Comment modifier son quotidien ?

  • Les congés professionnels
  • Les possibilités de changer ses conditions de travail

Les congés professionnels

Envie d’envisager un autre avenir, sans pour autant démissionner et avec une possibilité de retour ? Il est possible, en tant que salarié, de demander à bénéficier d’un congé de plus ou moins longue durée pour se former, voyager, travailler ailleurs, réfléchir. Mode d’emploi. 

1 - Le congé pour projet de transition professionnelle

Ce congé permet à tout salarié de s’absenter de son poste pour suivre une formation certifiante, avec en vue une reconversion professionnelle.
Les conditions : vous devez justifier d’une activité salariée d’au moins 2 ans, dont 1 an dans la même entreprise. 

Comment : une demande écrite d’autorisation d’absence avec les dates, la durée, le nom de l’organisme de formation doit être déposée auprès de votre employeur au moins 120 jours avant le début de la formation si celle-ci dure plus de 6 mois à temps plein, 60 jours si elle s’avère moins longue. L’employeur a 30 jours pour y répondre par un accord ou un report. Il ne peut pas le refuser et devra motiver le report pour qu’il soit valable.

En parallèle, vous aurez à déposer une demande de prise en charge de ce congé auprès de la commission paritaire interprofessionnelle régionale (CPIR) compétente, qui évaluera si votre projet est éligible au compte personnel de formation (CPF). 

L’avantage : pendant le congé, tous les salariés engagés dans ce processus ont droit à une rémunération minimale. Le salaire moyen de référence est calculé à partir des 12 derniers mois pour les salariés en CDI et 4 derniers mois pour les CDD. Les congés payés et les primes sont également dus. A son retour, le salarié a la possibilité de mettre fin à sa collaboration ou de réintégrer l’entreprise au poste et rémunération équivalents.

2 - Le congé sabbatique

Ce congé permet de se consacrer à des projets personnels : voyager, s’occuper de sa famille...
Les conditions : réservé aux salariés avec une ancienneté d’au moins 36 mois dans l’entreprise et 6 ans d’activité professionnelle, il dure de 6 à 11 mois. Une convention ou un accord collectif d’entreprise peut prévoir des durées différentes. 

Comment : vous devez informer votre employeur de votre souhait au moins 3 mois avant la date de départ envisagée. Celui-ci peut accorder, refuser ou en reporter la date. En cas de refus, il existe des recours qui diffèrent en fonction des entreprises. Renseignez-vous auprès du service des ressources humaines. 

L’avantage : vous retrouvez votre emploi précédent ou un emploi similaire dans l’entreprise avec une rémunération équivalente à celle que vous perceviez au moment de votre départ.
L’inconvénient : ce congé n’est pas rémunéré. Il est néanmoins possible de le financer par une partie de ses congés payés et de son compte épargne-temps. 

3 - Le congé sans solde

Ce congé peut être pris pour convenances personnelles ou pour des besoins professionnels comme créer une nouvelle activité ou travailler pour un autre employeur (s’il n’existe pas de clause de non-concurrence).
Les conditions : il est réservé aux salariés du secteur privé (les fonctionnaires peuvent prendre une disponibilité).  

Comment : il vous faudra obtenir l'accord de votre employeur avant tout préparatif de départ, car celui-ci peut tout à fait vous refuser cette possibilité. Ce congé n'est en effet pas réglementé par le Code du travail, sauf si la convention collective dont vous dépendez, ou un accord de branche ou d'entreprise, prévoit des dispositions particulières. S’il accepte, le mieux est de rédiger et de co-signer avec lui un document écrit récapitulant la durée du congé, les dates de départ et de retour, la possibilité de renouveler le congé et les conditions de votre retour dans l'entreprise. 

