Guillaume Lasserre : « Sur le plan scientifique, ces deux notions sont interconnectées. Par exemple, le changement climatique provoque la migration des espèces animales entraînant un impact sur les écosystèmes et les biodiversités locales. Ou encore, ouvrir un hôtel dans les Alpes nécessite de commencer par couper une forêt et donc d’éliminer de la biodiversité, tout en détruisant un puits de carbone, avec impact direct sur le changement climatique via une moindre captation de carbone. »
Jusqu’à quel point peut-on concilier les deux ?
Certaines énergies jugées vertueuses peuvent avoir un impact négatif sur l’environnement ? Doit-on choisir entre climat et biodiversité ?
Guillaume Lasserre : « C’est là où toute la complexité commence. Quand est créée une ferme solaire, la biodiversité recule avec l’installation des panneaux. La vraie question, c’est comment construire correctement ces fermes pour que l’équilibre persiste entre la lutte contre le changement climatique et la préservation de la biodiversité. »
Mais alors, quels sont les leviers d’actions pour un investisseur ?
Guillaume Lasserre : « Il y en a plusieurs effectivement. La première est évidemment l’exclusion, en cédant les entreprises non conformes aux exigences souhaitées. Mais il n’y a pas que cette solution. Il y a surtout le déploiement du capital, avec des étapes cruciales concernant les pratiques des entreprises : le dialogue actionnarial et la démocratie des assemblées générales. »
Comment mesurez-vous l’impact de ces sociétés sur la biodiversité en particulier ?
Guillaume Lasserre : « Il y a deux manières de faire. D’abord, l’utilisation de données d’empreinte de biodiversité, avec l’avantage de l’objectivité. Cependant le niveau de maturité et de compréhension de ces mesures est encore perfectible. Le deuxième levier consiste à étudier et analyser les pratiques des entreprises. Dans le cas des mines par exemple, pour vérifier si l’eau utilisée pour creuser est recyclée ou si la mine est enterrée. »
Quelles solutions d’investissement pour répondre à cela ?
Guillaume Lasserre : « Pour un portefeuille actions orienté climat, seront sélectionnées notamment des entreprises qui développent des produits ou des services permettant de limiter le changement climatique en investissant sur la transition énergétique, en particulier avec les énergies renouvelables.
Pour un portefeuille de type biodiversité, sont plutôt retenues celles dont le but est de développer des services et des solutions qui réduisent les pressions sur la biodiversité, telle que l’économie circulaire. »
En savoir plus sur les OPC de LBPAM sur ces deux thèmes
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