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Plan d’Epargne en Actions ou contrat d’assurance vie Lequel choisir pour diversifier votre patrimoine ?

L’adage qui veut que l’on ne mette pas tous ses œufs dans le même panier est une règle à appliquer dans bien des domaines, y compris dans la gestion d’un patrimoine financier.

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Si diversifier ses actifs financiers, permet de préparer au mieux ses projets à moyen-long terme tout en profitant de l’instant présent, il en est de même, dans le fait de détenir un contrat d’assurance vie et un PEA. Ces enveloppes, par leur complémentarité, peuvent avoir toute leur place dans un patrimoine. On vous explique pourquoi.

1 - L’univers d’investissement : des choix différenciés

Le Plan d’Epargne en Actions (PEA) permet d’investir dans des actions européennes en direct ou des OPC(1) actions investis sur les marchés actions européens. 

L’assurance vie offre la possibilité d’investir sur le support en euro dont le capital est garanti par l’assureur et sur une sélection d’OPC(1), Aussi, vous pouvez diversifier votre épargne, en assurance vie, en immobilier via des SCPI, sur les marchés obligataires ou sur les marchés internationaux si le contrat le permet ce qui n’est pas possible en PEA.

Le support en euro n’a pas d’équivalent dans un Plan d’Epargne en Actions. En revanche, vous avez la possibilité de référencer toutes les actions et les OPC actions que vous souhaitez tant qu’ils respectent l’éligibilité au PEA.

2 - Gestion active ou pilotage au long cours ?

Le contrat d’assurance vie est essentiellement destiné à une épargne de long terme. Dans ce cadre, les arbitrages entre deux supports peuvent prendre effet quelques jours après votre demande d’opération. Pour disposer des fonds, vous demandez un rachat de tout ou partie du contrat.

Dans le cadre d’un PEA, le rythme de vos opérations est beaucoup moins contraint et vous permet d’intervenir sur les marchés financiers avec une réactivité plus grande. Lorsque vous recevez un revenu (intérêt ou dividende) ou que vous cédez un titre, vous percevez les fonds directement sur le compte espèces associé.

L’investisseur qui recherche une plus grande réactivité sur les marchés financiers choisira fréquemment le PEA. Quant à l’assurance vie, elle restera un cadre d’investissement privilégié lorsque l’on a une stratégie de gestion de long terme (peu d’arbitrages entre supports dans le temps). 

3 - Le plafond : avantage à l’assurance vie ?

On ne peut avoir qu’un seul PEA par contribuable et le plafond est limité à 150 000 € ou 225 000 € en cumulant un PEA et un PEA PME-ETI.
En assurance vie, il n’y a pas de limite. Ni en montant ni en nombre.

Depuis la loi Pacte, les jeunes majeurs âgés de 18 à 25 ans rattachés au foyer fiscal d’un contribuable ont la possibilité d’ouvrir un PEA dont le plafond de versements est limité à 20 000 € maximum. Vous pouvez, en revanche, ouvrir un contrat d’assurance vie à un enfant, dès sa naissance !

4 - PEA et Assurance vie : une épargne disponible à tout moment

Pas de différence entre le PEA ou l’assurance vie. Dans les 2 cas, vous disposez de votre épargne à tout moment et la taxation ne se déclenche qu’au moment du retrait (sauf exception). Par ailleurs, elle diffère selon l’âge du contrat ou du Plan.

Pour optimiser les conditions de retrait, il faut attendre 8 ans pour un contrat d’assurance vie mais seulement 5 ans pour un PEA. Cependant, une sortie avant 5 ans du PEA entraîne, sauf cas particuliers, sa clôture.

5 - Un regain de souplesse pour le PEA

La possibilité d’effectuer des versements et des retraits sans contrainte a longtemps été l’apanage seul des contrats d’assurance vie. Une souplesse dont ne bénéficiait pas le PEA avant la loi Pacte de 2018. En effet, si les versements étaient possibles, les retraits après 8 ans ne permettaient plus d’alimenter le PEA.

L’assurance vie permet d’effectuer des versements et des retraits partiels quelle que soit la durée de détention sans entraîner de clôture. Passé 5 ans, le PEA devient aussi souple qu’un contrat d’assurance vie, à l’exception de l’application d’un plafond de versements.  

6 - Fiscalité : vers plus de convergence

La loi de finances pour 2018 a mis en place un taux forfaitaire unique d’impôt sur le revenu de 12,8 % applicable par défaut à la plupart des revenus financiers. À ce taux s’ajoute celui des prélèvements sociaux de 17,2 %, soit un taux global d’imposition de 30 % applicable aux intérêts,  dividendes et, le cas échéant, plus-values dégagées dans le cadre d’un PEA de moins de 5 ans mais également aux produits issus des rachats dans un contrat d’assurance vie de moins de 8 ans, et dans certains cas de plus de 8 ans, lorsque ces produits sont rattachés à des primes versées depuis le 27 septembre 2017.
À noter que les contribuables peuvent néanmoins opter à la place du taux forfaitaire unique de 12,8 %, pour l’application du barème progressif de l’impôt sur le revenu si c’est plus avantageux (attention, cette option est globale et s’applique à l’ensemble des revenus dans le champ de l’impôt sur le revenu au taux forfaitaire unique).

L’imposition des revenus des PEA et de certains produits des contrats d’assurance vie affiche désormais, avant leur maturité fiscale (respectivement de 5 et 8 ans), un taux comparable.

L'imposition des revenus des PEA :
  PEA PEA Contrat d’assurance vie
(produits afférents aux primes versées à compter du 27 septembre 2017)
Avant 5 ans

30 %
(IR au taux forfaitaire de 12,8 % sauf option globale pour le barème progressif
+ PS : 17,2 %)

30 %
(IR au taux forfaitaire de 12,8 % sauf option globale pour le barème progressif
+ PS : 17,2 %)

De 5 à 8 ans

Prélèvement sociaux : 17.2 %

30 %
(IR au taux forfaitaire de 12,8 % sauf option globale pour le barème progressif
+ PS : 17,2 %)

Après 8 ans

Prélèvement sociaux : 17.2 %

Abattement de 4 600€ pour une personne ou 9 200€ pour un couple
puis taux d’imposition de 7.5 % ou 12, 8% sur une certaine fraction
+ 17,2% = 24.7 % ou 30% sur une certaine fraction

Si en cas de décès, les prélèvements sociaux sont toujours dus, le régime fiscal applicable pour la transmission du capital aux bénéficiaires est généralement plus favorable dans le cadre d’un contrat d’assurance vie que les droits de successions acquittés par les héritiers des actifs qui étaient inscrits dans un PEA.

La fiscalité du PEA et celle de l’assurance vie se sont rapprochées en 2018. Mais l’assurance vie garde un avantage par rapport au PEA du fait du cadre fiscal spécifique dont elle jouit pour la transmission des capitaux en cas de décès.

Le mot de la fin : diversifier ses enveloppes comme on diversifie ses actifs

Du fait des spécificités propres à chaque enveloppe, PEA et assurance vie sont complémentaires et permettent de répondre à vos objectifs et besoins en matière de gestion et de transmission de votre épargne financière.

Ainsi, l’adage : « ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier » a tout son sens en matière de diversification de ses actifs et de ses enveloppes fiscales.

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Les informations contenues dans ce document sont données à titre d’information uniquement. Elles ne constituent pas un conseil en investissement ni une recommandation d’investir.

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