Economie et marchés : quelle analyse ?

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L’incertitude politique en France est encore montée d’un cran début octobre, pénalisant les actifs français. En zone euro, la BCE semble avoir achevé son cycle d’assouplissement monétaire. L’inflation est proche de la cible et le climat des affaires montre des signes fragiles d’amélioration. Aux Etats-Unis, l’inflation ne reflète encore que très partiellement les hausses décidées des droits de douane. Mais le net tassement des créations d’emploi a incité la Fed à reprendre le chemin de la baisse de son taux directeur.

L’inflation américaine demeure élevée (2,9 % sur un an en septembre) mais elle ne porte encore que très partiellement l’impact du relèvement des droits de douane sur les prix des biens importés. Elle pourrait donc encore augmenter dans les prochains mois. Depuis le début de l’année, la Fed avait opté pour une position prudente, en interrompant ce processus d’assouplissement monétaire. Elle a finalement baissé son taux directeur de 25 points de base (pb) en septembre, face à un net ralentissement des créations d’emplois ces derniers mois, laissant craindre un freinage marqué de l’économie américaine. Les membres du Comité de politique monétaire anticipent d’ailleurs de nouvelles baisses d’ici la fin de l’année en 2026. Elles resteront néanmoins conditionnées à une absence de dérapage de l’inflation. 

De son côté, la BCE a donné plutôt le signe cet été que son assouplissement monétaire était achevé. Le niveau des taux directeurs (2 % pour la facilité de dépôt) est ainsi considéré comme neutre pour l’économie (ni pénalisant, si stimulant). La BCE ne devrait pas modifier l’orientation de sa politique monétaire dans les mois qui viennent. L’inflation est désormais très proche de la cible (2,2 % en septembre sur un an) même si elle demeure un peu plus forte dans certains pays (Allemagne, Espagne surtout) sous l’effet de dynamiques salariales encore vives. Cet été le climat des affaires a montré quelques signes d’amélioration, surtout dans l’industrie, même s’ils restent encore ténus. Surtout, l’Allemagne devrait commencer d’ici la fin de l’année, et encore plus en 2026, à mettre en œuvre son plan de relance, dans le domaine de l’investissement public et en matière de dépenses militaires. Il reste que l’Europe fait face à un problème de compétitivité majeure, qui loin d’être une question conjoncturelle va devenir structurel. La crise énergétique de 2022-2023 et l’appréciation de l’euro contre le dollar sur les premiers mois de 2025 se cumulent pour créer un écart très important entre les prix industriels de la zone euro et ceux des produits américains et surtout chinois. Si la Chine inonde les marchés occidentaux de produits textiles à bas prix, elle est aussi montée en gamme dans de nombreux secteurs industriels (automobile, batterie, panneaux solaires, pneumatiques, etc.). Il faut rappeler que la Chine se caractérise depuis trois ans environ par une déflation industrielle liée à une surproduction dans de nombreux secteurs.

Les Bourses, pénalisées au printemps par les annonces de D. Trump sur les droits de douane lors du Liberation Day se sont redressées ensuite, stimulées par les anticipations de baisse du taux directeur de la Fed et par des attentes toujours plus positives concernant les conséquences du développement de l’intelligence artificielle. Le S&P 500, l’indice de référence américain, a ainsi battu de nouveaux records début octobre, avant l’annonce du shutdown. Faute d’accord entre démocrates et républicains au Congrès sur le budget, seules les dépenses essentielles peuvent être assurées par l’administration. Compte tenu du clivage du monde politique américain, l’atteinte d’un consensus pourrait prendre du temps. Les indices européens ont suivi plus ou moins les indices américains. Le CAC 40 a sous-performé par rapport aux indices européens, pénalisé par le contexte politique. A 7 975 points le 7 octobre, il affiche ainsi une hausse de 8 % depuis le début de l’année (contre par exemple 33,9 % pour l’indice espagnol). Si l’annonce de Fitch de la dégradation de la note de la France n’avait pas entrainé une forte remontée du rendement de l’OAT car elle était largement anticipée, la démission de Sébastien Lecornu début octobre quelques heures après sa nomination l’a conduit à s’écarter encore davantage du Rendement du Bund. L’écart atteignait ainsi 86 points de base. Le 7 octobre. Le taux français, qui dépassait déjà le taux portugais et espagnol, tutoie aujourd’hui le taux italien.

Bon à savoir

Il est important de s’assurer régulièrement que sa stratégie d’investissement est toujours adaptée à ses besoins et ne nécessite pas certains ajustements.

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