Les deux dispositifs se ressemblent car ils permettent au banquier, si l'emprunteur n'honore plus les échéances de son prêt, de faire saisir le bien pour le vendre et se rembourser sur le prix. Dans les deux cas, la banque sera payée avant tous les autres créanciers, c'est-à-dire avant toutes les personnes ou entreprises à qui l'emprunteur doit de l'argent. Dans les deux cas également, il faudra payer les frais de mainlevée si le bien est revendu avant la fin du prêt ou dans les 12 mois qui suivent la dernière échéance. La mainlevée est un acte juridique nécessaire par lequel la banque atteste que l'emprunteur a totalement remboursé son prêt.
À défaut et en cas d'impayés, l'organisme prêteur aurait le droit de saisir le bien immobilier alors qu’il appartient à un nouveau propriétaire. La démarche est réalisée par le notaire chargée de la vente et les frais sont dus par le vendeur.
La différence entre ces dispositifs tient à la nature de l'achat. Pour le financement d'une construction neuve, la banque se garantira avec une hypothèque. Le privilège sera, lui, utilisé pour un prêt attribué à l'achat d'un bien déjà construit ou un terrain.
Autre différence, le coût. En effet, une hypothèque coûte plus cher qu'un privilège de prêteur de deniers. Dans les deux cas, le notaire inscrit les garanties au service de la publicité foncière. Pour réaliser cette procédure, il facture des frais proportionnels au prix de vente. Mais l'hypothèque donne lieu, en plus, au paiement de la taxe de publicité foncière.