Lorsque la personne âgée n'éprouve plus le goût d'effectuer des tâches ou des loisirs qu'elle pratiquait auparavant avec plaisir, alors que ses facultés intellectuelles et ses aptitudes physiques ne se sont pas dégradées, cela peut être un symptôme de dépression. De même, un aîné qui se plaint de perte de mémoire et de douleurs accrues, qui ne prend plus soin de lui – au niveau des vêtements, de l'hygiène, de la prise de médicaments –, peut être en dépression. Par exemple, une personne âgée qui, il y a peu, concoctait avec bonheur des petits plats et recevait sa famille ou ses amis, et qui soudain n'a plus envie d'inviter quiconque et trouve des prétextes pour refuser les invitations, souffre peut-être de dépression. Il en va de même pour la personne âgée qui aimait jardiner, bricoler, s'investir dans une association et qui ne ressent désormais plus d'intérêt pour ces activités. Un signe qui doit alerter est la perte d'intérêt pour la nourriture, qui est un des derniers plaisirs des personnes âgées.
Le manque d'intérêt ou de plaisir
Les sautes d'humeur
Bien entendu, face à une personne âgée qui pleure souvent, il est assez logique de soupçonner que celle-ci souffre de dépression. Mais la dépression peut avoir une action plus insidieuse sur l'humeur de la personne âgée. Si l'aîné manifeste depuis quelque temps des troubles de l'humeur, de l'irritabilité, voire une attitude agressive, loin de son caractère habituel, il peut s'agir d'une dépression. Le fait de se dévaloriser, de se considérer comme inutile, "bon à rien" ou un poids pour ses proches, de culpabiliser, sont d'autres signes qui doivent inquiéter l'entourage et inciter à prendre rendez-vous ou contacter le médecin traitant de la personne âgée pour lui demander d'examiner l'aîné.
L'impact sur le moral et l'activité physique de la personne âgée
Ce critère est le plus difficile à observer, car des difficultés physiques et un psychisme en berne peuvent être des conséquences de pathologies dont est atteinte la personne âgée. Dès lors, ils peuvent passer inaperçus autant des proches que du médecin traitant, qui mettront sur le compte de la maladie des signes de dépression. Pourtant, il s'agit là d'un cercle vicieux, nommé syndrome de glissement par les médecins. En effet, certaines pathologies, en particulier les maladies de Parkinson et d’Alzheimer, l'arthrose, les séquelles d'AVC (accidents vasculaires cérébraux), entraînent de la fatigue qui, cumulée et aggravée de jour en jour, mène à de la léthargie, de l'indifférence, une inactivité accrue. Peu à peu, la personne âgée n'a plus le goût de vivre et il est urgent de consulter un médecin pour envisager un traitement et/ou une prise en charge.
