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Comment prévenir les accidents de la vie courante ?

À la cuisine, au jardin, dans la salle de bain, dans les escaliers… Les accidents de la vie courante peuvent survenir partout et sont loin d’être exceptionnels. Pour faire baisser votre risque d’accident, vous pouvez adopter de bons réflexes au quotidien. Souscrire une assurance contre les accidents de la vie courante peut également être utile. Voici nos conseils. 

  • #aléas de la vie
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Coupure, électrocution, intoxication, chute… Il existe différents types d’accidents de la vie courante. Ces événements peuvent nous toucher quel que soit notre âge et entraînent parfois de sérieuses conséquences. En France, les accidents de la vie courante sont à l’origine de 5 millions de recours aux urgences, de plusieurs centaines de milliers d’hospitalisations, et de plus de 20 000 décès tous les ans(1). Ils représentent une priorité de santé publique pour les pouvoirs publics, qui mettent régulièrement en place des campagnes de prévention pour les éviter. 

Qu’est-ce qu’un accident de la vie courante ?

Le terme « accident de la vie courante » recouvre des incidents tellement différents les uns des autres, qu’il est parfois difficile d’en donner une définition unique.

On peut dire qu’un accident de la vie courante est toujours un événement provoquant un traumatisme, et qu’il n’est pas infligé de façon intentionnelle. Il peut survenir à l’intérieur du logement ou à ses abords : jardin, garage… Dans ce cas on l’appelle « accident domestique ». Mais il peut aussi survenir durant la pratique d’un loisir, d’un sport, en vacances, en sortie à l’extérieur, dans un magasin par exemple… Les accidents de la vie courante ne couvrent en revanche ni les accidents de la route ni les accidents du travail.

Voici quelques exemples d’accidents de la vie courante :

  • Une brûlure survenue en cuisinant au barbecue.
  • Une plaie due à une coupure lors de la préparation d’un repas.
  • Une chute dans l’escalier de votre logement.
  • Une noyade lors d’une baignade en piscine ou à l’océan.
  • Un traumatisme crânien après une chute à vélo.
  • Une intoxication due à la prise accidentelle d’un médicament.
  • Une suffocation après l’inhalation accidentelle d’un petit objet par un enfant.
  • Une électrocution lors d’une séance de bricolage.
  • Un coup de marteau sur les doigts.
  • Un incendie domestique dû à une bougie ou une cigarette mal éteinte.
  • Une morsure de serpent lors d’une promenade dans la nature.

Protéger ses proches, son épargne et ses projets

Accident, maladie grave, décès... quelles seraient les conséquences immédiates et futures pour votre famille s'il vous arrivait quelque chose ? Parlons-en !

Enfants et accidents domestiques : une vigilance de chaque instant

Les accidents de la vie courante sont particulièrement fréquents chez les jeunes enfants. Ceux-ci explorent leur environnement, bougent beaucoup et n’ont pas encore conscience des dangers. Les accidents touchant les jeunes enfants surviennent principalement à la maison et à proximité, dans le jardin, la cour, les dépendances, etc. Les chutes, les intoxications et les brûlures représentent les accidents les plus fréquents chez les tout-petits.

Pour prévenir ces incidents, vous pouvez agir de deux façons : en sécurisant votre logement et en restant vigilant. 

Sécurisez votre logement

  • Chute de la table à langer, de la chaise haute, du canapé, dans un escalier… Les chutes sont les accidents les plus fréquents chez les enfants de moins de 6 ans.

Pour les éviter, il ne faut jamais laisser votre enfant seul lorsqu’il est posé en hauteur. Prenez-le toujours avec vous si vous devez vous éloigner, même pour un court instant. Choisissez du matériel pour enfant conforme aux normes de sécurité et attachez les sangles lorsqu’elles sont présentes.

Autre précaution utile : si votre logement comprend des escaliers, vous pouvez installer des barrières de sécurité conformes aux normes, et apprendre à votre enfant à monter et à descendre les marches en toute sécurité dès qu’il est prêt.

