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Comment et par quel support d’investissement profiter de la persistance de l’inflation ?

L’inflation est au plus haut depuis près de 40 ans dans de nombreux pays mais devrait connaitre une tendance baissière bien qu’inégale entre chaque pays courant 2023. Néanmoins, le risque est qu’elle reste au-dessus des cibles des Banques Centrales et ce malgré la normalisation en cours de leurs politiques monétaires. Comment et par quel support d’investissement pouvons-nous profiter de cette persistance de l’inflation ? 

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Inflation : comment investir ?

Alors que l’inflation culmine à des niveaux historiquement élevés, à l’instar de l’inflation française à plus de 6 %, de l’inflation de la zone euro à près de 11 %, ou encore de celle des Etats-Unis autour de 8 %, elle est attendue en forte baisse dès l’année prochaine. 

Premièrement, les forts effets de base négatifs, notamment des prix énergétiques, vont réduire mécaniquement la croissance sur un an des prix de plusieurs points. De plus, le choc d’offre, qui avait conduit à des goulots d’étranglement dans les chaînes de production, a commencé à se dégonfler et s’est matérialisé notamment par une baisse du coût du fret maritime, la diminution des délais de livraison et la constitution de stocks. 

Ceci conjugué au ralentissement de la demande devrait favoriser la baisse du prix des biens durables en 2023. 

Toutefois d’autres éléments devraient continuer à contribuer positivement à l’inflation à court et moyen terme. Les prix des produits alimentaires devraient rester élevés du fait de la hausse des cours des matières premières agricoles en hausse en 2022 et de son effet retardé sur les prix au consommateur. 

En outre, les salaires accélèrent et vont maintenir une pression sur le prix des services. 

Enfin, l'incertitude reste très élevée : d'une part, les risques sur le profil attendu des prix de l'énergie restent importants, d’autre part les tensions géopolitiques maintiennent des perturbations dans les chaines de production et engendrent des mesures protectionnistes. L’inflation tendancielle continue d’ailleurs d’augmenter et ne permet donc pas d’envisager un retour rapide vers 2 %.

A plus long terme, la moindre globalisation et la transformation énergétique restent des facteurs inflationnistes.  

Chez LBP AM, nous anticipons ainsi des niveaux d’inflation toujours élevés en 2023, en moyenne sur l’année à plus de 6 % pour la Zone Euro et proche de 4% Outre-Atlantique. 

Et nous estimons que les pressions inflationnistes resteront structurellement élevées par la suite. 

Face à cette inflation, les Banques Centrales ont resserré leurs politiques monétaires et devraient les conduire en territoire restrictif ces prochains trimestres. 

Les marchés obligataires intègrent d’ailleurs dès à présent un taux de dépôt de la Banque Centrale Européenne qui pourrait culminer à 3 % au cours de l’année 2023, et un taux directeur terminal de la Réserve Fédérale américaine à près de 5 % au premier semestre 2023. 

Les taux réels des obligations indexées sur l’inflation ont d’ailleurs atteint dernièrement des plus hauts de près de 10 ans. 

Dans ce contexte, nous privilégions les obligations indexées sur l’inflation de maturité moyenne afin de capter des taux réels proches de 0 % à positifs, qui permettent, selon nos analyses, de s’assurer un rendement nominal proche à supérieur à l’inflation, ces prochaines années.

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