La croissance américaine a légèrement baissé mais a plutôt bien résisté malgré d’importantes difficultés au sein du secteur manufacturier. L’économie chinoise a subi un net ralentissement, lié en parti aux tensions commerciales avec les Etats-Unis qui grèvent ses échanges mais également à une demande intérieure grippée. En zone euro, la perte d’élan observée est surtout le fait de l’Allemagne où l’industrie fait face à d’importantes difficultés. L’économie française s’est montrée plus résiliente sous l’effet notamment de soutiens budgétaires.
Les facteurs d’incertitude qui ont marqué l’année 2018 se sont prolongés et intensifiés. La guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis a continué, marquée par l’alternance de périodes d’apaisement et d’escalade des tensions. Washington et Pékin se sont affrontés via des hausses successives de tarifs douaniers. Les négociations entre les deux puissances ont néanmoins repris à l’automne et devraient aboutir à un accord partiel en novembre. Le feuilleton du Brexit a également marqué l’année 2019, la probabilité que Britanniques et Européens ne parviennent pas à s’entendre ayant été forte pendant une grande partie de l’année. En octobre, un accord a finalement été signé entre l’Union européenne et le Royaume-Uni mais n’a pas été ratifié par le Parlement britannique. De nouvelles élections législatives, à l’issue incertaine, auront donc lieu en décembre. Enfin, le marché pétrolier a été sous pression. Le prix du baril de pétrole est resté à un niveau relativement bas, les opérateurs étant inquiets quant à l’évolution de la demande mondiale d’énergie. Cependant les tensions aux Moyen-Orient sont restées vives, sans provoquer de dérapage important du cours de l’or noir jusqu’à présent.