Malgré le risque persistant d'une récession à venir dans les prochains mois, les indicateurs économiques se sont montrés positifs en avril. Les premiers résultats d'entreprises publiés au titre du premier trimestre ont révélé une activité économique résiliente avec des surprises positives, notamment pour le luxe européen. Même si la crise sur les banques américaines a continué en fin de mois avec le démantèlement de First Republic racheté par JP Morgan, les banques américaines ont affiché des résultats encourageants. La nervosité restait toutefois de mise sur les marchés et s'illustrait par une rotation des investisseurs vers des marchés actions plus défensifs et les obligations souveraines. Dans ce contexte, les actions européennes et américaines ont fini le mois en hausse à respectivement +1,5% et +1,2%. Les obligations souveraines étaient en repli de -0,1% et les obligations d'entreprises progressaient à hauteur de +0,7% pour la catégorie d'investissement et de +0,5% pour celle à haut rendement. Le dollar américain a continué à se déprécier et s'établissait à 1,1 face à l'euro en fin de mois.
Au mois de mai, la tendance des marchés fut dominée par les négociations entre la Maison Blanche et les démocrates autour du relèvement du plafond de la dette, en vue d'éviter un défaut de paiement des Etats-Unis. Ces tergiversations ont nourri la volatilité, occultant les inquiétudes autour de la santé des banques régionales américaines et des statistiques plutôt mitigées autour de l'inflation. Du côté des politiques monétaires, la lutte contre l'inflation reste une priorité pour les banques centrales et les hausses de taux devraient donc encore se poursuivre, de manière plus prolongée en zone Euro qu'aux Etats-Unis. Les actions de la zone Euro ont alors baissé de 2,5%, tandis que les actions américaines ont progressé de 0,6% et les actions japonaises de 4,5%. Pénalisées par les actions chinoises, les actions émergentes ont connu une baisse de 1,7%. La légère baisse des rendements obligataires européens a favorisé les obligations souveraines qui ont monté de 0,45%. Les obligations d'entreprises ont également connu un parcours positif, avec une hausse de 0,2% pour les mieux notées, et de 0,75% pour celles à haut rendement.
En juin, les hausses de taux des banques d'Angleterre, de Norvège et de la Banque Centrale Européenne, les données économiques contrastées, les communications de la Fed et même la tentative de putsch en Russie n'ont pas accentué la nervosité des investisseurs (le niveau de la volatilité des marchés actions a passé tout le mois sous le niveau de 15, pour même descendre à 13,5). Les indices MSCI Emu et MSCI AC World ont respectivement affiché des performances de +3,8% et +3,4%, très proches. Pourtant, la dispersion des performances entre les zones a perduré : +6,5% pour le S&P 500, +7,5% pour le Japon, +1,2% au Royaume Uni, et +3,2% dans les pays émergents. La situation semblait différente sur le front des taux d'intérêt, avec la poursuite de l'inversion de la courbe des taux d'états. L'écart de taux entre les maturités courtes et longues s'est creusé et a atteint -1,10% aux Etats-Unis. Sur la période, le taux 10 ans américain est monté de 0,20% à 3,84% (contre 0,50% pour le 2 ans) et le taux 10 ans allemand de 0,11% à 2,39% (vs 0,48% pour le 2 ans). La tension des rendements obligataires européens a défavorisé les obligations souveraines qui ont perdu 0,8%. Les obligations d'entreprises ont également connu un parcours compliqué, avec une baisse de -0,45% pour les mieux notées, et une légère hausse de +0,37% pour celles à haut rendement. L'Ester (monétaire) a présenté une performance de 0,27% sur le mois. Dans cet environnement globalement favorable aux actifs risqués, l'euro progresse face au dollar. En revanche, le pétrole et les matières premières industrielles restaient proches des points bas atteints cette année.