Economie et marché : analyse

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La décélération de l’inflation a gagné en amplitude ces derniers mois, ce qui a permis aux banques centrales d’assouplir leur politique monétaire. La croissance mondiale reste cependant hésitante, notamment dans l’industrie. Le contexte géopolitique tendu est une source d’incertitude. Les investisseurs demeurent inquiets par ailleurs concernant la situation des finances publiques françaises.  

La décélération de l’inflation s’est poursuivie ces derniers mois. Elle s’est même amplifiée en zone euro sous l’effet de la baisse du prix du pétrole, avec une hausse des prix à la consommation de 1,8 % sur un an en septembre, soit légèrement en deçà de la cible de la BCE. Cette dernière a ainsi à nouveau baissé ses taux directeurs en septembre. Elle dispose maintenant d’une certaine marge de manœuvre pour aller un peu plus vite sur la voie de la normalisation monétaire, alors que l’activité économique reste molle, Outre-Atlantique, la lisibilité des indicateurs économiques a été rendu plus difficile en raison de la succession d’événements climatiques. La croissance est toutefois restée forte au 2ème trimestre, ce qui a conduit les investisseurs à s’interroger sur la possibilité pour la Fed d’abaisser son taux directeur. Des données mettant en avant une évolution moins favorable du marché du travail ont cependant conduit à une révision drastique des anticipations de baisse du taux directeur. La Fed l’a finalement abaissé de 50 points de base en septembre. L’inflation a aussi reflué aux Etats-Unis mais la hausse des prix dans les services demeure forte (4,9 % sur un an en août). Par ailleurs, la croissance économique paraît plus résiliente que redouté. Cela pourrait conduire la Fed à se montrer prudente.

Le retournement des anticipations sur l’évolution du taux directeur américain s’est transmis aux taux d’intérêt à long terme à partir du début du mois d’août. Le rendement du taux de l’emprunt de référence américain a ainsi perdu environ 50 points de base (pb) entre fin juillet et fin septembre. Les taux des emprunts d’Etats européens ont suivi un mouvement similaire mais avec une intensité moindre. Concernant le taux français, il a subi les conséquences de l’incertitude politique et des informations mettant en avant une situation plus dégradée qu’anticipé des comptes publics. Durant l’été, l’écart entre le taux français et le taux allemand, qui constitue en quelque sorte la valeur de référence, avait culminé à 82 pb dans les jours qui ont suivi la dissolution (contre en moyenne 50 pb dans les jours qui la précédaient). Les investisseurs ont cependant plutôt adopté une position d’attente durant l’été, l’écart se stabilisant légèrement au-dessus de 70 pb, un niveau supérieur à l’écart entre le taux portugais et le taux allemand.

Mais les annonces d’un déficit public encore plus élevé qu’attendu en 2024 se sont traduites par une hausse de cet écart. Il tutoyait les 80 pb début octobre, soit un niveau équivalent à ce qui est observé pour le taux espagnol. Grâce à l’environnement globalement baissier sur les rendements obligataires mondiaux, le rendement de l’OAT (obligation assimilable du Trésor, l’emprunt phare français) se situait toutefois sous son niveau d’avant la dissolution (2,94 % le 3 octobre conte 3,11 % le 7 juin).

Même si elles ont bénéficié à la fin de l’été des anticipations de la détente des taux d’intérêt, les Bourses ont connu des évolutions contrastées ces derniers mois après un début d’année très porteur, sous l’effet notamment des performances du secteur des nouvelles technologies aux Etats-Unis. Plusieurs facteurs ont pesé. Tout d’abord, une certaine inquiétude a émergé sur la croissance mondiale. Outre les incertitudes sur l’économie américaine et la croissance en zone euro, avec notamment une Allemagne à l’arrêt, l’économie chinoise peine à s’extirper de la crise immobilière. L’industrie mondiale progresse à un rythme ralentit et les échanges internationaux plafonnent. Par ailleurs, les investisseurs se sont montrés plus prudents sur les valeurs technologiques. Enfin, l’environnement géopolitique ajoute un surcroît d’incertitude. Le 3 octobre, le CAC 40 atteignait 7478 points le 3 octobre (7 543 points le 31 décembre). Il a notamment été pénalisé durant l’été par un repli des valeurs du luxe. L’annonce d’un plan de relance de l’économie chinoise par les autorités a toutefois constitué un facteur de soutien fin septembre.

Il est important de s’assurer régulièrement que sa stratégie d’investissement est toujours adaptée à ses besoins et ne nécessite pas certains ajustements.

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