Les fenêtres et balcons représentent également des risques de chutes importants. Ne laissez pas votre enfant seul dans une pièce avec une fenêtre ouverte, ne placez pas de meuble qu’il peut escalader sous une fenêtre. Vous pouvez aussi bloquer l’ouverture des fenêtres avec un dispositif de sécurité vendu dans le commerce.

  • Pour prévenir les intoxications, conservez les médicaments, produits d’entretien et les toxiques hors de la portée des enfants, dans un placard fermé à clé. Si vous possédez des plantes chez vous, renseignez-vous aussi sur leur éventuelle toxicité car votre enfant peut être tenté de goûter leurs feuilles ! Placez celles qui sont toxiques hors de la portée des petites mains ou débarrassez-vous-en.
  • Les brûlures surviennent généralement lorsque l’enfant touche un liquide chaud (eau bouillante, soupe…), une flamme ou un appareil chauffant. Elles peuvent survenir dans le bain, c’est pourquoi il faut toujours vérifier sa température avant de baigner l’enfant. Réglez la température maximum des robinets ou du chauffe-eau de façon qu’elle ne brûle pas. La cuisine est aussi à risque et ne doit jamais être le terrain de jeu de l’enfant. Si possible, interdisez-lui-en l’accès et/ou ne le laissez jamais seul dans cette pièce. Opter pour un four à porte isotherme, tourner les queues de casserole vers l'intérieur de la plaque de cuisson et ne jamais poser de plat chaud à portée de petites mains est aussi recommandé. Lors de la préparation des biberons chauds, agitez le biberon et testez sa température à l’intérieur de votre poignet avant de le donner à votre enfant.
  • Les petits objets et petits aliments comme les cacahuètes sont très tentants pour les jeunes enfants, mais ils peuvent être à l’origine d’étouffements et doivent donc disparaître de la vue des plus petits. Il en va de même pour les sacs en plastique. Les fils et cordons représentent aussi un risque, c’est pourquoi mieux vaut opter pour des stores et rideaux sans cordons.
  • Pour éviter les électrocutions, équipez vos prises de cache-prises de sécurité, n’utilisez pas de multiprises non sécurisées et débarrassez‑vous des appareils électriques aux fils défectueux.
  • Enfin, couchez votre enfant en respectant les conseils dispensés par les autorités de santé pour éviter la mort inattendue (subite) du nourrisson.

Accidents domestiques chez l’enfant : la vigilance est de mise

Les jeunes enfants doivent toujours être sous la surveillance d’un adulte. Lorsque plusieurs adultes sont présents dans le logement, il est plus sûr de désigner un adulte responsable et ne pas partir du principe que les enfants sont surveillés.

Au fur et à mesure que votre enfant grandit, expliquez-lui les dangers auquel il se trouve exposé et la façon dont il peut les éviter tout en continuant à s’amuser.

Les bons réflexes pour éviter les noyades

Pour éviter les noyades chez l’enfant, le bon réflexe est de leur apprendre à nager le plus tôt possible. C’est généralement autour de l’âge de 6 ans qu’un enfant est prêt. S’il ne sait pas nager, votre enfant doit porter des brassards conformes aux normes de sécurité dès qu’il est en présence d’un point d’eau.

Autre point essentiel : ne jamais quitter des yeux un enfant durant la baignade, même pour un court instant. Même s’ils se trouvent dans une petite profondeur d’eau ou à proximité de l’eau, les enfants doivent être surveillés en permanence. Baignez-vous toujours avec vos enfants ou désignez un adulte responsable de leur surveillance.

Votre piscine est équipée d’un dispositif de sécurité ? Sachez que celui-ci vise à prévenir les noyades en dehors des temps de baignade mais ne peut remplacer la surveillance d’un adulte. 

Les adultes aussi peuvent se noyer

Les adultes peuvent eux aussi être victimes de noyades, et cela même en étant de bons nageurs. Pour ne pas prendre de risque :

  • Ne vous baignez pas si vous vous sentez fatigué.
  • Ne vous exposez pas longuement au soleil avant de vous baigner.
  • Ne buvez pas d’alcool avant la baignade.
  • Mouillez-vous la nuque, la tête et le ventre avant d’entrer progressivement dans l’eau.

Milieu naturel : attention !

