Idée reçue #7 : "Les fonds ISR sont plus risqués"

La gestion ISR cherche à prévenir des risques de réputation, de réglementation et opérationnels

L’ISR comporte les mêmes risques qu’un fonds non ISR investissant  dans les mêmes produits financiers  (actions, obligations, titres monétaires). Le rendement d’un placement ISR, comme celui de tout placement, est soumis à l’évolution des marchés financiers.

Cependant, l’investissement dans un fonds ISR cherche à offrir une anticipation accrue des risques encourus par les entreprises en portefeuille. 

D’une part, les entreprises sont sélectionnées pour leurs bonnes pratiques en matière environnementale, sociale et de gouvernance (critères ESG) comme par exemple les rémunérations équitables, le bien-être au travail et les réductions des émissions de CO2…, elles anticipent et préviennent ainsi d’éventuels risques susceptibles de compromettre leur santé financière.

À long terme, ces sociétés encourent donc a priori moins de risques que ceux auxquels s’exposent les autres entreprises.

D’autre part, les exclusions de secteurs ou d’entreprises controversées en contradiction avec les notions de responsabilité d’entreprise et de développement durable, comme les armes, le tabac, les jeux d’argent,… mises en œuvre dans la plupart des stratégies ISR, évitent à l’investisseur des risques de réputation.

LBPAM

Pour mieux appréhender les risques des entreprises sélectionnées dans les OPC, LBPAM (La Banque Postale Asset Mangement) applique différentes exclusions : 

Exclusions réglementaires :

Exclusion des entreprises impliquées dans la production et/ou la commercialisation des armes controversées, selon la politique définie par LBPAM : mines anti-personnel, bombes à sous-munitions, armes biologiques, chimiques, nucléaires, à uranium appauvri, aveuglantes et incendiaires.

Exclusion des matières premières agricoles. LBPAM ne traite pas sur des instruments financiers dont le sous-jacent est une matière première agricole (les céréales, le blé, le maïs, le riz ou le soja, le bois, le coton et le café). L’objectif dans cette démarche est de réprimer la spéculation, la manipulation des cours et les tentatives d’abus de marché ainsi que de renforcer l’information et la transparence des marchés.

Politique de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. LBPAM s’interdit de traiter avec tout émetteur dont le siège social ou l’unique lieu de cotation est situé dans la liste des pays sous embargos décrétés par l’UE, sous embargos décrétés par l’OFAC, mentionnés dans la Déclaration publique du GAFI.

L’exclusion de secteurs néfastes pour la planète et la société : 

  • tabac,
  • jeux d’argent,
  • entreprises productrices de charbon qui ne développent pas une stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre alignée avec les Accords de Paris,
  • entreprises impliquées dans la déforestation.

Exclusions normatives :

Exclusion des entreprises qui violent de manière sévère, répétée et sans mesures correctives les Principes du Pacte Mondial de l’ONU, selon l’analyse de LBPAM, c’est-à-dire qui font face à des controverses graves (violation des droits humains, catastrophe environnementale).

Exclusions spécifiques : 

Identification de sérieux manquements, selon l’analyse de LBPAM, sur l’un des 4 piliers de la philosophie ISR GREaT construits à partir des critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance, que sont : la Gouvernance responsable, la gestion durable des Ressources naturelles et humaines, la transition Énergétique et économique, le développement des Territoires.

Schéma de la politique d'exclusion LBPAM : pour une amélioration des pratiques C'est une démarche en faveur de la finance durable, appliquée à tous les fonds ouverts gérés par LBPAM on y retrouve la démarche réglementaire, normative, sectorielle et spécifique