Article

L'impact environnemental de la consommation

Avons-nous bien mesuré l’impact de nos achats ? Black Friday, Cyber Monday… Des évènements promotionnels devenus incontournables, mais qui sont source de multiples impacts : une surconsommation qui exige une surproduction, des livraisons et des emballages qui sont décuplées, et de nombreux déchets qui en découlent. On estime que le volume annuel de consommation par personne est trois fois plus élevé aujourd’hui qu’en 1960 (ADEME, 2017). Comment prendre conscience de ce que nous consommons et des impacts environnementaux qui en découlent ?

  • #environnement
Lecture 2 min

Comprendre l’impact environnemental de la consommation

Les produits que nous consommons ont un impact sur l'environnement, de leur production jusqu'à leur fin de vie. En effet, la production de ce que nous consommons implique l'extraction de nombreuses matières premières. Par exemple :

  • Pour être fabriqué, un réfrigérateur nécessite 31 fois son poids en matières premières (ADEME).
  • La fabrication d’un téléphone portable requiert 70 matériaux différents, dont 50 métaux (ADEME, 2017). Pourtant, nous en changeons en moyenne tous les deux à quatre ans. 

L’extraction de ces matières premières nécessite de grandes quantités d’eau et de produits chimiques, engendrant ainsi de fortes pollutions de l’air, des sols, de l’eau, et provoquant des perturbations profondes sur la biodiversité. De plus, une fois produits, ces objets du quotidien auront pour beaucoup, besoin d'énergie et d'autres ressources pour fonctionner.

L’impact environnemental de la consommation dépend de ce que l’on achète, mais également de la façon dont nous utilisons ces produits. De même que l’empreinte eau d’un produit ou service peut être très vite impressionnante.

Le saviez-vous ?

Les produits que nous consommons génèrent des déchets tout au long de leur cycle de vie, en particulier lors de leur fin de vie. Par exemple, 60 % des produits électriques et électroniques en panne ne sont pas réparés (ADEME, 2021), ce qui en fait la première source de déchets au monde avec près de 57 millions de tonnes jetées en 2021 (WEEE).

De plus, chaque année, près de 5 millions de tonnes d'emballages ménagers sont mises sur le marché. Le taux de recyclage de ces emballages varie en fonction des matériaux utilisés, allant de 80 % pour le verre à 30 % pour le plastique.

Cependant, le processus consomme une quantité importante d'énergie. Les emballages qui ne sont pas recyclés sont soit incinérés, soit enfouis. Ces méthodes entraînent des pollutions néfastes pour la santé des populations ainsi que des émissions de gaz à effet de serre.

Puisqu'essentiellement issue de combustibles fossiles, l'utilisation d'énergie pour chaque étape du cycle de vie de ces produits entraîne de fortes émissions de gaz à effet de serre, responsables du changement climatique. Ainsi, la hausse des températures provoque l'acidification des océans, diminue la disponibilité en eau et augmente les risques de sécheresses, d'incendies et de vagues de chaleur. Ce bouleversement climatique a également des effets profonds sur les écosystèmes et est l'une des causes principales de l'effondrement de la biodiversité à l'échelle mondiale.

L'impact de la surconsommation

Lors d'événements tels que le Black Friday, 6 Français sur 10 prévoient de faire des achats. Les dépenses de mode durant cette période ont augmenté de 22 % entre 2017 et 2022, alors que cette industrie est l'une des plus polluantes. Ces périodes de promotion, souvent associées à des scènes de foule et de consommateurs se précipitant dans les magasins pour profiter des offres, peuvent avoir un impact plus élevé si les personnes se déplacent en voiture.

De plus, nous possédons aujourd'hui, de plus en plus d'objets dont nous n'avons pas toujours besoin ou que nous utilisons très peu. En moyenne, les Français pensent posséder 34 équipements électriques et électroniques, alors qu'ils en possèdent en réalité 99, dont 6 jamais utilisés (ADEME, 2020).

Il ne faut pas oublier que ces périodes d'incitation à la surconsommation exercent une pression sur les travailleurs, en particulier les employés de vente au détail et de logistique, qui doivent gérer l'augmentation de la demande. C'est également un moment de concurrence intense entre les entreprises, qui peuvent être incitées à réduire leurs marges bénéficiaires pour attirer les clients, ce qui peut avoir des conséquences à long terme sur la rentabilité et la pérennité de leur modèle économique.

Comment répondre aux effets de la surconsommation ?

Pour répondre aux effets de la surconsommation, il est important de questionner ses besoins avant un achat et de prendre conscience des conséquences environnementales derrière les produits que nous consommons, en particulier lors des grandes périodes de promotion et d'incitation à la consommation. Pour ce faire, nous pouvons valoriser le réemploi, la réparation, la consommation raisonnée, le commerce équitable, l'insertion de personnes en situation de handicap ou éloignées de l'emploi, ainsi que la production ou la vente de produits et services écologiques.

De nombreuses marques refusent la logique consumériste des grands événements de promotion et se mobilisent pour proposer des solutions responsables, durables et solidaires aux consommateurs, comme le Green Friday. Depuis sa création en 2017, cette initiative vise à sensibiliser à une consommation plus responsable en rappelant que chaque acte de consommation a un impact et que notre pouvoir d'achat est un pouvoir d'agir. Les entreprises adhérentes à ce mouvement s'engagent à ne pas proposer de réductions à leurs clients le jour du Black Friday, à les sensibiliser à une consommation plus responsable et durable, à reverser 10 % de leur chiffre d'affaires de la journée au profit d'associations engagées dans le développement durable et à animer des ateliers de sensibilisation.

Pour résumer...

Si la surconsommation atteint son paroxysme lors des soldes ou du Black Friday, c'est l'ensemble de la chaîne de production et de consommation de biens et de services qui doit être remis en cause. Réfléchir à notre manière de consommer est un effort constant tout au long de l'année.

Articles associés

Ceci pourrait aussi vous intéresser

Ma Lettre Citoyenne

Pour vous tenir informé des actualités et engagements RSE de La Banque Postale, abonnez-vous à notre newsletter Ma Lettre Citoyenne.