Rivière, mer, océan… Se baigner ou pratiquer une activité sportive en milieu naturel demande des précautions encore plus importantes que se baigner en piscine.

  • Nagez uniquement dans les zones où la baignade est autorisée et, si possible, surveillée.
  • Ne partez pas nager seul ou au minimum, signalez votre lieu de baignade à un proche.
  • Nagez avec une bouée de nage en eau libre pour être rapidement repéré et nagez toujours parallèlement au rivage.
  • Si vous vous sentez en danger durant la baignade, ne luttez pas contre le courant et les vagues. Allongez-vous sur le dos pour vous reposer et appelez à l’aide.

Bricolage, jardinage… Les précautions pour ne pas vous blesser

Vous appréciez de bricoler dans votre garage ou d’entretenir votre jardin ? Pour que cette activité reste un plaisir, mieux vaut appliquer certaines règles.

Avant même de vous mettre à l’œuvre, prenez certaines précautions :

  • N’achetez pas plus de produits dangereux que nécessaire, pour ne pas avoir à les stocker.
  • Respectez les précautions d’emploi et prenez connaissances des symboles de danger mentionnés sur les étiquettes.
  • Ne buvez pas d’alcool.
  • Retirez vos bijoux et portez les protections recommandées en fonction de votre activité : lunettes de protection, gants, masque, casque anti-bruit ou bouchons d’oreilles…

Pendant votre séance de bricolage ou de jardinage, prenez garde aux peintures, colles et autres produits chimiques qui peuvent causer des intoxications. Mieux vaut éviter complètement de les utiliser si vous souffrez de problèmes respiratoires ou si vous êtes enceinte. Si vous travaillez en intérieur, n’oubliez pas d’aérer la pièce au maximum.

Pour éviter les traumatismes, vérifiez la stabilité de votre échelle et ne retirez pas les dispositifs de sécurité des machines que vous utilisez. N’oubliez pas également de couper l’électricité si vous travaillez sur un circuit électrique. Utilisez votre scie loin des fils électriques et n’oubliez pas de débrancher vos machines entre chaque utilisation.

Après avoir bricolé ou jardiné, n’oubliez pas de ranger vos outils hors de la portée des enfants. Ne conservez pas vos produits dans un autre récipient sans son étiquette d’origine, pour éviter les confusions. Si vous souhaitez jeter vos restes de produits, apportez‑les à la déchetterie.

Séniors : attention aux chutes

Les trois-quarts des accidents de la vie courante touchent les personnes âgées(2). Pour les éviter, il est important de sécuriser son logement. Voici quelques conseils de base à suivre :

  • Eclairez suffisamment vos pièces avec des lampes puissantes pour ne pas vous cogner ou trébucher sur des objets ou des meubles.
  • Préférez les sols aux revêtements non glissants comme la moquette.
  • Equipez votre salle de bains de dispositifs de sécurité : poignées, antidérapants…
  • Installez des rampes dans tous vos escaliers.
  • Fixez vos tapis bien à plat au sol et attachez les fils électriques le long des murs afin de ne pas vous prendre les pieds dedans.
  • Portez sur vous un dispositif permettant de donner immédiatement l’alerte à vos proches ou aux services d’urgence en cas de chute.

Quelles aides pour aménager votre logement ?

Que vous soyez propriétaire ou locataire, vous pouvez bénéficier d’une aide financière pour vos travaux d’aménagement, à certaines conditions. L’Agence nationale de l’habitat, l'Assurance retraite, vos collectivités territoriales… Différents organismes proposent des aides pour éviter les chutes et maintenir votre autonomie le plus longtemps possible.
Rendez-vous sur le site Pour-les-personnes-agees.gouv.fr pour en savoir plus.

Gardez la forme !

Après 60 ans, conserver une bonne forme physique et un sens de l’équilibre durablement est essentiel pour éviter les chutes et les blessures. Pour compenser la perte de muscles et rester souple, pratiquez une activité physique régulière. Natation, marche, gymnastique, vélo, danse, jardinage… Vous pouvez choisir l’activité ou les activités qui vous plaisent et que vous prendrez plaisir à pratiquer. Une demi-heure à une heure d’activité modérée par jour est recommandée.