L’avantage : vous retrouvez votre emploi précédent ou un emploi similaire dans l’entreprise avec une rémunération équivalente à celle que vous perceviez au moment de votre départ.
L’inconvénient : le congé sans solde par définition n'entraîne aucun revenu. Vous pouvez cependant espérer financer une partie de ce temps en utilisant votre compte épargne-temps proposé par certaines entreprises. Autre point à connaître : vous n'êtes pas protégé pendant la durée du congé. Vous pouvez à tout moment être licencié, pour raison économique ou pour faute. 

Changement des conditions de travail : les possibilités

Insatisfait(e) de quotidien professionnel, vous cherchez à le faire évoluer avant d’envisager de le quitter. Et si vous commenciez par changer vos conditions de travail ? Explications. 

1 - L’avenant au contrat : faire évoluer son emploi

Les règles : le contrat de travail est une convention qui lie un salarié à son employeur. Ce document définit les conditions de travail, l’intitulé du poste et encadre la relation entre l’employeur et le salarié. Que cela soit la volonté de l’un ou de l’autre, il est possible de faire évoluer le contrat. 

Aller vers une évolution : en tant que salarié, vous pouvez demander à votre employeur de mettre en place un temps partiel, un changement d’horaires, de poste, de service… Un avenant au contrat peut vous être proposé si  ces modifications sont majeures (modification de salaire, de la nature de l’emploi du salarié, du lieu de travail, du temps de travail comme un passage d’un horaire fixe à un horaire variable ou d’un horaire de jour à un de nuit…).

Si ces changements ont un impact mineur sur la vie privée du salarié, la signature d’un avenant n’est en revanche pas obligatoire.

Bon à savoir

Si les modifications proviennent de votre employeur, vous êtes libre, en tant que salarié, de les accepter ou non. En cas de refus, il peut décider, soit de renoncer à modifier le contrat, soit de vous licencier. 

2 - La mutation : demander à changer de lieu d’activité

Les règles : la mutation se définit par un changement de poste au sein d’une entreprise, d’un établissement ou d’une ville. 

Aller vers une évolution : quand l’entreprise le permet, demander un déplacement tout en restant dans la même société est une façon d’amener de la nouveauté dans sa vie professionnelle. La mutation est bien souvent à la demande du salarié qui souhaite du changement dans sa carrière, même si l’employeur peut la réclamer de son côté dans le cadre d’une délocalisation, d’une restructuration ou d’une promotion professionnelle.

Demander sa mutation : il arrive régulièrement qu’une offre d’emploi en interne soit proposée aux salariés. Pour l’obtenir, rien de mieux que de lister vos arguments professionnels (envie de nouveaux défis…) et personnels (rapprochement familial…) et d’adresser votre demande à votre responsable ou auprès de la DRH. 

Bon à savoir

Si vous avez signé un contrat avec une clause de mobilité, vous vous engagez à l’avance à la satisfaire. La clause définit la zone géographique dans laquelle pourra avoir lieu cette modification.

3 - Le télétravail : rester chez soi pour trouver un équilibre

Les règles : le télétravail, consiste à exercer son activité depuis son domicile ou un autre lieu, en accord avec son employeur. Aujourd’hui, il présente de nombreux avantages : gain de temps, réduction de l’absentéisme et du stress, baisse des temps de transport, hausse de la productivité, autonomisation… 

Aller vers une évolution : bénéficier d’une à plusieurs journées de télétravail par semaine peut permettre de restructurer son quotidien et de retrouver un nouvel élan et un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. 

Avant de vous lancer, évoquez votre besoin auprès de votre manager et posez les bases d’une nouvelle façon de travailler avec la mise en place d’une organisation spécifique (s’accorder sur les heures de réunion et de travail, poser les limites horaires…), et du matériel dont vous avez besoin (ordinateur, connexion internet…). Tout salarié qui souhaite télétravailler doit informer l’employeur de son intention par tout moyen (oral, courrier, courriel…). Celui-ci peut refuser, mais il aura à motiver sa décision. 

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