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Bilan de performance 2021 des principaux OPC actions et diversifiés

Un début d’année 2021 qui démarre sur les chapeaux de roue pour les principaux OPC actions et diversifiés commercialisés par La Banque Postale.

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Après une bonne année 2020, le premier trimestre 2021 finit plutôt bien malgré la résurgence de l’épidémie en Europe avec les nouveaux variants entrainant un durcissement des mesures de confinement. L’accélération des campagnes de vaccination, auxquelles se sont ajoutées des politiques économiques toujours en soutien avec des plans de relance importants, notamment aux Etats-Unis, ont favorisé l’intérêt des investisseurs pour les marchés actions.  Découvrez les performances* des principaux OPC actions thématiques & géographiques et OPC diversifiés qui sont le reflet de nos convictions.

*Le 8 mars 2021, le FCP Tocqueville Croissance Euros ISR a été absorbé par le Compartiment Tocqueville Croissance Euro ISR de la SICAV LBPAM Funds. Il s’agit d’un simple changement de statut juridique, le Compartiment de la SICAV créé à cette même date, conserve à l’identique les caractéristiques du FCP, son code ISIN, ses performances » / Source : LBPAM

Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps

Ce mois de janvier 2021 aura connu deux phases successives très distinctes. Tout d’abord, le début de mois a été très prometteur, poursuivant sa lancée d’optimisme de la fin d’année dernière et galvanisé par l’espoir d’un fort plan de relance aux Etats-Unis et le développement des campagnes de vaccination. Puis, cet élan positif a été stoppé et inversé par la résurgence de l’épidémie et de ses conséquences, notamment des durcissements dans les restrictions sanitaires en Europe. Du côté de la microéconomie, le tout début de la saison de publication des résultats des entreprises a montré son lot d’assez bonnes nouvelles. Enfin, du côté des banques centrales, la Fed et la Banque Centrale Européenne ont poursuivi leur indéfectible fort soutien avec leurs communications et leurs actions accommodantes.

En février, sur le plan sanitaire, la pandémie du Covid-19 a continué de faire des victimes, mais le nombre de nouvelles contaminations et la pression hospitalière ont globalement baissé, hormis dans quelques pays européens. Un sentiment optimiste s'est installé, au fur et à mesure du développement des campagnes de vaccination et dans l'espoir d'un fort plan de relance aux Etats-Unis. La fin de la saison des résultats des entreprises a montré des chiffres corrects. Ce contexte a été favorable aux actifs risqués qui, pour certains d'entre eux, ont franchi de nouveaux records.

Les marchés ont ainsi enregistré une rotation des valeurs de croissance et défensives vers les cycliques « value », financières et matières premières en tête. A l’opposé, les services aux collectivités, l’alimentation-boisson et la distribution et la santé ont reculé. Cette rotation n’a pas été favorable aux fonds ISR (Investissement Socialement Responsable) dans lesquels les pétrolières et financières sont moins représentées et le secteur des énergies renouvelable a fait l’objet de prises de profits. Malgré des statistiques économiques assez mitigées, les perspectives d'une reprise économique plus ou moins forte selon les pays et une forte appréciation des matières premières ont ravivé le spectre d'une remontée de l'inflation et engendré une remontée des taux longs.

En mars, dans le contexte d’un plan de relance budgétaire massif, la dynamique haussière des taux s’est poursuivie aux Etats-Unis ainsi que la rotation engagée en février en faveur des valeurs décotées, même si le mouvement s’est un peu tassé en milieu de mois.

Explications des performances* des principaux OPC actions thématiques & géographiques et OPC diversifiés

LBPAM ISR Diversifié
LBPAM ISR Diversifié R a présenté une performance de +1,2% sur le premier trimestre 2021 avec une contribution positive de la poche action et légèrement négative des obligations après leur bonne contribution en 2020.
L’exposition action, de l’ordre de 35% en début d’année a fait rapidement l’objet de prises de profits en janvier alors que le marché était légèrement en hausse. Une nouvelle accélération marquée de la pandémie notamment en Europe nous a en effet incité à réduire le risque. Cette prudence traduite par une exposition action autour de 30% a été maintenue en février et ce n’est qu’en mars que nous avons progressivement réinvesti en actions. Nous avons par ailleurs accéléré les mouvements d’arbitrages en faveur des valeurs décotées que nous avions initiées au dernier trimestre de l’année précédente, la réouverture anticipée de nos économies grâce au vaccin étant porteuse pour ce segment. En revanche nous avons allégé notre allocation en actions émergentes qui avait été très profitable en 2020, la hausse des taux et de la devise américaine contribuant à un environnement moins favorable pour ces marchés. Les obligations d’entreprises sont conservées compte tenu d’une évolution favorable des fondamentaux des entreprises. Nous avons initié en revanche des couvertures pour prémunir ces investissements obligataires contre une remontée des taux en zone euro. 

