Logement étudiant : faut-il louer ou acheter ?

Le choix des études fait, se pose la question cruciale du logement de votre enfant. Une préoccupation financière lourde. Faut-il louer ou acheter, c’est tout le dilemme. Nos éléments pour trancher.

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Studio, chambre dans une résidence étudiante ou en colocation, le budget logement d’un étudiant pèse lourd dans les dépenses des familles. De 300 à 1000 euros par mois selon les villes de France(1). A ce montant, il faut ajouter la taxe d’habitation (en voie de disparition toutefois) due pour tout logement occupé au 1er janvier, l’assurance habitation et le dépôt de garantie. Comment financer cette dépense qui pourra durer plusieurs années ?

1 - Louer, premier réflexe

A priori, la location d’un appartement est la piste logique. Et pour cause, la période de logement sera courte, deux à cinq années en général. C’est aussi la solution la plus souple, puisque si le logement n’est plus nécessaire ou adapté, il est rapide de le quitter. Bémol : il sera impossible de louer un logement sans caution ni dépôt de garantie. Notez que l’avance Loca-Pass facilite le financement du dépôt de garantie accordée aux étudiants salariés et que la garantie Visale permet de bénéficier gratuitement d’une garantie couvrant les impayés.

Colocation : une piste à creuser
Le choix de la colocation peut être financièrement intéressant. À Paris par exemple, une chambre dans une colocation coûte en moyenne 600 euros par mois. Le gain est moindre en Province, mais l’offre de grands logements à partager est plus importante que celle des studios. Financièrement, les charges et frais (facture Internet ou électricité par exemple) sont partagées entre les colocataires, à condition toutefois d’avoir établi un règlement de colocation clair au départ.

Le point sur les aides au logement
La Caisse d’allocations familiales (Caf) verse trois types d’aides au logement, la principale étant l’APL (aide personnalisée au logement) pour les étudiants célibataires ou en couple avec ou sans personne à charge, résidant dans un logement conventionné en métropole et ne dépassant pas certains plafonds de ressources. A noter : les étudiants de moins de 25 ans ont la possibilité de bénéficier de l'APL tout en continuant à être rattachés au foyer fiscal de leurs parents. Toutefois, si votre enfant perçoit une aide au logement, vous ne percevrez plus les éventuelles prestations familiales liées à son rattachement.

2 - Acheter, une démarche réfléchie

Acheter un logement à Lyon pour y loger votre enfant va vous éviter de payer chaque mois un loyer à fonds perdus. Mais que deviendra le logement si votre enfant décide d’interrompre ses études ? S’il va les poursuivre dans une autre ville ? S’il s’installe avec une personne dans un appartement plus grand ? Et à la fin de ses études ? Autant de questions clés à se poser d’autant que mêler l’affectif à un achat immobilier n’est pas toujours des plus judicieux.

Acheter, c’est faire un investissement locatif
Point de départ, placez-vous dans la peau d’un investisseur immobilier. Il va s’agir, non pas d’acheter un bien pour les études de votre enfant, mais de faire un investissement immobilier dont votre enfant va profiter dans un premier temps. D’où l’importance de mesurer le potentiel du bien, sa localisation, son caractère (exemple : pour louer à des étudiants, privilégiez une petite surface). D’où l’importance de visiter plusieurs biens. Et surtout d’avoir une approche rationnelle et connaître les critères clés pour sélectionner l’appartement.

Calculez votre rendement locatif

Les conditions d’achat seront évidemment décisives. Le prix, bien sûr, mais aussi le financement. Si c’est via un emprunt, les conditions sont aujourd’hui attractives avec de faibles taux d’intérêt qui compensent la cherté du marché dans les grandes villes. La clé d’un investissement réussi, c’est d’avoir a minima une bonne idée de sa rentabilité (loyer annuel brut / prix d’acquisition). Attention, il faudra y retrancher les multiples frais d’entretien (à ne pas sous-estimer, notamment si le bâtiment vieillit) et impositions (impôt sur le revenu, prélèvements sociaux, taxe foncière, IFI, etc.), d’où une différence importante entre un rendement brut et net. Pour simuler une rentabilité nette approximative, tablez sur 9 à 10 mois de loyer / prix d’achat. Sous les 5% nets après impositions, c’est à mettre en balance au vu du temps passé et des responsabilités de l’investisseur (exigences légales croissantes, recherche de locataires dans le temps…).

(1) En moyenne, les parents doivent prévoir une dépense mensuelle de 499 euros (charges comprises) en France pour un studio de 24 m2 et 401 euros pour une chambre de 14 m2, selon Locservice.fr. Avec évidemment de fortes disparités en France selon la localisation, par exemple 399 à Rennes, 457 euros à Toulouse, 587 euros à Nice, et 830 euros à Paris.

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