Le mois d’octobre a démarré dans la droite ligne de la fin du mois de septembre, avec un climat plutôt incertain. Le chiffre de croissance du troisième trimestre en Chine est sorti en dessous des attentes, ce qui a alourdi un peu plus l’atmosphère régnant sur l’ensemble des marchés. La flambée du cours des matières premières énergétiques (notamment le pétrole, le gaz naturel et le charbon), la pénurie de main d’œuvre et sur certains produits, ont continué de pénaliser les chaines de production et la logistique de bon nombre d’entreprises. Ce climat a ravivé le spectre d’une inflation galopante, et ses conséquences sur la profitabilité des entreprises, sur la croissance mondiale et sur la politique monétaire des banques centrales. En dépit de ces conditions pesantes, le début de la saison de publication des résultats d’entreprises s’est montré particulièrement positif, avec une croissance des ventes et des profits, ce qui a conduit les investisseurs à rester optimistes et à reprendre du risque sur la deuxième partie du mois.
Le mois de novembre a démarré dans un climat propice aux actifs risqués, tirés à la hausse par le soutien des banques centrales et par la résilience des entreprises au troisième trimestre, dans un environnement économique pourtant complexe. Certains indices actions ont continué à battre de nouveaux records, loin des inquiétudes liées à des chiffres d’inflation de plus en plus soutenus, à la pénurie de main d’œuvre et sur certains produits. En deuxième partie de mois, le contexte de marché s’est clairement inversé. L’optimisme des investisseurs a été douché par la situation sanitaire en Europe. La forte augmentation des cas de covid-19 a contraint l’Autriche à reconfiner sa population, et le gouvernement allemand a laissé entendre que des restrictions importantes pourraient être instaurées. En fin de mois, l’anxiété est encore montée d’un cran suite à la découverte d’un variant sud-africain, baptisé Omicron, entrainant de forte prises de profits sur les actifs risqués, notamment les marchés d’actions.
Après l'anxiété de fin novembre autour de la crise sanitaire, et malgré une hausse exponentielle du nombre de personnes contaminées en décembre, les marchés financiers ont accueilli avec soulagement les premières publications scientifiques sur une probable moindre dangerosité du variant Omicron, alors que le niveau des restrictions sanitaires est revu en hausse. Du côté des banques centrales, la Banque Centrale Européenne a accéléré la normalisation de sa politique monétaire, et la Fed s'est montrée plus agressive avec deux hausses anticipées en 2022 de taux d'intérêt, voire trois, ce qui aura des conséquences sur la valorisation des actifs financiers. Côté conjoncture, les statistiques économiques du mois, notamment aux Etats-Unis, ont montré des chiffres de fort bonne facture. Enfin, la troisième étape du plan de relance du président américain, qui prévoit des mesures environnementales et sociales, semble mal engagée alors que son adoption au Sénat a été repoussée. Dans cet environnement contrasté, les investisseurs ont eu tendance à faire fi des vents contraires, et l'année boursière s'est terminée sur une tonalité très optimiste.