5 solutions pour tirer des revenus de son patrimoine

L’assurance vie est un placement idéal pour tirer des revenus, puisqu’on peut y effectuer des retraits (rachats) librement, à tout moment. Mieux encore, vous pouvez demander la mise en place de retraits programmés, par exemple une certaine somme chaque mois, prélevée sur votre contrat et versée sur votre compte bancaire.

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Exploitez la souplesse de l’assurance vie

Si ces rachats interviennent sur un contrat d’au moins 8 ans, vous bénéficiez d’un abattement fiscal sur le gain réalisé (intérêts et plus-values issus de vos versements) pour le calcul de l’impôt sur le revenu : 4 600 € pour une personne seule, 9 200 € pour une personne en couple (tous contrats d’au moins 8 ans confondus pour un même foyer fiscal).
A noter que cet abattement ne s’applique pas pour le calcul des prélèvements sociaux.

Exemple : Marié, Monsieur X détient une seule assurance vie souscrite en 2010 qui vaut 150 000 €, composé pour 100 000 € de versements et 50 000 € d’intérêts. Cette année, il retire 10 000 €.
Pour le calcul de l’impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux, le montant des intérêts taxables est proratisé au montant du rachat :
Intérêts taxables = 10 000 – (100 000 x 10 000 / 150 000) = 3 333 €.
Après application de l’abattement de 9 200 €, la base taxable devient nulle, et aucun impôt sur le revenu n’est dû.
Ces intérêts restent toutefois soumis aux prélèvements sociaux au taux en vigueur, sauf s’ils y ont déjà été soumis en cours de contrat.

Tirez des revenus locatifs à l’abri de l’inflation

Pour compléter ses revenus, l’investissement locatif est un réflexe évident. Il s’agit de percevoir des loyers tout en se constituant un capital à crédit (le plus souvent). Le rendement de l’opération peut être élevé, selon la localisation du bien, son potentiel, etc. Important, la revalorisation des loyers vous protège contre ?. En vous occupant vous-même de la gestion du bien, vous économiserez des frais d’intermédiation (5 à 10% du loyer), mais gare au temps passé. Soyez aussi conscients des inévitables problèmes de vacance locative, des éventuels loyers impayés, de l’incertitude des futures charges (impôts, obligations réglementaires pour le propriétaire…) qui réduisent le rendement de l’opération.

Fiscalité : Après déduction des charges, ces revenus sont imposés au barème progressif de l’impôt sur le revenu (dans la majorité des cas, il s’agit en pratique de votre taux marginal d’imposition) et aux prélèvements sociaux (17,20% en 2019).

Pensez à la pierre papier en souscrivant des parts de SCPI

Comment faire de l’immobilier sans les contraintes liées à un investissement locatif (gestion des locataires, périodes de vacance locative, etc.) ? Tournez-vous vers les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI), qui gèrent des commerces, des hôtels, des immeubles, etc. La vocation de ce placement ? Vous fournir des revenus réguliers, avec deux atouts forts. C’est plus diversifié que l’immobilier en direct, avec dans une SCPI plusieurs immeubles, et le taux de rendement des SCPI s’élève à 4,35% en moyenne en 2018. Gare toutefois à bien choisir vos SCPI. Sachez aussi qu’il faudra parfois patienter plusieurs mois pour récupérer votre capital en cas de besoin, et que les revenus sont imposables en tant que revenus locatifs (barème de l’impôt sur le revenu plus prélèvements sociaux).

Cap sur la Bourse avec des valeurs à fort dividende

Généralement, la Bourse est appréhendée dans une optique de plus-values : j’investis sur une valeur dans l’espoir de la revendre bien plus chère quelques temps après. Mais outre ces valeurs spéculatives, on trouve aussi sur les marchés financiers des valeurs dites de rendement. Cette fois, l’objectif recherché est le versement par la société d’un dividende élevé. C’est ce qu’indique le taux de rendement de la valeur, par exemple 5%. Mais d’autres critères sont à prendre en considération, comme la régularité du revenu attribué ou encore la pérennité de la société en question. Le dividende est imposé à la « flat tax » de 30% (regroupant l’IR au taux forfaitaire et les prélèvements sociaux), sauf option pour le barème progressif lors du dépôt de la déclaration de revenus (L’option pour le barème progressif est globale et s’applique à tous les revenus du foyer fiscal dans le champ de l’imposition forfaitaire).

Utile : la loi Pacte votée au printemps a aménagé l’enveloppe du PEA (plan d’épargne en actions), notamment en autorisant les retraits libres dès la 5ème année de détention et laissant la possibilité de faire de nouveaux versements suite à ce retrait. Idéal pour y placer des valeurs de rendement

Misez sur une rente viagère financière

De quoi s’agit-il ? D’obtenir le versement d’un revenu à vie en échange d’un capital financier. Le montant de la rente sera défini selon votre âge et le capital apporté. En pratique, il faut souscrire un contrat de rente immédiate ou opter pour le versement d’une rente dans votre assurance vie ou votre PEA, simple produit qui propose une rente viagère exonérée d’impôt sur le revenu (mais soumise aux prélèvements sociaux au taux en vigueur). Attention, vous ne pouvez pas faire marche arrière. Et si vous décédez, le capital est conservé par la compagnie d’assurances, sans transmission à vos héritiers. Des options, comme la réversion à une autre personne en cas de décès, assouplissent le dispositif.
Fiscalement, la rente viagère est soumise au barème de l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux pour une fraction de son montant : 70% pour un déclenchement de la rente avant 50 ans, 50% entre 50 et 59 ans, 40% entre 60 et 69 ans, 30% au-delà.

Exemple : Une personne de 65 ans disposant de 100 000 € obtiendra une rente mensuelle d’environ 290 €. Ce montant serait réduit à 245 € avec une réversion de la rente sur une autre personne de 60 ans à la souscription. Dans les deux cas, 40% de cette somme serait soumise à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux.

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