3 conseils pour convaincre un proche d’aménager son domicile

Vos proches vieillissent. Parce qu’ils ont toujours habité le même logement, ils n’ont pas pris conscience que leur environnement pouvait devenir une source de dangers potentiels. Comment trouver les bons arguments pour les convaincre de procéder à quelques aménagements ? Nos conseils.

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1 - Parlez à votre proche de sa sécurité et de son confort

En France, 90 % des personnes âgées veulent rester vivre à leur domicile* en toute indépendance.

Oui, mais voilà : on dénombre aujourd’hui près de 450 000 chutes chaque année, principalement au domicile, et 90 % d’entre elles concernent les plus de 65 ans. Or, la chute est un facteur d’entrée dans la perte d’autonomie.

Faites de l’aménagement son idée : évoquez ces chiffres tout en accompagnant votre proche dans son logement et en lui posant certaines questions comme « tu ne trouves pas qu’on pourrait se prendre les pieds dans le tapis ? », « Et qu’ici, le fauteuil est trop bas, la pièce trop sombre et cet endroit trop glissant ? ».

Proposez-lui certains aménagements rapides en déplaçant un tapis, des meubles pour dégager de l’espace pour qu’il puisse circuler plus aisément, en rajoutant des lampes, en lui montrant des barres d’appui à installer dans la baignoire ou aux toilettes pour se relever ou des tapis anti-dérapants à placer dans la salle de bain ou à la cuisine. 

* Chiffres du portail national d’information pour l’autonomie des personnes âgées et l’accompagnement de leurs proches - https://www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr/vivre-domicile

2 - Ecoutez ses réticences face à des travaux plus conséquents

Pour convaincre la personne de s’engager dans des aménagements plus importants, il est important d’entendre ses réticences et ses craintes. C’est à vous, en tant que proche de l’aider à mettre des mots dessus. Peut-être vit-il mal la vieillesse ou a-t-il peur de ne pas avoir les moyens financiers pour réaliser des travaux ?

Et si cela ne fonctionne pas, car « nul n’est prophète dans son pays », faites intervenir des personnes extérieures qui pourront lui expliquer la situation comme son médecin généraliste, un pharmacien, des ami(e)s qui ont osé changer leur intérieur…

3 - Proposez lui la réalisation d’un diagnostic

Quand elle est prête à tenter, proposez-lui un diagnostic logement sans caractère obligatoire « juste pour voir », qui consiste à évaluer ses nouveaux besoins au sein de son logement et à découvrir des solutions préconisées par un ergothérapeute (ce n’est pas gratuit. Renseignez-vous).

Vers qui se tourner : pour réaliser ce diagnostic, adressez-vous à l’association nationale française des ergothérapeutes (www.anfe.fr), au CCAS (centre communal d’action sociale) ou au CLIC (centre local d’information et de coordination) de votre commune.

Attention : n’engagez pas de travaux d’aménagement sans son accord. Il est important qu’elle prenne conscience de l’intérêt de ces changements.

Sachez-le : qu’il soit propriétaire ou locataire, votre proche a le droit à des financements* et des crédits d’impôts** pour aménager son habitation. Renseignez-vous auprès de l’ANAH***.

* 52 % des personnes âgées sont éligibles à des aides et des subventions.
** Les travaux doivent être réalisés par une entreprise et ouvrent droit à un crédit d’impôt de 25% sur la facture totale (fourniture et pose). Le crédit d’impôt est un avantage fiscal ouvert à tout contribuable (propriétaire, locataire, occupant à titre gratuit…) qu’il soit imposable ou non.
*** Agence nationale de l’habitat – www.anah.fr

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