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Economie et marchés : analyse novembre 2019

Le ralentissement de la croissance mondiale amorcé en 2018 s’est poursuivi en 2019. La détérioration de l’environnement économique international a pesé sur le commerce mondial qui a marqué un coup d’arrêt et la production industrielle mondiale s’est nettement infléchie depuis l’automne 2018.

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La croissance américaine a légèrement baissé mais a plutôt bien résisté malgré d’importantes difficultés au sein du secteur manufacturier. L’économie chinoise a subi un net ralentissement, lié en parti aux tensions commerciales avec les Etats-Unis qui grèvent ses échanges mais également à une demande intérieure grippée. En zone euro, la perte d’élan observée est surtout le fait de l’Allemagne où l’industrie fait face à d’importantes difficultés. L’économie française s’est montrée plus résiliente sous l’effet notamment de soutiens budgétaires.

Les facteurs d’incertitude qui ont marqué l’année 2018 se sont prolongés et intensifiés. La guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis a continué, marquée par l’alternance de périodes d’apaisement et d’escalade des tensions. Washington et Pékin se sont affrontés via des hausses successives de tarifs douaniers. Les négociations entre les deux puissances ont néanmoins repris à l’automne et devraient aboutir à un accord partiel en novembre. Le feuilleton du Brexit a également marqué l’année 2019, la probabilité que Britanniques et Européens ne parviennent pas à s’entendre ayant été forte pendant une grande partie de l’année. En octobre, un accord a finalement été signé entre l’Union européenne et le Royaume-Uni mais n’a pas été ratifié par le Parlement britannique. De nouvelles élections législatives, à l’issue incertaine, auront donc lieu en décembre. Enfin, le marché pétrolier a été sous pression. Le prix du baril de pétrole est resté à un niveau relativement bas, les opérateurs étant inquiets quant à l’évolution de la demande mondiale d’énergie. Cependant les tensions aux Moyen-Orient sont restées vives, sans provoquer de dérapage important du cours de l’or noir jusqu’à présent.

Face au risque accru d’un ralentissement marqué de l’activité, les banques centrales ont opéré un changement de ton important durant l’année 2019 et leurs politiques monétaires ont pris un tour résolument accommodant. La Réserve fédérale aux Etats-Unis a ainsi procédé à trois baisses de son taux directeur. En zone euro, la BCE a également diminué en septembre un de ses taux directeurs et a relancé son programme de rachats d’actifs. De plus, conséquence de cet environnement international très incertain, les investisseurs se sont réfugiés sur les actifs qu’ils considèrent comme les plus sûrs.

Les taux d’intérêt des emprunts d’État à 10 ans ont atteint un niveau extrêmement bas, voire négatif, dans de nombreux pays européens au cours de l’été avant de légèrement remonter. Cette situation inédite de taux longs à un niveau très bas pourrait se prolonger durant les mois à venir.

Dans ce climat d’incertitude, les cours de Bourses ont atteint des niveaux élevés malgré une importante volatilité, évoluant notamment au gré de l’intensité des tensions commerciales sino-américaines.

L’environnement international demeure caractérisé par une grande incertitude. Le dossier des tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis semble avancer dans le bon sens mais de nombreux sujets de dissension pourraient perdurer. En 2020, la croissance mondiale devrait être proche de celle de 2019.

D’autant plus dans un contexte aussi particulier, il est important de s’assurer régulièrement que sa stratégie d’investissement est toujours adaptée à ses besoins et ne nécessite pas certains ajustements.

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