Épargne longue et gestion responsable : la bonne combinaison

Le contexte porte à réfléchir à la gestion de ses économies. Comment donner plus de son sens à son épargne de moyen-long terme ? La réponse passe par les placements ISR et ESG. Explications.

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Le virage éthique de l’épargne

De plus en plus d’épargnants sont en quête de sens dans leurs placements. Et l’épidémie de coronavirus a joué comme un accélérateur dans cette prise de conscience. A vrai dire, les pouvoirs publics poussent aussi dans cette voie. Ainsi le nouveau plan d’épargne retraite doit-il intégrer un volet d’épargne responsable, via un support financier ISR (Investissement socialement responsable), tout comme chaque assurance vie depuis début 2020. En 2022, deux unités de compte supplémentaires, l’une verte, l’autre solidaire, bénéficiant notamment des labels TEEC (Transition énergétique et écologique) ou Finansol, ce qui portera le nombre de fonds ISR à 3. Jadis réservés aux investisseurs institutionnels, la gestion « responsable » se démocratise aujourd’hui auprès des épargnants individuels.

Vous avez dit ISR ? ESG ?

Soyons pragmatiques. Les fonds labellisés ISR prennent en compte des critères ESG, c’est à dire environnementaux (exemple : les émissions de CO2), sociaux (exemple : l’emploi des personnes handicapées) et de gouvernance (exemple : lutte contre la corruption) dans leur stratégie d’investissement. Ce qui revient à dire que ces fonds privilégient les entreprises visant un développement à long terme, plutôt d’un profit immédiat. Les enjeux ESG se traduisent par de l’innovation industrielle, des créations d’emplois, ce qui attire les investissements publics, avec par exemple, a part belle faite aux infrastructures « vertes » dans les programmes de l’Union Européenne.

L’épargne responsable adaptée au long terme

Cette épargne vertueuse se conjugue idéalement avec un temps d’investissement long. Par exemple, en vue de se future retraite. Avec un horizon d’au moins dix-quinze années, c’est adapté pour investir sur des placements responsables. Et pour cause, les enjeux liés à l’environnement et aux critères d’économie sociale et solidaire se portent sur la durée. En pratique, opter pour des fonds « responsables » revient à investir sur des sociétés qui vont apporter des solutions industrielles aux enjeux durables des prochaines années. Par ricochet, ces mêmes entreprises devraient afficher les taux de croissance les plus forts, donc de bons parcours boursiers.

 

Important : les filtres de sélection des fonds ESG permettent de mieux rester à l’écart des accidents boursiers, notamment avec une grande attention portée à la gouvernance des entreprises.

Quid de la performance ?

Reste la question de la performance des fonds labellisés « responsables », frein souvent évoqué par ses détracteurs pour s’en détourner. Le recul est aujourd’hui suffisant pour dresser un constat positif de ce type d’investissement. Sur 2020 et les dernières années, les fonds ISR ont globalement prouvé leur capacité à délivrer des performances élevées. Certains fonds responsables avaient ainsi rapporté plus de 30% en 2019, année boursière faste, mais continuaient d’afficher des performances positives en 2020 alors que les marchés financiers reculaient.

 

Attention : Il faut savoir démêler les vraies approches ISR des affichages superficiels. Pour détecter les fonds réellement engagés, il faut s’attacher à vérifier s’ils sont labellisés (ISR et Greefin) et si leur stratégie d’investissement est suffisamment détaillée.

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