semblent prometteuses pour le PER. Mais pour l’instant, les régimes de retraite obligatoire restent largement prépondérants dans les prestations perçues par les retraités. En 2021, seulement 2,2 % des prestations retraite a été versé par des organismes d’assurance*** et en 2022, la rente moyenne issue d’un contrat retraite s’établit autour de 2 000€, soit moins de 200 € par mois****.
Le développement d’une retraite supplémentaire par capitalisation plus significative nécessitera de toute façon de longues années. Le PER est encore tout jeune et il a tout son avenir devant lui… et pour bien préparer la retraite, c’est la situation idéale !