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Investissement socialement responsable (ISR) une tendance durable qui va au-delà d'un simple effet de mode

La démarche d'investir en fonction des critères extra financiers est-elle récente ?

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La démarche d’investir en fonction de ses valeurs, en prenant en compte des critères extra financiers, se retrouve pour la première fois dans les initiatives des Quakers au XVIIIème siècle en Angleterre. Ses membres recherchaient la plus grande cohérence possible entre leurs valeurs morales et leurs activités professionnelles. Cela les a conduit à ne pas investir dans le jeu, le tabac et l’alcool mais aussi à porter une attention aux conditions économiques et sociales des salariés de leurs entreprises, ainsi qu’à soutenir certaines luttes sociales, comme l’abolition de l’esclavage.

Depuis, les critères de sélection des entreprises se sont diversifiés. Progressivement, l’ « éthique » a cédé le pas à une approche plus large, prémices de l’Investissement Socialement Responsable, où les valeurs intéressant les gérants n’étaient plus seulement «morales», mais offraient un potentiel de «développement durable» prenant en compte des facteurs à la fois sociaux, environnementaux et de gouvernance (ESG).

Au niveau mondial, quelles sont les actions menées pour développer une finance plus responsable ?

En avril 2006, les Nations Unies ont adopté les Principes pour l’Investissement Responsable (PRI). Ces principes visent à prendre en compte les critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance d’entreprise (ESG) dans les choix d'investissement. Ils regroupent plus de 2 250 signataires (investisseurs institutionnels, gérants d'actifs et prestataires de services d'investissement) dans le monde.

Les signataires s’engagent publiquement sur six principes, comme l’obligation de moyens pour prendre en compte les critères Extra-financier dans leurs décisions d’investissement ou des obligations de reporting sur les pratiques engagées.

La Banque Postale et sa principale société de gestion La Banque Postale Asset Management (LBPAM) sont signataires des PRI, depuis 2009.

Et en France, qu'en est-il ?

Le label Finansol a été lancé en 1997 pour distinguer les placements d’épargne solidaire. Il garantit le financement d’activités à forte utilité sociale et environnementale soit par le biais d’investissements directs dans des organismes solidaires ou par la distribution d’une partie des revenus de cette épargne à ces entités agréées ESUS (« Entreprises Solidaires d’Utilité Sociale ») par l’Etat.

En 2015, est lancé le premier label d’Etat dédié à la finance verte, le label Greenfin (anciennement label « Transition énergétique et écologique pour le climat »). Il garantit l’orientation des investissements vers le financement de la transition écologique et énergétique. Il oriente les investissements vers un nombre limité de secteurs qui sont considérés comme apportant des solutions à la transition écologique et énergétique. Le label a la particularité d’exclure les fonds qui investissent dans des entreprises opérant dans le secteur nucléaire et les énergies fossiles. 

En 2016, le ministère des Finances lance le label ISR. Le label ISR (Investissement Socialement Responsable) est un outil pour aider les épargnants à choisir des placements responsables et durables. Il a pour objectif de rendre plus visibles les produits d’investissement socialement responsable (ISR).

Le fonds de placement labellisé répond à un cahier des charges précis, intégrant à la gestion financière, des critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance), et exigeant  la transparence et la qualité de la gestion ISR. Le label ISR induit une obligation de résultat pour la société de gestion qui doit démontrer que sa prise en compte des éléments ESG est significative et contraignante.

Le label est attribué par deux acteurs indépendants qui se chargent de valider la qualité de l’approche de la société de gestion lors d’un audit sur place et engagent leur responsabilité d’auditeur lorsqu’ils attribuent le label ISR. 

Quels sont les engagements de La Banque Postale et La Banque Postale Asset management (LBPAM) en matière d'investissement socialement responsable ?

Au sein du groupe La Banque Postale, c’est un engagement de longue date (1er fonds ISR dès 1997) et dont le point d’orgue se situera fin 2020. A cette date, l’ensemble des OPC, gérés par La Banque Postale Asset Management, auront obtenu le label ISR, gage de son engagement citoyen.

En privilégiant l’investissement dans les entreprises et entités publiques qui contribuent au développement durable, l’approche ISR de LBPAM permet aux clients de La Banque Postale de participer au financement d’une économie responsable et de donner encore plus de sens à leur investissement.

Ainsi, les investissements sont réalisés dans des entreprises dont les bonnes pratiques en matière de gouvernance et de gestion des ressources permettent de limiter les risques liés aux enjeux extra-financiers mais aussi dans celles qui apportent des solutions pour favoriser la transition énergétique et le développement inclusif des territoires.

Par ailleurs, La Banque Postale Asset Management mène une politique active  de vote aux assemblées générales,  afin notamment d’encourager  la diffusion des meilleures pratiques de gouvernance d'entreprise, facteurs de réduction du risque pour les investissements.

Enfin, La Banque Postale Asset Management exclut les entreprises impliquées dans la production et/ou la commercialisation des armes controversées et non conventionnelles. Un Comité d’Exclusion Normative permet également de décider de l’exclusion des sociétés exposées à des controverses majeures. Les thématiques concernant le tabac et les jeux d’argent et le charbon, selon une politique innovante propre à LBPAM, sont systématiquement exclues.

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