Voilà une réalité difficile à appréhender pour tout un chacun. Pourtant, le numérique est aussi facteur de pollution. Selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), le volume de déchets produits chaque année par les « équipements » numériques serait de 20 millions de tonnes, soit 299 kilos par habitant (source : Adem, Arcep, 2022) !
Autre indicateur : les services numériques pèsent 10 % de la consommation électrique française. À l’échelle d’un citoyen, toujours selon l’Ademe, « les impacts moyens annuels de l’utilisation du numérique sur le changement climatique sont similaires à 2 259 km en voiture / habitant ».
Quels actes individuels peuvent permettre de réduire (ou freiner) ces données ? Ce seront souvent des solutions de bon sens. Première d’entre elles : limiter le nombre d’objets informatiques que vous détenez. Ce qui revient aussi à dire de ne pas changer de bien informatique trop souvent, la phase de fabrication de cet outil étant génératrice de pollution. Ou, autre façon de voir les choses, à faire durer ses appareils le plus longtemps possible. Opter pour du reconditionné plutôt que du neuf est une autre façon d’agir.
Dans le quotidien, l’idée sera de réduire sa consommation d’énergie. Ce qui reviendra à baisser la luminosité des appareils, à les couper si possible (par exemple la box la nuit ou en cas d’absence). Le smartphone sera mis en mode veille dès que possible.
Côté pratique, on fermera tous les onglets inactifs, on triera aussi ses mails. Moins vous en avez, moins vous consommez ! Se désabonner des newsletters inutiles est ainsi un acte numériquement écologique. Les envois de mails trop lourds sont aussi davantage consommateurs d’énergie. On n’hésitera pas non plus à diminuer sa consommation de vidéos à la demande, très gourmandes en énergie (mieux vaut télécharger en wifi et regarder après). La définition des vidéos pourra aussi être revue à la baisse, tout comme lorsque vous passez des appels vidéo.
Ce n’est pas tout : le wifi nécessite bien moins d’énergie que la 4G ou 5G, il est bien d’en privilégier l’usage (notamment pour des téléchargements). Dans la même veine, la clé USB est loin d’avoir tiré sa révérence. Côté énergie, elle est moins vorace que les espaces type Cloud qui fonctionnent en permanence. Raisonnement identique pour le disque dur, un outil à privilégier…
Que devient mon patrimoine numérique à ma mort ?
La question est encore taboue. Elle est pourtant en droite ligne de l’empreinte numérique laissée de son vivant. Il n’existe pas de définition légale, claire et précise, du patrimoine numérique d’une personne en France. On y regroupe pour l’heure l’ensemble des données personnelles créées au travers des réseaux sociaux, les emails, les comptes en ligne, mais aussi tous les biens numériques possédés (photos, logiciels, vidéos, etc.). Sauf si vous avez clairement indiqué dans un testament vos souhaits, il reviendra aux héritiers de s’en saisir. D’où l’intérêt de prendre les devants de son vivant en réalisant un ménage régulier pour supprimer les comptes inactifs, tenir à jour une liste des mots de passe, stocker les documents confidentiels, etc.
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