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Economie et marchés: analyse

Si le premier temps de la reprise de l’économie mondiale fut chinois, le premier semestre 2021 a été marqué par le dynamisme de l’économie américaine, dopée par le soutien budgétaire (plus de 20 points de PIB injectés à ce jour).

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En Europe, une troisième vague épidémique a contraint les gouvernements à adopter début 2021 de nouvelles contraintes, parfois plus dures que lors du 1er confinement comme en Allemagne. Le PIB de la zone euro s’est ainsi contracté au 1er trimestre. Toutefois, sous l’effet de l’amélioration de la situation sanitaire et du développement des campagnes de vaccination, une réouverture progressive s’est ensuite amorcée. Le climat des affaires dans les services s’est ainsi nettement amélioré en mai et juin dans la zone euro. Il s’est par ailleurs maintenu à très haut niveau dans l’industrie, qui est tirée par la reprise économique mondiale. Cette dernière s’est d’ailleurs traduite par des tensions sur les prix des matières premières et des contraintes d’approvisionnement (notamment en semi-conducteurs).

Aux Etats-Unis, l’inflation a nettement accéléré (5 % sur un an en mai). Outre un effet de base sur le prix du pétrole, des hausses de prix marquées mais sans doute en partie réversibles sont intervenues pour certains produits (les voitures d’occasion notamment). En zone euro, l’inflation a été nettement moindre (autour de 2 % sur un an en mai et en juin et environ 1 % hors énergie et produits alimentaires). Tirés par le redressement de l’économie américaine et les perspectives d’accélération de l’inflation, les taux longs américains ont commencé à se redresser fin 2020, après avoir touché un point bas légèrement au-dessus de 0,5 % en août 2020. Le taux à 10 ans a sensiblement augmenté jusqu’à fin mars pour atteindre 1,75 %. Mais ce mouvement s’est temporisé au 2ème trimestre, les investisseurs semblant se convaincre du caractère transitoire de la poussée inflationniste.

Il est ainsi revenu autour de 1,5 % fin juin. Une première remontée du taux directeur de la Fed est attendue en 2023 mais la normalisation monétaire devrait être graduelle. Il devrait en être de même pour la BCE à la différence près qu’une hausse du taux directeur n’est pas entrevue avant plusieurs années. La BCE a d’ailleurs un peu augmenté ses achats d’actifs au printemps afin de calmer les pressions haussières qui commençaient à s’exercer sur les taux européens. Le rendement de l’OAT 10 ans, qui avait terminé 2020 en territoire négatif, s’inscrivait autour de 0,15 % fin juin.

 Le mouvement haussier des Bourses entamé à l’été 2020 s’est globalement poursuivi sur la première moitié de 2021, en dépit des hésitations liées à l’émergence d’une troisième vague en Europe et des difficultés sanitaires dans certains pays émergents. Les nouvelles mesures de soutien budgétaire adoptées aux Etats-Unis et le développement rapide des campagnes de vaccination ont été deux catalyseurs puissants. Sur le plan microéconomique, les bons résultats des entreprises au 1er trimestre, aux Etats-Unis mais aussi en Europe, ont également joué. Longtemps en retrait par rapport à leurs homologues américains, les indices européens se sont redressés avec en perspective une amélioration de la situation sanitaire et économique. Terminant le mois de juin à 6 516 points, le CAC 40 a affiché une augmentation de 17,7 % au premier semestre 2021, faisant plus que compenser le recul de 2020.

D’autant plus dans un contexte aussi particulier, il est important de s’assurer régulièrement que sa stratégie d’investissement est toujours adaptée à ses besoins et ne nécessite pas certains ajustements.

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