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Economie et marchés : analyse juillet 2020

Le 2ème trimestre 2020 a été marqué par une période de confinement prolongée pour de nombreux pays, notamment en Europe et aux Etats-Unis.

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En effet, afin de contenir l’épidémie de Covid-19, les autorités concernées ont prolongé jusqu’en mai les mesures sanitaires mises en place courant mars. L’arrêt partiel de ces différentes économies a donc été trois fois plus long au 2ème trimestre qu’au 1er, provoquant un point bas de l’activité outre-Atlantique et dans la zone euro pendant le mois d’avril. À titre d’exemple, la perte d’activité française par rapport à la normale, était de -29 % en avril. En parallèle, les Etats-Unis ont vu leur taux de chômage augmenter à 14,7 % en avril, contre 3,5 % en février. Courant mai, un nombre croissant de pays ont entamé leur processus de déconfinement, leur permettant ainsi de relancer l’économie. Malgré un rebond prononcé de certains indicateurs  tels que la production industrielle en Chine ou la consommation en France, de nombreux autres comme la production d’automobiles allemandes ou les ventes au détail britanniques, affichent encore des niveaux significativement en deçà de ceux d’avant crise.

Etant donné le caractère incertain et inédit de la crise, les autorités ont réaffirmé leur détermination à soutenir leurs économies respectives. Sur le plan monétaire, les banques centrales ont renforcé leurs réponses afin de maintenir les taux d’intérêt à des niveaux très faibles. À cet égard, la BCE a augmenté la taille de son programme d’achats d’actifs de 600 Md€, pour atteindre 1 350Md€ d’ici mi-2021. De son côté, la Réserve Fédérale (Fed) américaine a débuté l’achat d’obligations d’entreprises après avoir indiqué être prête à des achats d’actifs illimités.

Les politiques budgétaires ont elles-aussi accentué leur soutien, à l’instar de l’Allemagne qui a annoncé un plan de relance de 130 Md€ (en plus de son plan de sauvegarde de 1 100Md€) et des Etats-Unis qui ont augmenté leur plan de sauvegarde de 500Md$, avec la possibilité d’une nouvelle augmentation de ce dernier dans les mois à venir. En parallèle, la Commission européenne – soutenue par les pays cœurs de la zone euro – a proposé la mise en place d’un fond de relance commun à hauteur de 750 Md€. Ce dernier constituerait un changement majeur sur la question de la mutualisation de la dette européenne, s’il venait à être accepté par les Etats membres.

Le message des banques centrales a bien été reçu par les marchés financiers qui ont largement rebondi depuis leur point bas atteint mi-mars. En effet, le maintien d’un environnement de taux bas pendant une période prolongée et l’injection massive de liquidités ont rassuré les investisseurs quant à la capacité de survie des entreprises – notamment grâce au moindre coût de la dette – et à la résurgence de la demande des consommateurs. Ainsi, le CAC 40 a repris 28 % depuis son point bas du 19 mars pour atteindre 4880 points fin juin 2020. Outre-Atlantique, le S&P a rebondi de 35 % au cours des trois derniers mois.

Le cours du baril de pétrole (Brent de la mer du nord) a continué sa chute début avril pour atteindre un point bas à 19$. L’accord de limitation de production signé par l’OPEP et ses alliés a ensuite permis d’atténuer le risque d’un déséquilibre prolongé du marché et de saturation des capacités de stockage. Par conséquent, le prix du baril de Brent a rebondi pour atteindre 40 $ fin juin. Il reste tout de même nettement en dessous des niveaux observés début 2020 (65$) à cause des craintes persistantes concernant la force de reprise de la demande internationale.

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