- Comment faire le deuil de son ancien emploi ?
- Comment se projeter dans sa future carrière ?
- Quelles sont les aides dans sa recherche d'emploi ?
Quels conseils recherchez-vous ?
Faire le deuil de son ancien emploi
Rupture de contrat, licenciement, plan social… Les raisons de perdre son emploi sont souvent brutales et mal vécues. Et quelle que soit la raison de votre départ, vous aurez à en faire le deuil. Il existe des étapes qu’il est préférable de respecter pour rebondir en toute sérénité. Explications.
1 - Le choc et le déni
Vous avez débarrassé votre bureau, récupéré vos dernières affaires et vous voilà sur le point de franchir pour la dernière fois la porte de la société dans laquelle vous avez passé des mois, voire des années.
Perdre son emploi, que l’on s’y attende ou pas, est toujours un choc, même si votre employeur a tout fait pour vous accompagner. Les premiers jours qui suivent, il est difficile de réaliser ce qui vient d’arriver.
On repense à « ses » collègues, à « son » poste, à « son » entreprise en se répétant « ce n’est pas possible », « pourquoi moi ? ». Le déni est une étape qui permet de supporter la perte.
2 - La colère et la peur
Cette étape est le moment où vous prenez conscience de la fin de cette partie de vie, mais au lieu de l’accepter, vous avez tendance à vous rebeller et à chercher des coupables. Vous en voulez à votre employeur, aux ressources humaines, à vos collègues qui eux ont conservé leur emploi,... Vous cherchez des explications à ce qu’il s’est passé. C’est un processus naturel et salvateur quand cette étape ne s’installe pas dans le temps.
Une fois la colère passée arrivent la peur et l’angoisse de ne jamais retrouver de travail. On peut alors avoir l’impression d’être face à un mur infranchissable. Comment va-t-on faire pour payer ses factures, nourrir ses enfants… ? On s’imagine le pire avec l’impression de ne pas avoir les capacités et les ressources pour arriver à surmonter cette épreuve.
3 - La tristesse
La colère suivie de la peur amène à une sorte de dépression, de creux de la vague. C’est la phase de tristesse qui débute. Elle est essentielle car cette émotion emmène à l’acceptation, même s’il est important de ne pas se « noyer » dedans. Toute personne dans cette étape culpabilise, ne voit pas d’issue à la situation, se sent impuissante, se pose des questions comme « Vais-je réussir ? ».
Pour passer ce cap, un accompagnement personnel ou en groupe peut fortement aider.
Cette étape présage le début de l'acceptation où l’on commence à prendre conscience qu’une page de sa vie se tourne pour en écrire une autre.
4 - L’acceptation et la reconstruction
La résilience est au cœur du processus de deuil. C’est le moment d’accepter enfin son sort et de prendre la décision d’aller de l’avant de façon positive, tout en faisant le point sur ce qui vous attend du futur emploi et de la nouvelle collaboration. Nombreuses sont les personnes à cette étape qui choisissent de se reconvertir, de changer de domaine d’activité ou d’aller dans des entreprises structurées différemment (passer d’une grosse société à une PME par exemple ou l’inverse). Elles se reconstruisent en prenant conscience des bénéfices de cette situation. C’est le moment d’entamer un nouveau chapitre de sa vie professionnelle.
Ces quatre étapes sont communes à tous, mais chacun les vivra dans des temps différents. Certains feront le deuil en quelques jours ou semaines, quand d’autres auront besoin de plusieurs mois. Mais tous auront un même objectif : repartir à la recherche d’un emploi avec plus de solidité et de connaissance de soi.
Réfléchir à sa future carrière
Selon une étude de l’Ipsos pour l’AFPA (Agence Nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes) menée en 2018, 80% des personnes interrogées* sont pour le changement d’entreprise et 75% se disent prêts à un changement de métiers. Mais une recherche d’emploi, voire une reconversion professionnelle se pensent avant d’entrer dans l’action. Comment y parvenir ? Zoom sur les étapes.
