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Economie et marchés : analyse avril 2020

Le 1er trimestre 2020 a été marqué par le développement de l’épidémie de Covid-19, qui a tout d’abord touché la Chine avant de s’étendre sur tous les continents.

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Alors que l’année débutait sous de bons hospices au point de vue économique, avec notamment la conclusion d’un accord commercial partiel entre la Chine et les Etats-Unis et la fin de l’incertitude relative au Brexit, la propagation rapide de l’épidémie a brutalement freiné la croissance mondiale. Dès la fin du mois de janvier, l’économie chinoise a été paralysée suite aux mesures de confinement mises en place par les autorités. Les premières conséquences ont été la baisse marquée des exportations à destination de la Chine ainsi que des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement. La prise d’ampleur de l’épidémie sur l’ensemble du globe à partir du début du mois de mars et les mesures importantes de confinement mises en œuvre par les autorités des pays concernés ont entraîné un effondrement de l’activité, notamment en Europe et aux Etats‑Unis, qui devrait  s’accentuer au 2e trimestre.

Face à ce choc économique d’une ampleur considérable, les réponses des politiques économiques, aussi bien monétaires que budgétaires, ont été massives et beaucoup plus réactives que lors de la crise financière de 2008. Aux Etats-Unis, le gouvernement prévoit un programme de soutien budgétaire de 2 000 Md$ (dont la moitié de garantie de crédits, 500 Md$ de transferts aux ménages et 700 Md$ de report de charges pour les entreprises). En Allemagne, le gouvernement se dit prêt à déployer 600 Md€. Globalement, l’ampleur des soutiens budgétaires envisagés est impressionnant (10 points de PIB aux Etats-Unis, 16 points de PIB en Allemagne, 13 points de PIB en France).

Toutefois une grande partie prend la forme de garanties de prêts. Les mesures de relance proprement dites, qui seront prises après la fin du confinement, sont plus limitées mais restent significatives (plus de 2 points de PIB aux Etats-Unis, 3,5 points de PIB outre-Rhin). En zone euro, les règles de stabilité budgétaire sont pour l’instant suspendues. Du côté des politiques monétaires, la Fed se dit prête à des achats d’actifs illimitésLa BCE a revu fortement à la hausse ses propositions initiales, en annonçant fin mars 750 Md€ d’achats supplémentaires d’actifs d’ici la fin de l’année 2020. Le message est clair : les banques centrales vont tout faire afin de maintenir les taux d’intérêt à un très bas niveau alors que ces derniers sont poussés à la hausse par les perspectives de dégradation des comptes publics un peu partout.

Les indices boursiers ont très fortement baissé depuis le début de l’année. Le CAC 40 a ainsi perdu 26 % sur un trimestre, à 4 396 points fin mars. Ce recul s’explique d’une part par une révision à la baisse des perspectives de résultats des entreprises et de la distribution de dividendes. D’autre part, l’effet d’incertitude a beaucoup joué, ce qui s’est traduit par une forte hausse de la prime de risque demandée par les investisseurs pour détenir des actions.

Le début de l’année 2020 a également été marqué par l’effondrement des prix du pétrole. L’Arabie Saoudite et la Russie n’ont en effet pas réussi à s’entendre sur la suite à donner à l’accord de limitation de la production de l’OPEP et de ses alliés et ont déclenché une guerre des prix.

D’autant plus dans un contexte aussi particulier, il est important de s’assurer régulièrement que sa stratégie d’investissement est toujours adaptée à ses besoins et ne nécessite pas certains ajustements.

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