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Les différents investissements immobiliers

Préparer sa retraite, transmettre son patrimoine, compléter ses revenus ou bénéficier d’avantages fiscaux, à chaque projet correspond une stratégie d’investissement. Elément fondamental de toute stratégie patrimoniale, l’immobilier offre de nombreuses possibilités d’investissement : neuf ou ancien, location nue ou meublée, achat en direct ou via la pierre-papier. Faisons le point sur les différentes possibilités qui s’offrent à vous.

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Les différents types d'investissement immobilier

1 - Dispositifs Pinel et Denormandie

Intéressant pour louer à vos proches, le dispositif Pinel permet d’obtenir une réduction d’impôt calculée sur le prix d’achat d’un bien neuf ou réhabilité pour atteindre les performances techniques du neuf. Pour y prétendre, le logement doit être loué nu et les revenus du locataire doivent être inférieurs à un plafond fixé par le code général des impôts, afin de réserver les logements concernés aux ménages modestes. La location est également soumise au respect de plafonds de loyers fixés par décret.

Attention, ces plafonds doivent être respectés pendant toute la durée couverte par l’engagement de location.

Le propriétaire s'engage sur une durée initiale de location de 6 ou 9 ans au choix, pouvant être proroger jusqu’à 12 ans. L'aide fiscale est réservée aux logements construits dans des zones présentant un déséquilibre entre l’offre et la demande de logements.

En parallèle, un autre dispositif dit « Denormandie » est destiné à encourager la rénovation dans l’ancien pour répondre aux besoins de logement des populations. Plus concrètement, ce dispositif prend la forme d’une réduction d’impôt sur le revenu accordé aux particuliers achetant un logement vide à rénover dans certaines zones, pour le mettre ensuite en location.

Quelle fiscalité ? La réduction d’impôt est calculée sur le prix de revient net retenu dans la limite annuelle de 300.000 euros et d’un plafond par mètre carré de 5.500 euros. Si vous achetez un logement plus cher, la fraction dépassant ce montant ne sera pas prise en compte dans la base de calcul de votre réduction d'impôt.

L'avantage fiscal est étalé sur la durée de location. Son montant est calculé en appliquant au prix net de revient du logement un pourcentage variant en fonction de la durée de location du logement : 12 % pour 6 ans, 18 % pour 9 ans, 21 % pour 12 ans.

Exemple : pour un investissement de 300 000 euros, la réduction sera de 63 000 euros maximum avec un engagement locatif de 12 ans.

Attention

L’avantage fiscal sera réduit dès 2023, avec un taux de réduction ramené à 10,5 % pour 6 ans de location, 15 % pour 9 ans, 17,5 % pour 12 ans. Et pour les investissements réalisés en 2024, on passera respectivement à 9 %, 12 % et 14 %. Pour bénéficier des taux actuels, il faudra investir via un « Pinel Plus » (logements situés dans un quartier prioritaire de la politique de la ville).

2 - Dispositif Malraux

Il s’agit de favoriser la réhabilitation de biens anciens de caractère, avec une aide de l’Etat aux propriétaires réalisant des travaux dans le but de louer le bien rénové. Ce dernier doit être situé dans des sites patrimoniaux remarquables (SPR) couverts par un plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSVM) ou un plan de valorisation de l’architecture et du patrimoine (PVAP) ou être situé dans un quartier présentant une forte concentration d’habitat dégradé.

Quelle fiscalité ? La réduction d’impôt est égale à 22 % pour les immeubles dans un SPR couverts par un PVAP ou un quartier ancien dégradé, ou à 30 % pour les immeubles dans un SPR couvert par un PSMV. Les dépenses de travaux et de rénovation sont retenues dans la limite pluriannuelle de 400.000 euros pendant 4 ans.

Bon à savoir

Cette réduction n'est pas prise en compte dans le calcul du plafonnement global des niches fiscales. 

3 - Dispositif Monuments historiques

Ce dispositif concerne les biens classés inscrits à l’inventaire des monuments historiques ou bénéficiant d’un label délivré par la Fondation du patrimoine. Outre des aides de l’État (subventions pour les travaux de 15 à 35 % en moyenne du coût), les propriétaires profitent d’avantages fiscaux.

Quelle fiscalité ? Ce dispositif permet aux particuliers propriétaires de déduire de leur revenu global non seulement leurs intérêts d'emprunt mais également 100 % des travaux engagés en vue de la restauration ou de la réhabilitation du bâtiment (répartis sur une durée de 3 ans maximum). Le déficit généré est déductible du revenu global, sans aucun plafonnement. Si le propriétaire n’habite pas le bien et qu’il lui procure des recettes, la totalité des charges foncières pourra être imputée sur les revenus fonciers et, au-delà, sans limitation, sur le revenu global, si le bien est loué. S’il habite le bien et exploite le domaine, les charges foncières se rapportant à la partie occupée par le propriétaire sont imputables en totalité sur son revenu global.

Bon à savoir

Les investissements dans les monuments historiques n’entrent pas dans le calcul du plafonnement global des niches fiscales.

4 - SCPI (Société Civile de Placement Immobilier)

Investir directement dans une SCPI permet d’en tirer des revenus locatifs potentiels.

Une SCPI est un organisme de placement collectif qui collecte de l’argent auprès de nombreux investisseurs dans l’unique objectif d’acquérir et gérer un patrimoine immobilier destiné à la location.

Pour investir au sein d’une SCPI vous devez acquérir une ou plusieurs parts du capital de la société. Si lors d’un investissement locatif classique le rendement prend la forme d’un loyer que vous percevez chaque mois, dans le cadre d’une SCPI l’investisseur est rémunéré par le biais de dividendes, versés trimestriellement le plus souvent. Le montant des dividendes dépend des loyers perçus par la société et du nombre de parts que vous détenez.

Attention, ni le rendement ni le capital de la SCPI ne peuvent faire l’objet d’une garantie, puisqu’ils sont dépendants du marché de l’immobilier. Ainsi vous n’avez aucune certitude du montant des dividendes que vous percevrez à court, moyen ou long terme et de la valeur de vos parts si vous souhaitez les revendre.

Quelle fiscalité ? Les dividendes issus d’une SCPI sont soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu et doivent être déclarés comme revenus fonciers.

L’investissement locatif par le biais d’une SCPI peut générer un déficit foncier et participer à réduire votre impôt sur le revenu.

Bon à savoir

Investir dans une SCPI a un coût. Vous devez notamment vous acquitter de frais d’entrée (entre 5 % à 12 % de la valeur de votre part) ou de frais de gestion (entre 8 % et 10 % de vos dividendes).

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