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Quel placement pour des revenus complémentaires à la retraite ?

Inquiets sur le devenir du système, les Français savent qu’ils doivent se préparer un complément de retraite individuel. Face à l’avalanche des solutions dites « retraite », on a vite fait de s’y perdre. Retour sur l’essentiel avec les trois placements vraiment utiles pour se préparer un capital retraite.

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1 - Le Plan d’épargne retraite (PER)

De par sa terminologie, le PER est vraiment destiné à se préparer un complément de retraite. Ce nouveau produit est issu du projet de loi Pacte, qui souhaite simplifier le système d’épargne retraite français. C’est un placement de long terme : on y cotise pendant sa vie active pour récupérer son capital sous forme de revenus réguliers (rente viagère) versés de sa retraite à sa mort. Attention, pendant la phase d’épargne, le capital est indisponible, sauf cas de déblocage prévus par la loi (parmi les nouveautés, l’acquisition de la résidence principale). Et à la retraite, son montant est converti en rente viagère, mais il existera quelques cas de sortie sous forme de capital (à voir dans les futurs décrets d’application de la loi).

2 - L’assurance vie

Ce placement est destiné à se constituer un capital financier sur la durée, en témoigne son régime fiscal spécifique à compter de 8 ans de détention du produit. Le fonctionnement ? Vous épargnez librement, sans contrainte de montant, avec la possibilité de mettre en place des versements programmés. Par exemple, 150 euros chaque mois. Autre force de l’assurance vie, sa palette de solutions financières. Outre un fonds en euros garantissant le capital, vous aurez accès à des fonds actions, obligataires, immobiliers, diversifiés qui sont potentiellement source de performances sur la durée. En effectuant des versements réguliers, vous lisserez le cours d’achat des fonds pour éviter les soubresauts des marchés boursiers. Attention, certains fonds, par exemple les fonds actions, le capital n’est pas garanti, une baisse est possible, d’où l’intérêt de le sécuriser sur le fonds en euros à l’approche de la retraite. Autre atout du placement, vous pourrez effectuer des retraits partiels (qui pourront être programmés chaque mois par exemple) à tout moment, avec une fiscalité spécifique à compter de 8 ans de détention (concernant les produits attachés aux primes versées depuis le 27/09/2017, assujettissement aux prélèvements sociaux au taux de 17,2% et, après application d’un abattement de 4 600 euros pour une personne seule ou 9 200 euros pour un couple soumis à imposition commune, assujettissement à l’impôt sur le revenu au taux forfaitaire de 7,5% concernant la fraction des produits issus des versements effectués jusqu’à 150 000 euros, sauf option globale pour le barème progressif).

  • Les + : souplesse de fonctionnement. Offre financière très large. Fiscalité spécifique, le cas échéant sur les revenus, et la transmission.
  •  Les - : fonds en euros moins rentable que par le passé

3 - L’investissement immobilier, plus rentable mais contraignant

La mécanique est simple : vous achetez un bien immobilier, neuf ou ancien, qui sera destiné à la location. Les revenus générés vous permettront de rembourser le crédit lié à l’achat, puis à la retraite, d’avoir des revenus complémentaires. Sur le papier, c’est attractif, d’autant qu’en acquérant un bien immobilier, vous pourrez aussi compter sur une éventuelle plus-value en cas de revente. En pratique, il faut être rigoureux. Premier point clé, pour que la mise en location d’un bien immobilier vous apporte un véritable complément de revenus à la retraite, il vous faudra avoir remboursé la majeure partie (voire la totalité) de votre emprunt lié à cet investissement. Ensuite, le prix de la pierre est aujourd’hui élevé. D’où l’importance de choisir avec soin le bien dans lequel investir. Enfin, le rendement n’est jamais garanti (vacance du logement, impayés de loyers). Les frais (7% en moyenne à l’achat) et la fiscalité des revenus sont aussi lourds. Pour autant, les taux d’emprunt sont aujourd’hui bas, une aubaine pour les investisseurs. A noter aussi l’existence de dispositifs d’investissement spécifiques pouvant ouvrir droit à une réduction d’impôt sur le revenu, comme le « Denormandie » dans l’ancien ou le « Pinel » dans le neuf.

  • Les + : fort potentiel de revenus pour un appartement bien placé. Niveau des taux d’emprunt bas pour investir. Dispositifs d’investissement spécifiques à étudier.
  • Les - : soucis de gestion (locataires problématiques, vacance du bien). Fiscalité assez lourde. Marché immobilier cher.

Un préalable, être propriétaire à la retraite

Avant de songer à augmenter vos revenus à la retraite, prévoyez de réduire certaines dépenses. La meilleure façon d’y parvenir, c’est d’être pleinement propriétaire de votre résidence principale. De facto, votre budget ne sera plus amputé d’un prêt ou d’un loyer à payer chaque mois. La résidence principale sera en outre un bien mobilisable à la retraite, qui pourra être cédée pour toute sorte de raisons, par exemple pour un déménagement dans un lieu plus adapté. Attention à toujours conserver la main sur cet actif clé, donc à ne pas donner tout ou partie de la nue-propriété à ses enfants.

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