LBPAM ISR Diversifié Plus
LBPAM ISR Diversifié Plus R a présenté une performance de +3,37% sur le premier trimestre 2021.
Au cours du premier trimestre 2021, l’exposition en actions du portefeuille a été réduite, passant de 60% à 51%, en incluant les couvertures. Cette réduction s’est faite principalement sur l’allocation en actions européennes (de 28,5% à 19%).
Le poids des allocations sur les autres zones géographiques est resté constant au cours du trimestre sur les actions américaines (11%), sur les actions japonaises (9%) et sur les actions émergentes (11%). La position sur les actions décotées (‘value’) a été maintenue puis renforcée au sein des investissements en actions européennes et américaines. Au sein de la poche obligataire, des profits ont été pris, puis soldé, sur l’allocation en obligations européennes liés à l’inflation, et une allocation sur la dette émergente a été réintroduite en portefeuille à hauteur de 4%. En fin de période, une position sur les obligations souveraines américaines d’échéance 10 ans a été ajoutée. La sensibilité obligataire du portefeuille est passé d’un niveau proche de 0 au début du trimestre, à un niveau proche 1 en fin de trimestre. L’allocation sur les obligations convertibles à hauteur de 3% a été conservée.

LBPAM ISR Actions France
LBPAM ISR Actions France C affiche une progression de +6,3% sur le premier trimestre 2021 contre +8,9% pour le SBF 120 dividendes nets réinvestis. La période a été marquée par une troisième vague de contamination en Europe obligeant la plupart des pays européens à renforcer une nouvelle fois les mesures de distanciation physique. La sous-performance du portefeuille s’explique davantage par la sous-pondération de dossiers qui ont beaucoup progressé tel qu’Arcelor Mittal (+30,5%), Saint-Gobain (+34,2%) ou Total (+16,8%) par exemple que par de réels accidents sur les positions du fonds. Parmi les plus forts contributeurs négatifs en relatif sur la période notons en particulier EDF (-11,3%) qui a souffert de l’incertitude quant à la mise en œuvre du projet de réorganisation du groupe ou Engie (-3,3%) alors que les cessions liées au recentrage stratégique tardent à se concrétiser. A l’inverse, Daimler (+28,7%), Stellantis (+19,0%) et Crédit Agricole (+19,6%) ont été les principaux contributeurs positifs en relatif sur la période. A fin mars 2021, les principales surpondérations de LBPAM ISR Actions France sont Daimler, Eiffage, Vinci, Coface et STMicroelectronics. Avec près de 32% de valeurs cycliques (contre 21,5% pour l’indice de référence) et 27% de valeurs « value » (contre 15,6% pour le SBF 120), le portefeuille est aujourd’hui positionné pour profiter de l’amélioration graduelle du contexte sanitaire en 2021, selon l’analyse de LBPAM.

LBPAM ISR Actions Euro
Sur le 1er trimestre 2021, LBPAM ISR Actions Euro C a enregistré une performance de +7,9% alors que son indice progressait de +8,9% soit une sous-performance relative de 1%. Le portefeuille a profité de sa sur-pondération sur les valeurs technologiques (notamment ASML, Cap Gemini et Dassault Systèmes) et industrielles (dont Saint-Gobain, Nexans, Siemens AG ou Spie), ainsi que du poids plus faible des secteurs de la santé et de l’immobilier. Il a toutefois pâti de sa sur-pondération sur les services aux collectivités (énergies renouvelables) et la consommation de base. Ces secteurs sont en effet composés de sociétés bien valorisées alors que les investisseurs cherchaient plutôt des valeurs cycliques et décotées au 1er trimestre. La sélection de titres a été défavorable en raison de la bonne performance des valeurs pétrolières (non présentes dans le fonds) au sein du secteur Energie et de forte hausse des constructeurs auto (non présents dans le fonds) dont Volkswagen, Daimler, Porsche et BMW.

LBPAM ISR Actions Amérique
Sur le 1er trimestre 2021, LBPAM ISR Actions Amérique C a enregistré une performance de +9,5% en ligne avec son indice de référence qui a progressé de +9,3%, en dépit d’un biais plus défensif, a priori défavorable dans le cadre de la rotation vers les cycliques. Il a ainsi bénéficié de sa surpondération sur les semi-conducteurs et de sa sélection de titres dans les industrielles et les bancaires : parmi les 5 principaux contributeurs du fonds on retrouve ainsi Applied Materials et Micron (semis), General Motors (autos) et Bank of America et Silicon Valley Bank. Sans surprise, parmi les moins bons performeurs du portefeuille on retrouve d’anciennes stars de 2020 (Zendesk et Spotify), emblématiques du « streaming » et du « customer care » en ligne, ainsi que des valeurs de la santé, secteur qui avec les biens de consommation courante, souffre particulièrement cette année.

