Interview

La Social Cup, que sont-ils devenus ? : Eppur

Collin Gallois, cofondateur et CEO chez Eppur, nous parle de son projet sur le premier système de freinage des fauteuils roulants et de sa participation à La Social Cup.

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Le conseil que je pourrai donner, modestement, aux jeunes entrepreneurs qui souhaitent se lancer, c’est de tester très rapidement leur idée. 

Collin Gallois — Cofondateur et CEO chez Eppur

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Vidéo La Social Cup, que sont-ils devenus ? - Le projet Eppur

La Social Cup, que sont-ils devenus ? - Le projet Eppur

Collin Gallois, cofondateur et CEO chez Eppur, nous parle de son projet de système de freinage des fauteuils roulants et de sa participation à La Social Cup.

Colin : « Bonjour à tous, je m’appelle Colin, j’ai 30 ans, avec Lancelot, on a créé EPPUR à Lille. Et EPPUR a conçu et inventé le premier système de freinage pour les fauteuils roulants. »

Comment est né le projet ?

Colin : « Le projet, il a démarré en 2015 à Compiègne. J’étais en école d’ingénieur et en sortant pour rentrer chez moi un soir, je suis tombé nez à nez, dans une pente, avec un utilisateur de fauteuil roulant qui faisait des grands gestes pour essayer d’arrêter son fauteuil. En fait, il saisissait les roues avec ses mains et il serrait très fort pour essayer de ralentir son fauteuil. Un petit peu comme si, sur votre vélo, vous ralentissiez en saisissant la roue avant à pleine main. Il faisait des embardées, il avait le plus grand mal à freiner son fauteuil. Ça m’a interrogé : je me suis dit mais pourquoi il n’utilise pas ses freins pour ralentir. Je suis allé poser la question à plusieurs utilisateurs de fauteuil roulant. J’ai eu la même réponse à chaque fois : tout simplement parce qu’il n’y a pas de frein sur les fauteuils roulants. Je me suis dit pourquoi pas essayer de proposer une alternative et d’essayer de trouver une solution au freinage en fauteuil roulant. »

Comment avez-vous connu La Social Cup ?

Colin : « Tout simplement parce que ça fait un moment qu’on travaille sur le projet avec Lancelot, d’abord en parallèle de nos jobs et puis même auparavant pendant les études. On a toujours cherché à financer notre développement, à financer la conception des prototypes. Pour ça j’étais un petit peu en veille constante sur les différents concours auxquels on pouvait postuler pour essayer de remporter un prix et de financer les prototypes. Et puis, je suis tombé sur le concours de La Social Cup qui proposait de mettre en avant des projets avec une visée sociale comme le nôtre. Je me suis dit qu’il n’y avait pas grand-chose à perdre. Donc on a C1 - Interne choisi de postuler à la huitième saison de La Social Cup. Je crois qu’on a eu raison puisqu’on a remporté un prix. »

Que vous a apporté La Social Cup ?

Colin : « Ça nous a apporté trois choses : la première chose, c’est toujours super d’avoir cet accompagnement et la préparation au pitch, à la participation au concours qui permet de se requestionner, de se rechallenger sur le projet et de se redonner l’opportunité de le présenter vers l’extérieur, vers l’externe. La deuxième chose, c’est que ça nous a aussi permis de nous faire connaître aux partenaires de La Social Cup mais aussi un peu plus largement parce qu’on a eu plusieurs médias après notre participation à La Social Cup. Et puis le dernier axe, on ne l’a pas encore tout à fait exploité mais c’est l’opportunité d’avoir une aide au financement d’une campagne de financement participatif justement. Ça on est allé un petit peu trop vite dans le développement du premier produit qui est aujourd’hui déjà disponible sur le marché. Donc on a réservé cette dernière opportunité à un prochain produit qu’on est en train de préparer et donc on devrait lancer notre campagne KissKiss dans un prochain temps. »

Et aujourd’hui ?

Colin : « Aujourd’hui, on est à une étape hyper particulière pour nous parce qu’après plusieurs années de travail pour la conception du produit, ça y est, il est enfin disponible et utilisé par les cent premiers utilisateurs qui ont commandé notre produit. On a de supers retours depuis quasiment deux mois. On est hyper heureux. La suite, c’est de continuer, de rendre de plus en plus accessible notre produit en développant notre réseau de distribution, en développant aussi la prise en charge autour de ce dispositif. On lance une étude clinique. Et puis le dernier axe, c’est aussi de le rendre disponible à l’étranger puisque les problématiques dont j’ai parlé tout à l’heure sont les mêmes dans d’autres pays d’Europe en tout cas et dans d’autres pays du monde. On prépare l’export pour les prochaines années. »

Un conseil pour se lancer dans l’entrepreneuriat ?

Colin : « Le conseil que je pourrai donner, modestement, aux jeunes entrepreneurs qui souhaitent se lancer, c’est de tester très rapidement leur idée. Si vous avez un produit ou un service, essayez le plus rapidement, le plus sommairement possible de le prototyper, en tout cas d’en prototyper les fonctions et de le présenter au public que vous visez. Vous allez très vite avoir des retours et généralement ça va vous permettre assez rapidement de vous adapter, d’avoir des retours de plus en plus intéressants et puis de créer la spirale vertueuse qui va vous emmener vers le fait de vous consacrer à 100% à ce projet entrepreneurial. Foncez ! et puis surtout si vous cherchez aussi une manière vous tester et de vous C1 - Interne soutenir dans la création de ce projet, n’hésitez pas à candidater à la prochaine saison de La Social Cup. »

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