Les perspectives économiques s’améliorent nettement : la Zone Euro évite probablement la récession cet hiver, la Chine repart plus rapidement qu’anticipé, et surtout l’inflation a commencé à ralentir, en particulier aux États-Unis. Cela réduit les craintes de stagflation qui ont dominé en 2022. Cela dit, la croissance devrait rester faible, car les pressions inflationnistes tendancielles restent très élevées. Cela devrait pousser les banques centrales à maintenir des politiques restrictives plus longtemps.
Le pic d’inflation est passé et l’inflation pourrait baisser de moitié cette année. C’est rassurant, car cela limite les pressions sur le pouvoir d’achat des ménages et cela réduit le risque que les anticipations d’inflation se désancrent trop nettement vers le haut. L’inflation dans les pays développés a commencé à ralentir, terminant 2022 sous les 7 % après avoir atteint un plus haut depuis 40 ans mi-2022 à 8 %. La principale raison est la baisse des prix de l’énergie, qui sont un tiers sous leur niveau de mai dernier. Mais les prix des biens industriels ont également commencé à se calmer et baissent même aux États-Unis depuis 3 mois. Ils devraient continuer de ralentir grâce au rééquilibrage de la demande vers les services et la normalisation des chaînes de production. En l’absence de nouvelle flambée du prix des matières premières, l’inflation pourrait revenir vers les 3 % cette année, d’ici le milieu de l’année aux États-Unis et d’ici la fin de l’année en Europe.
Dans le même temps, la croissance résiste mieux qu’attendu en Europe et repart plus vite qu’anticipé en Chine. Cela améliore les perspectives globales même si la conjoncture pour les États-Unis reste incertaine.