Préalable à connaître, la gestion du patrimoine d’un mineur ou majeur protégé est fortement encadrée par le Code civil. Son article 496 impose une gestion « prudente, diligente et avisée » du patrimoine, « dans le seul intérêt de la personne protégée ». Cette gestion « en bon père de famille » incombe au tuteur ou représentant légal. La « prudence » n’impose pas la sécurité à tout prix. C’est pourquoi aucun placement, même reposant sur des actions, n’est interdit à priori.
Toute prise de risque sur le patrimoine doit toutefois être dosée et argumentée pour obtenir l’aval du juge du contentieux et de la protection (ex-juge des tutelles). Par « diligence », on entend une certaine réactivité face aux événements, et par « gestion avisée », le fait d’appuyer toute décision sur des avis qualifiés. Faire le point sur le régime de protection de la personne - tutelle ou curatelle le plus souvent - est aussi important, puisque des règles différentes vont s’appliquer selon les cas.