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Rencontre avec Julien Mingot, finaliste de la Social Cup

La Social Cup, c’est la Coupe de France des jeunes entrepreneurs sociaux créé par La Banque Postale, Makesense et KissKissBankBank, en partenariat avec GRDF. Ce concours a pour mission de développer et de soutenir des projets à fort impact social et/ou environnemental. Julien était en finale, avec son équipe et leur projet baptisé Unity Cube. Rencontre.

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Si on est prêt à consacrer un peu de son temps, on est tous capables de faire de belles choses.

Julien Mingot — Ingénieur en génie civil et environnemental

Peux-tu te présenter ainsi que ton équipe, et nous dire pourquoi vous avez participé à la Social Cup ?

Je m’appelle Julien Mingot. Je suis ingénieur en génie civil et environnemental. J’ai fait mes études à l’INSA de Toulouse. Bénévole pour Unity Cube depuis 2018, je suis aujourd’hui chargé de projet pour l’association qui compte une dizaine de bénévoles répartis entre Toulouse et Paris, avec des profils variés : architectes, ingénieurs, étudiants, responsable de communication, juriste, etc. 

La Social Cup, on en avait eu de très bons échos. On recherchait des financements et de la visibilité pour Unity Cube. On est ravis d’avoir reçu le prix « Coup de cœur » du jury GRDF et d’avoir rencontré une communauté d’acteurs autour de Makesense et de La Banque Postale, à qui nous avons pu présenter notre projet.

Unity Cube, qu’est-ce que c’est ?

Unity Cube propose de créer des solutions d’hébergement pour les sans-abris au sein de bâtiments vacants, pour un temps donné, avant de leur permettre d’accéder à un vrai logement. C’est une solution modulaire, sorte de « boîte dans la boîte » qui permet d’installer des espaces de vie—chambres, cuisines, sanitaires—dans des bureaux inoccupés ou d’autres types de bâtiments. Conçus à partir de matériaux bio-sourcés et recyclables, nos modules s’installent très facilement. Une fois démontés, ils ne laissent aucune trace de leur passage et peuvent être réinstallés ailleurs.

Comment est née cette idée ?

Nous étions étudiants à l’INSA à Toulouse au même moment que l’importante couverture médiatique consacrée à la crise migratoire. On a voulu mettre en commun nos compétences d’ingénieurs pour trouver des solutions d’hébergement. On s’est rendu compte que beaucoup de bâtiments, notamment des bureaux, étaient inoccupés. Aucune solution n’existait… alors on a creusé. Trois ans plus tard, on a réussi à mettre en place nos premières opérations.

Concrètement, comment ça s’est passé ?

Cet hiver, on a participé au Plan Grand Froid à Toulouse. Nos modules ont permis de mettre à l’abri 22 personnes dans un gymnase pendant les 3 mois de trêve hivernale, avec l’intimité nécessaire pour les familles et les enfants. Cela a confirmé la faisabilité du projet. On a d’autres opérations en cours, dont une à Le Perreux-sur-Marne, un programme de colocation solidaire géré par l’association Caracol. On a aménagé trois chambres dans un loft, pour 5 personnes pendant 3 ans. On est également lauréats de l’appel à projets « Des abris pour les sans-abris » organisé par la Mairie de Paris.

Que dirais-tu à un jeune qui voudrait se lancer ?

Que chacun d’entre nous peut avoir un impact positif sur la société. Il suffit de réfléchir à la façon de mettre à profit ses compétences pour des objectifs en accord avec ses valeurs. Si on est prêt à consacrer un peu de son temps, on est tous capables de faire de belles choses. C’est aussi important d’être bien entouré, de travailler en groupe. C’est en coopérant qu’on arrive à concrétiser des idées qui parfois, semblent compliquées à mettre en place quand on est seul. En résumé : « Lance-toi pour concrétiser les idées qui te tiennent à cœur ! » J’en profite par ailleurs pour lancer un appel aux bénévoles pour nos futurs chantiers : c’est accessible à tous et l’ambiance est vraiment sympa !

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