A partir du mois de septembre, l’accroissement de la probabilité d’un accord partiel entre les États-Unis et la Chine sur leur différend commercial a redonné de l’optimisme aux investisseurs. Cela s’est traduit par un rebond des indices boursiers et un ressaut des taux d’intérêt qui avait touché un point bas fin août (le taux de l’OAT 10 ans est devenu négatif à partir de juillet).
Par ailleurs, le feuilleton du Brexit a émaillé l’actualité tout au long de l’année 2019. Il en ait résulté un affaiblissement de la croissance britannique, lié à une stagnation de l’investissement. Alors que la probabilité d’un Brexit sans accord avec l’Union européenne (UE) avait très fortement augmenté avec l’arrivée au pouvoir de Boris Johnson durant l’été, ce dernier a finalement gagné son pari en organisant des élections législatives anticipées en décembre.
La nette victoire des conservateurs lui a permis de faire valider par le Parlement britannique l’accord de divorce conclu fin octobre avec les négociateurs de l’UE. Cela devrait conduire à une sortie du Royaume-Uni le 31 janvier. S’ouvrira alors une longue période négociations sur l’avenir des relations entre les deux parties, notamment sur les questions commerciales.
Le fait qu’une éclaircie soit perceptible pour ces deux grands facteurs d’incertitude place l’année 2020 sous de meilleurs auspices. Les enquêtes de conjoncture ont d’ailleurs indiqué au cours des derniers mois de 2019 que l’activité industrielle semblait un peu se ressaisir.
Par ailleurs, la détente des politiques monétaires au cours du milieu de l’année 2019 constituerait un autre facteur de soutien potentiel à l’activité. La banque centrale américaine a baissé par trois fois son taux directeur entre juillet et octobre (de 25 points de base à chaque reprise) et la BCE a de nouveau abaissé le taux auquel sont rémunérés les dépôts des banques commerciales à la banque centrale et a repris ses achats d’actifs.
Enfin, le prix du pétrole n’a pas connu de hausse marquée ces derniers mois malgré un environnement politique et social très heurté au Moyen-Orient et des restrictions de production de l’OPEP et de la Russie. L’offre américaine de pétrole de schiste a en effet été plus abondante que prévu ce qui a contenu la hausse des prix.
La croissance mondiale devrait ainsi se stabiliser en 2020. Celle de la zone euro devrait être proche de 1 %, un chiffre comparable à 2020. De son côté, l’économie française continuerait à faire preuve de résilience, encore soutenue par la consommation des ménages.
D’autant plus dans un contexte aussi particulier, il est important de s’assurer régulièrement que sa stratégie d’investissement est toujours adaptée à ses besoins et ne nécessite pas certains ajustements.
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