En effet, la crise sanitaire s’est traduite par un choc économique d’une violence inconnue jusqu’alors en temps de paix, provoquant une contraction de 12,1 % en rythme instantané de la zone euro et de 9,1 % aux Etats-Unis. L’Espagne, la France et l’Italie affichent les reculs les plus prononcés (respectivement -22 %, -19 % et -17 % sur un an), en lien avec un confinement plus restrictif rendu nécessaire par la situation sanitaire. Le recul du PIB est moins marqué en Allemagne (‑11,5 %) du fait de mesures moins dures concernant les déplacements. Après la levée des contraintes sanitaires, l’activité a nettement redémarré dans tous les pays, entraînant par la même occasion un rebond « mécanique » des variables macroéconomiques.
Ce ressaut apparaît toutefois hétérogène. En Europe et aux Etats-Unis, la consommation des ménages a retrouvé dès le mois de juin un niveau supérieur à celui de l’an passé, mais la production industrielle reste à la peine des deux côtés de l’Atlantique. A l’inverse, la production industrielle chinoise s’est montrée beaucoup plus résiliente que les ventes au détail. En effet, la première a effacé l’ensemble du retard accumulé depuis le début de l’année au mois d’août, alors que les secondes n’ont que récemment renoué avec la croissance sur un an (+0,5 % au mois d’août). Quant au Japon, l’activité reste atone malgré le bond des revenus des japonais qui paraissent avoir « peur de consommer ».
La diversité de ces profils de reprise souligne l’importance des politiques économiques qui doivent être mises en place pour accompagner le rebond. En France, le gouvernement a annoncé différentes mesures regroupées dans un plan « de relance » de 100 Md€. Articulé autour de trois axes (transition énergétique, compétitivité des entreprises, mesures sociales), il sera financé à hauteur de 40 Md€ par des fonds européens. Outre‑Atlantique, la situation apparaît plus compliquée suite à l’achoppement des discussions entre parlementaires démocrates et républicains sur le calibrage d’un nouveau plan de relance. Les politiques monétaires restent quant à elles excessivement accommodantes, à l’instar de la Fed qui a officialisé son nouvel objectif d’inflation moyenne, laissant ainsi présager un environnement de taux bas pour une période prolongée.
Les indices boursiers terminent le 3ème trimestre en ordre dispersé. En effet, la concrétisation d’une seconde vague de contaminations en Europe a favorisé les prises de bénéfices. Le CAC 40 termine ainsi le trimestre à 4 803 points, en recul de 2.3% par rapport à son niveau de fin juin. L’Euro Stoxx 50 perd quant à lui 1,3 % entre juillet et septembre. Malgré un recul courant septembre des valeurs technologiques, les indices américains ont encore progressé sur le 3ème trimestre. Le S&P 500 gagne 9,2%, contre 7,2% pour le Dow Jones.
Après avoir légèrement progressé au cours de l’été, le cours du baril de Brent retrouve son niveau de fin juin à 41$. L’évolution du prix de l’or noir restant particulièrement exposée au développement de l’épidémie de Covid-19, la mise en place de nouvelles mesures sanitaires fait craindre un ralentissement de la demande.
D’autant plus dans un contexte aussi particulier, il est important de s’assurer régulièrement que sa stratégie d’investissement est toujours adaptée à ses besoins et ne nécessite pas certains ajustements.
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