Vous avez des ennuis de santé ? Vous avez arrêté de bouger ? Demandez le feu vert de votre médecin traitant avant de commencer toute nouvelle activité. Il pourra également vous conseiller sur l’activité la plus adaptée en fonction de vos besoins et de votre état de santé. 

Accidents de la vie courante : ils peuvent vous coûter cher !

Les accidents de la vie courante peuvent engendrer des dépenses imprévues et parfois conséquentes. Les frais médicaux liés au soin d’une brûlure ou d’une fracture par exemple sont pris en charge par l’Assurance maladie et par votre complémentaire santé si vous en avez une. Mais des restes à charge sur les consultations, l’hospitalisation ou les frais de pharmacie par exemple sont fréquents et seront à payer de votre poche.

Des frais en plus

Si votre accident de la vie courante entraîne une convalescence avec une immobilisation, vous pourrez avoir besoin d’aide au quotidien pendant plusieurs jours ou semaines. Et cette aide peut avoir un coût. Par exemple, vous devrez embaucher une aide-ménagère, une baby-sitter pour aller chercher vos enfants à l’école ou les conduire à leurs activités, payer pour vous faire livrer vos courses… 

Moins de revenus

Incapacité à livrer un projet, perte de clientèle, arrêt temporaire d’activité, production ralentie, délai de carence pour le versement d’indemnités journalières… Selon votre situation professionnelle un accident de la vie courante peut également être à l’origine d’une perte de revenus.

Tous ces coûts supplémentaires et ces baisses de rémunérations, lorsqu’ils s’additionnent, peuvent représenter un coup dur financier. Celui-ci peut survenir à tout moment, y compris lorsque votre budget est déjà serré. Il est heureusement possible de vous protéger de ce risque en souscrivant une assurance spécifique.  

Qu’est-ce qu’une assurance accident de la vie ?

Le risque financier entraîné par un accident de la vie courante peut être couvert par une assurance « accidents de la vie ». Vous pouvez souscrire celle-ci auprès d’une société d’assurances ou de votre banque, si elle le propose.

Ce contrat vous couvre lorsque vous êtes le responsable de votre mésaventure, mais aussi lorsque le responsable est l’un de vos proches, ou que celui-ci n’est pas identifié. Les risques couverts par une garantie accidents de la vie sont variables et dépendent du contrat souscrit.

Ils peuvent également être couverts par d’autres types d’assurance comme votre complémentaire santé ou l’assurance de votre carte bancaire

A noter

Selon ses dispositions, votre contrat d’assurance « accidents de la vie » peut vous couvrir seul ou couvrir aussi les autres membres de votre foyer.

Découvrez l'Assurance des Accidents de la vie de La Banque Postale

Vous souhaitez vous protéger vous et votre famille des conséquences financières d’un accident de la vie privée ? La Banque Postale vous propose deux formules de contrats pour s’adapter à votre situation, ainsi qu’une option « Accidents de la vie professionnelle ». 

Quelles sont les garanties offertes par une assurance accident de la vie ?

Les assurance accidents de la vie prévoient généralement le versement d’une indemnité pour vous et/ou pour vos ayants-droits. Elles peuvent par exemple aussi couvrir les restes à charge de vos frais médicaux, un accompagnement adapté à vos besoins (garde d’enfants, aide à domicile, démarches administratives…) ou les frais d’aménagement de votre domicile en cas d’invalidité.

La Garantie des Accidents de la Vie (GAV)

La Garantie des Accidents de la Vie est un label qui vous permet d’être sûr que votre contrat respecte un cahier des charges minimum. Les contrats « GAV » de base prévoient que l'indemnisation peut être accordée lorsque la victime subit une incapacité permanente de minimum 30 %. L'indemnisation versée dans le cadre de la garantie des accidents de la vie est plafonnée, mais ce plafond ne peut pas être inférieur à 1 000 000 d’euros.

La garantie couvre les accidents survenus dans les pays de l'Union européenne, et ceux survenus dans le reste du monde lors d’un séjour à l’étranger inférieur à 3 mois.

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