Economie et marchés : analyse janvier 2021

Dans un contexte sanitaire inédit, l’année 2020 a été marquée par une récession mondiale sans précédent. Les gouvernements européens ont adopté au début du printemps des mesures contraignantes qui ont lourdement pesé sur l’économie.

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Le PIB français s’est contracté d’environ de 20 % au premier semestre. La levée progressive des contraintes a occasionné un rebond à partir de fin mai. Ce dernier s’est surtout appuyé sur la consommation des ménages grâce aux mécanismes mis en œuvre pour préserver les revenus (recours massif au chômage partiel notamment). Au 3ème trimestre, le PIB de la zone euro se situait 5 % sous son niveau de fin 2019. La reprise de l’épidémie s’est traduite par un reconfinement partiel en octobre-novembre dans beaucoup de pays européens, occasionnant un nouveau tassement de l’activité. Aux Etats-Unis, les relations sociales ont été globalement moins contraintes qu’en Europe. Le choc sur le marché du travail a néanmoins été très violent. Des aides ont toutefois limité les pertes de revenu, ce qui a permis un redressement de la croissance à l’été. La seconde vague épidémique a aussi touché les Etats-Unis fin 2020 mais les contraintes sanitaires sont restées moins prégnantes qu’en Europe. En Chine, l’activité s’est contractée en janvier-février lors du pic de la crise sanitaire. Un rebond est ensuite intervenu, s’appuyant notamment sur les exportations. Grâce à la maîtrise de l’épidémie, la Chine a été le seul pays à enregistrer une progression du PIB en 2020.

Avec la détérioration de la situation économique, les autorités ont dû vite réagir en soutenant les économies par des politiques budgétaires et monétaires très réactives. La Réserve fédérale américaine a rapidement ramené son taux directeur à zéro et accru ses achats d’actifs. La BCE a également fortement augmenté ses achats d’actifs, essentiellement des obligations d’Etat, et ses prêts à long terme aux banques. Fin décembre, elle a encore accru son programme spécifique dédié à la lutte contre les effets de la pandémie et en a étendu la durée (jusqu’à mars 2022). Cet assouplissement monétaire a pesé sur les taux d’intérêt malgré la forte hausse des dettes publiques. Le rendement de l’OAT 10 ans s’est installé ainsi en territoire négatif.

Après un décrochage très violent en mars, les Bourses se sont nettement redressées face à l’ampleur des soutiens des politiques économiques. Après l’été, elles ont montré un temps d’hésitation avec la résurgence de la crise sanitaire et devant l’incertitude de l’élection présidentielle américaine. Mais la victoire de Joe Biden a plutôt été bien accueillie par les investisseurs. Début novembre, l’annonce d’avancées majeures sur un vaccin se sont traduites par une nette augmentation des cours (+ 20% sur le mois de novembre pour le CAC 40).   

D’autant plus dans un contexte aussi particulier, il est important de s’assurer régulièrement que sa stratégie d’investissement est toujours adaptée à ses besoins et ne nécessite pas certains ajustements.

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