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Assurance vie : un avenir prometteur pour les supports Croissance ?

Créés en 2014, les supports Croissance sont venus enrichir les voies d’investissement au sein des contrats d’assurance vie, au côté des supports en Euros et des supports en Unités de Compte. Annoncés comme le 3ème pilier de l’assurance vie, ils n’avaient jusqu’à présent pas connu le succès escompté. Mais cela pourrait bien changer…

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De quoi s’agit-il ?

Le principe d’un support Croissance est de combiner un investissement dans des actifs diversifiés avec une garantie du capital à une échéance déterminée.

Ces supports permanents sont gérés par les assureurs, et principalement investis en obligations (obligations d'état, d'entreprise, dette privée...) mais aussi en actifs diversifiés (actions, obligations, actifs non cotés, immobilier...).

La différence majeure par rapport à un support en euros se situe au niveau de la garantie du capital. Avec un support en Euros, l’assuré bénéficie à tout moment d’une garantie du capital (selon les contrats, cette garantie peut s’appliquer au capital net des frais liés au contrat). Avec un support Croissance, la garantie totale ou partielle du capital n’est applicable qu’au terme prévu. En cours de vie du support, le capital investi fera l’objet de fluctuations à la hausse comme à la baisse, à l’identique d’un support en Unités de Compte,

Un support Croissance se définit par son couple garantie-durée. La garantie est exprimée en pourcentage du capital investi et la durée en nombre d’années nécessaires pour bénéficier de cette garantie. Lorsque la garantie est de 100%, le support est qualifié de support EuroCroissance. La garantie vise surtout à sécuriser les épargnants soucieux de préserver leur capital.

Un avenir prometteur ?

Dans ces conditions, clients et assureurs devaient trouver de l’intérêt à ces nouveaux supports. Mais la baisse drastique des taux d’intérêts(1) a rendu les perspectives de rendement beaucoup moins attractives. Assureurs et épargnants se sont donc détournés de ces supports.

La loi Pacte de 2019 a fait évoluer le cadre règlementaire pour simplifier le fonctionnement des supports Croissance. Et sur le plan des taux d’intérêts, l’année 2022 a été marquée par une remontée spectaculaire(2).

Ces deux facteurs combinés ont permis de donner naissance à une nouvelle génération de supports Croissance plus prometteuse. Ces nouveaux supports sont beaucoup plus simples et proposent des caractéristiques améliorées : des perspectives de rendement plus intéressantes, assorties d’un niveau supérieur de garantie du capital à une échéance éventuellement plus courte.

La nouvelle génération de supports Croissance dispose donc de nombreux atouts pour séduire tous ceux qui sont prêts à accepter les fluctuations de leur épargne et qui n’ont pas nécessairement besoin de disposer d’une garantie sur la totalité de leur capital à tout moment.

Reste maintenant à savoir dans quelle proportion les épargnants français accepteront de modifier leurs habitudes de placement pour rechercher plus de rendement. La réponse dépendra en grande partie de leur capacité à se détacher d’une impérieuse nécessité de garantir leur capital investi, qui se révèle pourtant bien souvent infondée du fait de leur situation. Les supports Croissance seront-ils le déclencheur d’une évolution du comportement des épargnants ?

Avertissement

Les montants investis sur des supports en unités de compte et sur Eurocroissance sont sujets à des fluctuations à la hausse ou à la baisse dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers, d’où un risque de perte en capital.

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(1) Alors que le taux de l’OAT 10 ans était supérieur à 2,4% au début de l’année 2014, il est devenu négatif en 2019.

(2) Autour de 0% en début d’année, le taux de l’OAT 10 ans atteignait 3% en fin d’année.