Ne faisant pas encore l’objet d’objectifs communs de même ampleur que ceux développés pour la seule lutte contre le changement climatique, la préservation et la restauration de la biodiversité constituent pourtant des enjeux de premier plan pour la survie même de l’espèce humaine, dépendante de la nature et des « services écosystémiques » qu’elle nous rend : la fourniture d’aliments, d’eau propre et de matériaux, la régulation des maladies et du climat, et l’accès à des cadres récréatifs et culturels clés pour notre bien-être.
Les enjeux en matière de biodiversité et de changement climatique sont d’ailleurs intrinsèquement liés, ce dernier constituant l’une des cinq pressions majeures exercées sur la biodiversité. Ainsi, les actions délétères pour la biodiversité, comme la déforestation, le sont tout autant pour le climat et, à l’inverse, les initiatives visant à préserver et à restaurer la biodiversité ont un impact favorable sur la lutte contre le changement climatique.
Changement d’utilisation des terres et des mers, surexploitation des sols, changement climatique, pollution, prolifération d’espèces invasives : ces pressions, d’origine humaine, s’accroissent et menacent les écosystèmes. La Convention pour la Diversité Biologique des Nations-Unies estime en effet que la Terre est au début de la sixième "extinction de masse", la première attribuée à l'Homme. Qu’est-ce que cela signifie ? 1 million d’espèces sont déjà menacées d'extinction selon The Global Assessment Report on Biodiversity & Ecosystem services, 2019.
Il est donc urgent d’agir et de changer de pratiques pour œuvrer à la préservation du vivant.