LBPAM ISR Multi Actions Emergents
Le fonds LBPAM ISR Multi Actions Emergents R a présenté une performance de +3,8% sur le premier trimestre 2021. Au cours du premier trimestre 2021, les actions émergentes ont progressé de +6,5% en euros, avec des fortes disparités géographiques. Les actions d’Afrique du Sud ont fait la course en tête. A l’inverse, les actions d’Amérique Latine, et dans une moindre mesure les actions d’Europe de l’Est, ont été en retrait par rapport à l’indicateur de référence. Les actions asiatiques, qui représentent un poids important de l’univers ont réalisé une performance proche de celle de l’indice de référence. Au sein du portefeuille, la surpondération sur les actions de l’Asie émergente a été maintenue, et l’allocation sur les actions d’Amérique Latine a été augmentée au détriment des actions africaines et européennes.

LBPAM ISR Actions Monde
LBPAM ISR Actions Monde C a enregistré une performance de +8,1% alors que son indice progressait de +8,9%. Le trimestre a été marqué par une continuation de la progression des indices actions dans un contexte de redressement des attentes des bénéfices des entreprises an 2021. La rotation sectorielle forte connue fin 2020 s’est prolongée, en particulier entre début février et mi-mars avec une surperformance des segments value (pétrolières, bancaires et industrielles) et des prises de bénéfices sur certains titres ayant connu de très fortes performances en 2020 (énergies renouvelables par exemple). La thématique majeure reste liée à l’avancement des campagnes de vaccination (avec le UK ou les Etats-Unis en avance sur la Zone Euro ou sur l’Asie), et la continuation des politiques volontaristes risquant d’entrainer une reprise de l’inflation déjà visible dans certains pays Emergents. L’exposition est restée proche de la neutralité sur la période, oscillant entre 98 et 102%. Sur le plan géographique, l’Europe a été privilégiée en début d’année pour préférer aujourd’hui les marchés Américains (plan de relance et dynamique des bénéfices de entreprises) et Japonais (du fait de sa composante cyclique).

LBPAM ISR Actions Monde
LBPAM ISR Actions Monde C a enregistré une performance de +8,1% alors que son indice progressait de +8,9%.
Le trimestre a été marqué par une continuation de la progression des indices actions dans un contexte de redressement des attentes des bénéfices des entreprises an 2021. La rotation sectorielle forte connue fin 2020 s’est prolongée, en particulier entre début février et mi-mars avec une surperformance des segments value (pétrolières, bancaires et industrielles) et des prises de bénéfices sur certains titres ayant connu de très fortes performances en 2020 (énergies renouvelables par exemple). La thématique majeure reste liée à l’avancement des campagnes de vaccination (avec le UK ou les Etats-Unis en avance sur la Zone Euro ou sur l’Asie), et la continuation des politiques volontaristes risquant d’entrainer une reprise de l’inflation déjà visible dans certains pays Emergents. L’exposition est restée proche de la neutralité sur la période, oscillant entre 98 et 102%.
Sur le plan géographique, l’Europe a été privilégiée en début d’année pour préférer aujourd’hui les marchés Américains (plan de relance et dynamique des bénéfices de entreprises) et Japonais (du fait de sa composante cyclique).

Tocqueville Technology ISR
Tocqueville Technology ISR R a enregistré une performance de +10,5% alors que l’indice européen progressait de +8,2% (Stoxx 600 DNR).  Le fonds bénéficie de ses choix d’investissements dans le sous-secteur des semi-conducteurs (ASMI +37,8%, Dialog +43,7%, ASML +30%) ainsi que d’investissements dans des sociétés innovantes du secteur de la Santé (Eckert & Ziegler +51,8%, Shop Apotheke +25,5%, Sartorius Stedim +20,8%).  
De nouvelles positions ont été initiées en ST Microelectronics (semi-conducteurs avec des positions fortes dans les micro contrôleurs pour l’industrie, l’automobile et l’électronique grand public), Safran (propulsion aéronautique) et Cap Gemini (services informatiques). Cellnex (tours télécoms) a été cédé, et nous avons pris des profits sur Dialog qui a fait l’objet d’une offre d’achat par le japonais Renesas ainsi que sur le fabricant d’équipements ASM International, qui reste toutefois une position importante du fonds. 

