Le rôle d'aidant : un statut à reconnaitre "Nous sommes 11 millions à prendre soin d'un proche fragilisé et vous ?". C'est le slogan de la campagne JNA 2019 qui sera affichée dans toute la France.
Le message est clair : insister sur la dureté du "travail" de ces aidants, en butte à de nombreuses difficultés pour accompagner des personnes dépendantes. 33% d'entre eux avouent que la situation d’aidant a un impact négatif sur leur vie professionnelle et 58 % déclarent avoir du mal à concilier travail et obligations familiales. "Il faut imaginer ce que cela représente en termes d’engagement au quotidien, d’inquiétude, de soucis, d’organisation, d’efforts", peut-on lire dans Plaidoyer pour les aidants** de Pierre Dharreville.
Le sujet se pose avec d'autant plus d'acuité qu'on constate un vieillissement de la population et qu'on prévoit un doublement des personnes âgées dépendantes passant de 1,1 million en 2012 à 2,3 millions en 2060***.
Bien souvent, les aidants sont des personnes actives, qui ont une vie de famille et qui prennent sur leur emploi du temps déjà bien rempli pour accompagner un proche en situation de détresse. On estime que ce travail de l’ombre représente entre 12 et 16 milliards d’euros par an. Impossible de ne pas voir qu'il y a là une véritable fonction.