Après le léger rebond du dernier trimestre 2022, les marchés boursiers ont clôturé le mois de Janvier en forte hausse, soutenus par l'apaisement des craintes liées à la récession grâce aux chiffres économiques plutôt rassurants, la réouverture effective de la Chine et des anticipations de politiques monétaires moins agressives dans un contexte de modération des chiffres d'inflation. Ainsi, les actions de la zone Euro ont monté de 9,6 %, les actions américaines de 6,6 %, les actions japonaises de 4,7 %, et les actions émergentes de 7,9 %. La baisse des rendements obligataires européens a favorisé les obligations souveraines qui ont progressé de 2,4 %. Les obligations d'entreprises ont monté de 2,2 % pour les mieux notées et de 3,2 % pour les plus spéculatives.
En février, l'accalmie attendue sur le front de l'inflation n'a pas été au rendez-vous et les statistiques publiées ont alimenté les craintes de politiques monétaires plus strictes qu'anticipé. Par ailleurs, les résultats d'entreprises ont été un peu meilleurs que ce qui était craint notamment en Europe, en cohérence avec une moindre décélération de la croissance. Cela dit, le sujet du tassement des marges reste une préoccupation pour les mois à venir. Du côté de la géopolitique, les nouvelles toujours peu réjouissantes quant à l'escalade du conflit entre la Russie et l'Ukraine sont restées sans impact sur les marchés, et le contexte toujours tendu entre les Etats-Unis et la Chine a surtout défavorisé les actions chinoises. Les actions ont ainsi connu des performances disparates, avec une hausse de 1,7 % pour la zone Euro et une baisse de 2,4 % pour les actions américaines et de 6,5 % pour les actions émergentes. La hausse des taux a pénalisé les obligations souveraines (-2,3 %) et le crédit de qualité d'investissement (-1,5 %) tandis que le crédit à haut rendement s'en sortait mieux avec une performance proche de 0 %.
Le secteur bancaire a été sous forte pression en mars, aux Etats-Unis dans un premier temps avec la faillite de SVB et des banques régionales globalement attaquées, puis en Europe avec la banque Crédit Suisse qui a dû finalement être rachetée par UBS, lésant au passage les détenteurs des dettes les plus subordonnées. L'onde de choc sur les marchés actions au sens large est restée assez mesurée et le rebond de fin de mois a permis aux actions européennes et américaines de finir le mois en hausse à respectivement +0,7 % et +3,7 %. En revanche du côté des taux, la forte baisse intervenue au moment du pic du stress n'a été suivi que d'un léger rebond. Les taux ont donc nettement baissé en mars, particulièrement sur les maturités courtes. Les obligations souveraines sont en hausse de +2,4 % et les obligations d'entreprises progressent également malgré l'écartement des rendements, à hauteur de +1,1 % pour la catégorie d'investissement et de +0,2 % pour celle à haut rendement.