1 - Définir ce que l’on souhaite
Il est important de définir un projet pour la suite. « Que veut-on ? Changer de profession ou rester dans le même milieu ?… »
Bien souvent, aspire à quelque chose de différent mais on ne sait pas ce que l’on veut. Afin d’avancer dans sa réflexion, d’affiner son souhait d’évolution ou de changement, il peut être intéressant de faire le bilan sur les compétences que l’on détient, sur ce qu’on ne veut plus, sur ce qui fait sens aujourd’hui pour soi et sur ce que l’on recherche.
Attention : afin de mettre toutes les chances de son côtés lors d’une évolution de poste (devenir manager, changer de branche professionnelle…) ou de sa reconversion, et de croire qu’un nouveau métier va résoudre toutes ses difficultés. Un bilan de compétences ou un suivi avec un coach peuvent aider à y voir plus clair. Afin de financer ces actions, pensez à ouvrir votre compte personnel de formation (CPF). En effet, il s’agit d’un outil indispensable lorsque que l’on réfléchit à une évolution ou réorientation professionnelle. Pôle Emploi comme l’APEC proposent des services de conseils et un accompagnement liés à l’évolution professionnelle.
Bon à savoir
Si la reconversion professionnelle est envisagée, on estime dans les milieux de la formation qu’il faut entre 6 et 36 mois pour entamer une reconversion et changer de métier.
2 - Participer à des rencontres et suivre des conférences
Avant de vous lancer dans une éventuelle reconversion ou évolution de poste, il est préférable d’en savoir davantage sur la profession que vous souhaitez exercer. Afin de vous renseigner sur le domaine d’activité, le marché, le métier, les formations éventuelles qui y mènent, vous pouvez vous rendre dans des salons pour y rencontrer des professionnels, participer à des conférences et des séminaires. Vous pouvez également vous renseigner sur les entreprises et les métiers en parcourant leurs sites carrières en ligne, le site « Welcome to the jungle » permet aussi d’avoir une vision « de l’intérieur » de plusieurs entreprises, notamment via des vidéos et interviews de collaborateurs.
3 - Tester le métier
Lorsque l’idée se précise, il peut être judicieux, si possible, de tenter une immersion. Si vous souhaitez vous lancer dans la boulangerie alors que vous étiez employé(e) dans un supermarché ou assureur, ou si vous êtes comptable et rêvez de devenir sophrologue, le mieux est de contacter différents professionnels du métier afin de solliciter leurs conseils, et de tenter une immersion en tant que stagiaire de quelques jours à quelques semaines pour prendre conscience de ce que représente le travail.
Il est tout aussi nécessaire d’anticiper les besoins du marché de l’emploi. Plus vous serez au courant des postes à pourvoir et recherchés, moins vous aurez de difficultés à trouver ensuite un travail rapidement.
4 - prévoir l’impact sur sa vie personnelle
Quand on touche à la profession, la vie personnelle est obligatoirement impactée. Entamer une formation ou changer de travail, c’est prendre aussi en considération la sécurité et l’organisation du foyer. Dans un couple, une reconversion réussie est aussi liée au statut du conjoint.
Ainsi, certaines questions sont à se poser comme « Mon futur métier sera-t-il conciliable avec ma vie de famille ? », « Mes revenus suffiront-ils à m’assurer un train de vie satisfaisant ? »...
5 - se former
En fonction du métier choisi, il existe différents types de formations : sur une durée plus ou moins longue, sur un temps condensé, en alternance ou en formation continue, à distance ou en présentielle, diplômante, certifiante ou par VAE (validation des acquis de l’expérience).
Le choix se fait bien souvent en fonction de ses contraintes financières, temporelles… et de ses nouveaux objectifs.
Bon à savoir
en matière de financement, le CPF vous permet de bénéficier de formations diplômantes, de certifications, de bilan de compétences. Vous pouvez également demander auprès de Pôle Emploi une aide individuelle à la formation.
Les aides dans sa recherche d’emploi
Pour rechercher et trouver un nouvel emploi, il est important de savoir comment préparer un CV efficace, de connaître les sites de recherche les plus pertinents, et les démarches qui fonctionnent le mieux. Découverte.
Les sites d’emploi : une porte d’entrée
Lors de votre recherche d’emploi et afin de postuler, il est indispensable de consulter :
- les sites carrières des grandes entreprises, des PME ou de certains secteurs professionnels comme lhotellerie-restauration.fr, qui publient leurs offres d’emploi et y présentent leurs métiers.
