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Aidants : burn out, quels sont les signes d’alerte ?

Pour être considéré comme aidant familial, il suffit d’aider un proche en situation de perte d’autonomie, en situation de handicap ou agé dans son quotidien. Les aidants font partie de ces personnes qui ne se ménagent pas et peuvent être touchées par un syndrome d’épuisement physique et moral. C’est le burn-out. Découverte des signes avant-coureurs pour l’éviter à temps.

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1 - Une grande fatigue

Aujourd’hui, 11 millions de personnes en France assurent la prise en charge de leurs proches. Selon le collectif « Je t'aide » c'est 46 % des aidants qui ne prennent plus soin de leur santé*.

Au rang des premiers signes : on retrouve une fatigue chronique ressentie au réveil et qui perdure tout au long de la journée, accompagnée bien souvent de problèmes de sommeil avec des réveils fréquents liés à une inquiétude pour l’avenir de son proche.
Avec la perte d’autonomie, l’aidant est sollicité de plus en plus par chacun des actes de la vie quotidienne. Ce rôle peut générer un stress chronique, à l’origine du burn-out et affaiblir l’organisme.

*Consultation Nationale 2023 du Collectif Je t'Aide

2 - Une irritabilité et de l’agressivité

En cas d’épuisement, des troubles du comportement apparaissent comme une agressivité et une irritabilité accrue, une diminution de l’empathie et un manque de patience, notamment vis-à-vis de la personne aidée. Certains aidants en arrivent à devenir maltraitants envers leur proche, en les agressant verbalement, voire physiquement. Ils ne leur parlent plus et les aident mécaniquement en se détachant de toute émotion. Ces changements d’humeur peuvent entraîner des conflits lors de situations difficiles à gérer dans l’accompagnement et avec les autres membres de la famille.

En plus : des addictions (reprise de la cigarette pour les anciens fumeurs, une tendance à grignoter de plus en plus régulièrement, la prise récurrente d’alcool…) peuvent également se développer.

3 - Un sentiment d’inefficacité

La fatigue est bien souvent accompagnée d’un sentiment d’échec et d’inefficacité. La personne a la sensation de ne pas arriver à aider son proche correctement, tout en éprouvant une forte culpabilité, celle de ne pas avoir de temps pour soi. L’aidant a la sensation de ne plus posséder suffisamment de ressources pour affronter la situation.

En plus : une lassitude peut s’installer par rapport à la tâche qui l’a conduit à l’épuisement.

4 - Un arrêt de ses activités et de la vie sociale

L’un des signes les plus flagrants est celui où l’aidant considère qu’il n’a plus de temps pour lui et cesse les activités qu’il pratiquait jusqu’à présent (sports, loisirs, sorties…). Il voit moins ses amis, parfois jusqu’à couper les ponts car il a la sensation que personne ne peut comprendre ce qu’il vit.

5 - Les réflexes pour aller mieux

  • Déléguez : pour aider l’autre, il faut rester en forme. Ne pas négliger ses besoins et ses loisirs. Chaque jour, il faut prendre du temps pour soi et déléguer auprès de la famille proche des tâches comme les courses, la tenue des papiers administratifs, la mise en place des rendez-vous médicaux... et si cela n’est pas possible, s’informer pour trouver des alternatives. De plus en plus de structures existent pour accompagner les personnes en perte d’autonomie et diminuer la charge de travail des aidants familiaux.
  • Demandez de l’aide : en se tournant notamment vers des associations d’aide aux aidants comme la Maison des Aidants (www.lamaisondesaidants.com), l’association Française des Aidants (www.aidants.fr), l’UNAF (Union nationale des associations familiales – www.unaf.fr). Ces regroupements ont pour vocation de soutenir les aidants en leur donnant accès à des formations gratuites, en les renseignant sur leurs statuts, droits, sur les aides existantes, en les réunissant…
  • Apprenez à dire non : votre proche ne peut plus se déplacer. Ce n’est pas pour autant qu’il faut obéir à tout ce qu’il souhaite. Refusez sa demande si vous estimez que cela va trop loin.

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