LBPAM ISR Actions Environnement
Sur le 1er trimestre 2021, LBPAM ISR Actions Environnement C a enregistré une performance de +5,9% alors que son indice progressait de +8,2% soit une sous-performance relative de 2,3%. Le portefeuille a profité de sa sur-pondération sur les secteurs technologiques (notamment ASML et Cap Gemini) et sur les matériaux (dont Umicore, Johnson Matthey et Novozymes), ainsi que du poids plus faible du secteur de l’immobilier. Par contre, la sur-pondération sur les services aux collectivités (énergies renouvelables) a amoindri la performance relative du fonds. Ce secteur est en effet composé de sociétés bien valorisées alors que les investisseurs cherchaient plutôt des valeurs cycliques et décotées au 1er trimestre. La sélection de titres a été favorable, mais l’allocation a été défavorable en raison de la bonne performance des valeurs financières et pétrolières, non présentes dans le fonds.

Tocqueville Silver Age ISR
Sur le trimestre, Tocqueville Silver Age ISR R affiche une performance de +5,9%, en retrait sur la hausse de +8,2% de l’indice Stoxx Europe 600. Après un début d’année favorable au secteur de la santé, celui-ci a sous-performé avec la rotation du marché à partir de mi-février, et termine le trimestre sur une hausse de (seulement) 2%. Des secteurs exposés aux anticipations de reprise économique se sont mieux comportés, comme le pétrole (+12%) ou les matières premières (+16%), secteurs sur lesquels le fonds n’est pas présent du fait de sa thématique. Le fonds a en revanche profité de son exposition aux loisirs (Accell Group +52%, Kingfisher +24%, Kinepolis +27% par exemple), et à l’épargne (Storebrand +40%, Prudential +21% notamment). Durant le premier trimestre le pilier Epargne et le pilier Consommation ont été renforcés, alors que la pondération du pilier Santé a été baissée à 27% fin mars (35% en début d’année). Il reste surpondéré relativement à l’indice européen, et explique la quasi-totalité du retard du fonds sur celui-ci depuis le début de l’année. Parmi les titres entrés au premier trimestre on citera Allianz (épargne), Aena et Compagnie des Alpes (consommation / loisirs), Nestlé (consommation) ou encore Stellantis (consommation / automobile).

Tocqueville Croissance Euro ISR
Sur le trimestre, Tocqueville Croissance Euro ISR R affiche une performance de +3,7%, en retrait sur la hausse de +9,0% de l’indice MSCI EMU, tirée par le secteur des financières (+15%), et du pétrole (+13%), peu représentés dans l’univers croissance. Le marché a poursuivi la rotation vers les valeurs plus cycliques / value entamée au quatrième trimestre 2020. Le fonds est légèrement en retrait par rapport à l’indice de style croissance, pénalisé par son exposition aux énergies renouvelables (Neoen, EDP R) qui ont fait l’objet de prises de profits dans la rotation du marché. Le secteur de la technologie contribue en revanche positivement. Nous avons entré des valeurs exposées à la reprise de l’économie avec la réouverture post COVID, et les anticipations de hausse de l’inflation et des taux, comme Volkswagen, Norsk Hydro, Lundin Energy, Crédit Agricole, Edenred. Nous avons aussi acheté des valeurs trop sévèrement impactée par la rotation sectorielle selon notre analyse, comme Amplifon et Sartorius Stedim Biotech. Nous avons en revanche vendu Unilever, TeamViewer, Euronext, Wollters.

Tocqueville Value Europe
Tocqueville Value Europe P a enregistré une performance de +10,9 % au T1 de 2021. Le fonds ainsi surperforme l’indice général (MSCI Europe NR +8,4 %) et fait presque jeu égal avec l’indice de style (MSCI Europe Value +11,29 %).  Versus son indice de style, les contributeurs sectoriels négatifs sont : Biens et Services Industriels, Distribution et Auto &Equipementiers. En revanche, les contributeurs sectoriels positifs sont :  les Soins à la personne, la Chimie et les Voyages et Loisirs.
La stabilisation du contexte sanitaire ainsi que la progression du nombre des vaccinations ont accompagné un mouvement orienté vers une ouverture des économies. Dans ce contexte, les valeurs à caractère cyclique ont été recherchées provoquant des rotations sectorielles notables. Aussi, l’évolution des taux longs a eu une influence importante sur le secteur bancaire qui a connu des phases de sur ou sous-performance au gré de leurs évolutions. Au cours de la période, le portefeuille a continué d’évoluer avec l’entrée, notamment, de Banco Santander, Stellantis et Faurecia.

*Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps.

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