Par ailleurs, la contribution des prix de l’énergie à l’inflation a nettement reflué ces derniers mois. En revanche, les prix alimentaires continuent à accélérer en zone euro et l’inflation sous-jacente (hors énergie et produits alimentaires) ne marque pas encore d’inflexion.
Les investisseurs avaient dans ce contexte des anticipations de taux directeurs très fortes depuis le début de l’année. Cependant les turbulences financières intervenues en mars sont venues les calmer. La faillite de la banque américaine Silicon Valley Bank et le rachat « forcé » de Crédit Suisse par UBS ont occasionné une pression baissière en Bourse sur les valeurs bancaires de part et d’autre de l’Atlantique. La bonne nouvelle a été une forte réactivité des autorités, notamment de la part des banques centrales qui ont mis en place diverses mesures pour fournir davantage de liquidités au système bancaire et financier. Cet épisode montre aussi que les contraintes réglementaires en termes de niveau des fonds propres et de ratios de liquidité mises en place depuis la crise financière de 2008, notamment dans la zone euro, procurent une grande résilience aux banques lors de temps agités. Il rappelle néanmoins que les périodes de resserrement monétaire peuvent mettre à jour la fragilité de certains acteurs du système financier.