- Pole-emploi.fr, mais aussi Optioncarriere.com, Jobijoba.com, Monster.fr, Regionsjob.com, Apec.fr, Cadremploi.fr, indeed.fr, qapa.fr (pour des missions d’intérim)… Ces sites permettent également de programmer des alertes pour recevoir des annonces ciblées.
- Les réseaux professionnels comme LinkedIn : via votre profil LinkedIn, vous avez accès à un grand nombre d’offres d’emplois et pouvez également cibler votre recherche.
Vous êtes à la recherche d'un emploi ?
À La Banque Postale, nous recherchons constamment de nouveaux talents, juniors comme seniors, pour évoluer dans plus de 250 métiers partout en France.
Rédiger un CV efficace
Lors de votre candidature, il est indispensable de soigner tout particulièrement son CV.
Assurez-vous de la clarté de votre CV, les informations essentielles doivent être rapidement lisibles par le recruteur. Votre CV doit également être synthétique, idéalement une page, et aéré.
Pensez également à construire votre CV en fonction du poste auquel vous postulez, à mettre en avant vos activités en lien avec les attendus du poste.
- Le titre. Court, il doit informer précisément ce que vous recherchez. Si vous répondez à une annonce, vous pouvez utiliser le titre de celle-ci, que vous doublerez d’un sous-titre précisant votre degré d’expérience ou une spécialisation.
- Optionnel : vous pouvez rédiger une accroche de 5 à 6 lignes maximum dès le début du CV qui résume votre expérience et le poste recherché comme « Responsable adjointe confirmée. 12 ans d’expérience dans le domaine des produits cosmétiques dont 6 ans sur le poste de directrice adjointe sur le secteur X », mais aussi vos compétences et vos qualités sous forme de mots-clés comme « Organisé, commercial, management, ouverture d’esprit... » ou « maîtrise des différentes techniques de vente, gestion des conflits... ».
- Les rubriques indispensables. Votre CV doit toujours être à jour. Si vous disposez d’une longue carrière avec de nombreuses expériences, inutile de toutes les citer. Dans une rubrique liée à vos expériences professionnelles, développez plutôt les 15 dernières années (en commençant de la plus récente, en haut du CV, à la plus ancienne) en mettant en avant les compétences acquises. Le CV doit être une synthèse de vos points forts que vous pouvez adapter aux attentes de l’entreprise souhaitée. Dans une autre rubrique, vous pouvez mettre en avant votre formation académique et/ou vos formations, certifications professionnelles. Vous pouvez également préciser les outils informatiques, logiciels spécifiques maîtrisés, ainsi que les langues parlées (à mettre plus ou moins en avant selon le poste auquel vous postulez).
- Vos coordonnées doivent être visibles sur votre CV afin que l’on puisse facilement vous contacter : nom, prénom, numéro de téléphone, e-mail et adresse postale.
Concernant la forme, vous pouvez partir d’un modèle de CV en ligne avec des sites comme CVDesignR, Canva.com, Modeles-de-cv.com… Un CV doit être composé d’une seule page et être aéré. Dans certains cas (secteur professionnel particulier…), deux pages sont tolérées.
Bon à savoir
Vous pouvez y ajouter vos disponibilités (« en poste, disponible sous 3 mois » par exemple) et votre zone de mobilité géographique.
Les démarches d’emploi qui fonctionnent le mieux
Si auparavant, on parcourait les petites annonces pour trouver facilement un emploi, il est aujourd’hui plus judicieux d’utiliser d’autres biais. Nous vous conseillons donc :
- D’activer votre réseau : il est temps d’être présent(e) sur les réseaux professionnels comme LinkedIn, devenus indispensables pour trouver un poste. Face à ces communautés, il ne suffit pas de poster son CV, il est impératif d’être actif(ve) en créant un réseau, en invitant des personnes du même domaine à s’intéresser à son profil. Les anciennes relations professionnelles sont également des pistes intéressantes lors de votre recherche.
- De vous démarquer : par exemple en étant actif sur les réseaux professionnels, en partageant du contenu et en participant aux discussions…
- De participer à des « job datings » : rencontres et sessions d’entretiens qui se déroulent souvent lors de salons pour l’emploi.
* 3003 personnes de 18 à 65 ans, dont 2273 actifs