Ce qu'il faut savoir :
Le malus pour les jeunes conducteurs dans la prime d’assurance
Le coefficient bonus-malus, comment ça marche ?
Le bonus-malus se présente sous la forme d’un taux appliqué par l’assureur pour réduire ou augmenter vos cotisations.
Ce mécanisme permet de récompenser les bons comportements des assurés et de les inciter à la prudence. À l’inverse, ceux qui seraient responsables de sinistres à répétition représentent un risque plus important pour l’assureur et seront ainsi pénalisés.
Le mécanisme s’applique bien pour le véhicule lui-même et non pour le conducteur. Cela signifie qu’un conducteur secondaire ou occasionnel peut être également responsable d’un malus sur votre contrat.
Le bonus-malus pour les jeunes conducteurs dans le calcul de la prime d’assurance
Un « jeune conducteur » est un conducteur titulaire du permis depuis moins de 3 ans.
Ils sont considérés comme des conducteurs « à risque » par les assureurs du fait de leur relative inexpérience ou de leur jeunesse. Statistiquement, cette population est plus fréquemment impliquée que la moyenne dans des accidents, du fait notamment de certains comportements comme la vitesse ou la conduite en état d’ivresse.
Les assureurs appliquent ainsi une surprime pouvant aller jusqu’à 100 % de la prime initiale, soit un doublement du montant de vos cotisations. Parfois, les assureurs peuvent aller jusqu’à un refus d’assurance pour les profils jugés les plus risqués.
Par ailleurs, en dessous de 28 ans, l’âge est un critère généralement pris en compte par les assureurs pour fixer leur tarif : plus l'on est jeune, plus le coefficient appliqué sera élevé.
À savoir :
Accessible dès l’âge de 15 ans, la conduite accompagnée permet de réduire jusqu’à la moitié le montant de la surprime que vous devez payer en tant que jeune conducteur. Attention : si votre enfant suit ce programme à vos côtés sur votre véhicule, vous devez le signaler à votre assureur afin qu’un avenant spécifique soit rédigé (si votre contrat ne contient pas déjà une clause).
Comment faire baisser le malus d’un jeune conducteur ?
Déclarer un jeune conducteur comme conducteur secondaire
Pour les parents d’un jeune conducteur, il peut se révéler intéressant de déclarer son enfant comme conducteur secondaire du véhicule, moyennant le paiement d’une surprime – qui sera néanmoins toujours inférieure à la prime majorée qu’aurait payé le jeune conducteur s’il avait été déclaré comme conducteur principal.
Il faut alors veiller à ce que le jeune conducteur ne fasse qu’un usage occasionnel du véhicule, pour ne pas tomber sous le coup d’une accusation de fraude !
À savoir :
Pour le jeune conducteur, c’est aussi un bon moyen d'accumuler du bonus – sous réserve évidemment de ne pas provoquer d’accident responsable – pour le jour où il souscrira lui-même un contrat d’assurance auto en tant que conducteur principal !
Les leviers pour réduire le coefficient bonus-malus d’un jeune conducteur
Avant de vous lancer dans la recherche de nouvelles offres d’assurance auto pour jeune conducteur, gardez en tête qu’il existe certains moyens parfois efficaces pour réduire votre prime, même lorsque vous êtes un jeune conducteur au malus important.
- Trouver une voiture moins chère ou d’occasion
Dans les modèles de fixation du prix des assureurs, plus une voiture est ancienne, moins elle est chère à assurer. Les assureurs prennent en effet souvent en compte la cote à l’Argus de la voiture pour déterminer sa valeur.
Un modèle d’occasion est donc généralement moins cher à assurer ! Il vous coûtera par ailleurs souvent moins cher en réparations.
- Réduire les garanties
Pour rappel, seule l’assurance responsabilité civile est obligatoire pour conduire votre véhicule. Vous pouvez ainsi limiter votre couverture au strict nécessaire.
Rappel :
Le fait de conduire un véhicule non assuré constitue un délit aux yeux de la loi, et est puni d’une amende de 3 750 €. Selon les circonstances du délit, certaines peines supplémentaires peuvent être appliquées : travaux d’intérêt général, suspension de permis (jusqu’à 3 ans), immobilisation et/ou confiscation du véhicule…
Si vous avez le budget, vous pouvez toujours opter pour une assurance au tiers « plus » ou « intermédiaire ». Ces formules incluent souvent une garantie dommages de base qui vous protège contre les sinistres suivants :
- Bris de glace
- Incendie et vol (parfois vandalisme)
- Catastrophes naturelles ou technologiques, tempête, attentat
- Collision (avec un tiers identifié)
En plus de la garantie dommages, ces formules intermédiaires peuvent proposer, parfois en option, une garantie personnelle du conducteur qui couvre les dommages corporels que vous pourriez subir, ou encore des services d’assistance (dépannage) ou de protection juridique (en cas de procédure judiciaire).
Les formules proposées par les assureurs sont souvent assez flexibles : à vous de choisir les garanties qui correspondent le mieux à vos besoins… et qui vous évitent de faire monter la facture !
- Assurance au kilomètre
L’assurance au kilomètre, souvent appelée pay as you drive (« Payez ce que vous conduisez »), vous propose de calculer la prime d’assurance en fonction du nombre de kilomètres réellement parcourus.
Cette formule peut se révéler très intéressante si vous utilisez peu votre véhicule, uniquement sur des trajets courts, notamment en ville.
Les kilomètres parcourus sont communiqués périodiquement à l’assureur via un boitier électronique installé dans le véhicule, qui ajuste alors la facture. Une formule au forfait peut également être proposée : vous vous engagez alors à ne pas dépasser un certain kilométrage par année en échange d’une baisse de votre prime. Néanmoins, si vous dépassez votre forfait, la franchise peut être significativement augmentée et l’indemnisation diminuée en cas de sinistre.