Longues maladies, invalidité : votre proche a-t-il droit à des aides ?

Des aides financières sont possibles et elles ne sont pas toutes placées sous condition de ressources. Tâches ménagères, courses, gestion du budget, démarches administratives… Lorsqu’un qu'un accident fragilise le conjoint, un enfant ou un membre de sa famille, il faut faire face.

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Certaines aides accessibles aux personnes en situation de longue maladie ou d’invalidité permettent de financer des besoins essentiels, voire de rémunérer un « aidant » si le handicap s’installe. En cas de maladie de plus de 6 mois, le salarié perçoit des indemnités journalières (IJ) égales à 50 % de son salaire moyen calculé sur les 3 mois précédant l’arrêt. Les salariés pris en charge dans le cadre d’une affection de longue durée bénéficient d’une extension. Ils peuvent recevoir des IJ à concurrence de 3 ans. Au-delà de ces 3 ans, le salarié relève du régime de la pension d’invalidité jusqu’à la retraite si sa capacité de travail est réduite des 2/3.

Un complément de rémunération versée par l’entreprise peut s’ajouter à ces indemnités journalières tout comme une indemnité acquise au titre d’un régime de prévoyance individuel ou collectif.  En fonction du niveau des ressources de l’allocataire, la CPAM ou la CAF peuvent prendre en charge une partie des coûts liés à une aide à domicile. 

Les aides auxquelles un proche handicapé peut prétendre dépendent de son âge. S’il s’agit d’un enfant, les parents ont droit à l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH). Son montant de base (131,81 euros/mois en 2019) augmente en fonction du niveau de handicap. Un complément AEEH et/ou une majoration parent isolé peuvent y être ajoutés.
Si le proche handicapé aidé à entre 20 et 62 ans, il a le choix entre l’allocation adulte handicapé (AAH) et/ou la Prestation de Compensation du Handicap (PCH). 

  • L’AAH est une allocation financière permettant à la personne handicapée de subvenir à ses besoins essentiels (alimentation, logement, etc.). Elle peut aussi être utilisée pour salarier un aidant familial dans le cadre d’un contrat de travail.
    Cette aide (montant maximal de 860 euros) est octroyée pour une durée de 1 à 5 ans par la Commission des Droits et de l'Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH) sous réserve de respecter des critères d’incapacité, d'âge, de résidence et de ressources. Elle n’est pas récupérable sur l’actif de la succession.

Pour demander l’ANAH, il faut s’adresser à Maison départementale des personnes handicapées (MDPH).  Attention : les ressources du proche handicapé ne doivent pas dépasser un plafond. Par exemple, le plafond de ressources annuel pour un couple avec un enfant à charge est de 19.505 euros en 2019.
Le montant de l’AAH peut compléter les autres revenus dont le proche handicapé dispose éventuellement.

  • La Prestation de compensation du Handicap (PCH) donne la possibilité de rembourser certaines dépenses liées à la perte d'autonomie et de payer un aidant sous forme de salariat ou de dédommagement. Cette aide n’est pas récupérable sur l’actif de la succession.

Sauf cas particulier, il faut avoir moins de 60 ans pour obtenir la PCH. La demande se fait auprès de la MDPH Réservée aux handicaps lourds, la PCH n'est pas soumise à condition de ressources. Toutefois, une participation est laissée à la charge de l’allocataire en fonction du niveau de ses revenus. La prise en charge est de 100 % si elles sont inférieures ou égales à 26.845,70 euros/an (2019). Elles tombent à 80 % au-delà de ce montant.

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