Changement de décor, puisque vous êtes cette fois imposé à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Il faut retenir un montant pour commencer : 23 000 euros. Si vos recettes locatives annuelles dépassent ce montant de 23 000 euros et qu’elles sont supérieures au montant total des autres revenus d’activité du foyer fiscal, vous aurez alors le statut de loueur en meublé professionnel (LMP). En revanche, si l’une de ces deux conditions n’est pas remplie (si recettes annuelles inférieures à 23 000 euros ou si recettes inférieures au montant total des autres revenus d’activité du foyer fiscal), vous serez considéré comme un loueur en meublé non professionnel (LMNP).
Exemple : si vos loyers locatifs sont de 25 000 euros, que les revenus globaux du foyer sont de 75 000 euros, vous conservez le statut LMNP car les revenus locatifs ne pèsent que 33 % des revenus globaux.
Reste ensuite à s’y retrouver dans les autres plafonds fixés par la loi pour bénéficier des différents régimes fiscaux : micro-BIC, réel simplifié et réel normal.
Avec le régime du micro-BIC, vous profitez d’un abattement de 50 % sur les loyers perçus et charges locatives (montant minimum de l’abattement forfaitaire : 305 euros).
Avec le régime réel, les impôts sont calculés après soustraction des charges déductibles (y compris l’amortissement du bien). Sachez que le régime réel est obligatoire si les revenus locatifs sont supérieurs à 77 700 euros par an. Au-delà et jusqu’à 254 000 euros, le régime réel simplifié s’applique. Les revenus locatifs donnent la possibilité d’amortir le bien (y compris le mobilier acquis) et de déduire certaines charges. Au-delà de 254 000 euros, le régime réel normal est de rigueur, nécessitant un bilan comptable complet.
Important : la loi de finances pour 2025 a quelque peu modifié le régime fiscal de la location meublée non professionnelle : en cas de revente du bien immobilier, les éventuels amortissements comptables déduits des recettes locatives, seront réintégrés dans le calcul de la plus-value de cession. Toutefois, passé 22 ans de détention, le bien est exonéré d’impôt sur les plus-values (et de prélèvements sociaux passé 30 ans).
Quel régime choisir ? Nulle réponse formelle peut être donnée à cette question. Pour tirer avantage du statut de LMNP, il faut se pencher de près sur les plafonds fiscaux pour choisir le régime le plus adapté à votre situation et aux investissements envisagés.