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Economie et marchés : analyse avril 2021

Le début de l’année 2021 a été marqué par une course contre la montre entre le développement de la pandémie, avec l’apparition notamment de plusieurs variants, et la montée en puissance, plus ou moins rapide selon les pays, des campagnes de vaccination.

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Fin mars, plus de 40 % des Britanniques avaient reçu au moins une dose, près de 30 % des Américains et environ 10 % des Français et des Allemands. Par ailleurs, Joe Biden, le nouveau président des Etats-Unis, a réussi à faire adopter par le Congrès un nouveau plan ambitieux de soutien à l’économie, pour un montant total de 1 900 Md$ (soit environ 9 % du PIB). Outre des investissements en infrastructure, ce plan va aussi se traduire par une distribution de chèques à de nombreux Américains, sous condition de ressources. Le paradoxe de l’année 2020 va donc se prolonger : alors qu’il manque encore aujourd’hui environ 8 millions d’emplois dans le secteur privé, le revenu des ménages américains va rester dynamique (il a progressé de près de 6 % l’an dernier malgré la crise). Cela explique en partie la bonne tenue de l’économie américaine ces derniers mois, d’autant que le nombre de cas de Covid-19 tend à diminuer après avoir atteint un pic début janvier. A l’inverse, les contraintes sanitaires restent fortes dans la plupart des pays de la zone euro. Cela pèse sur l’activité de certains services et la consommation, comme en France où l’activité aurait été environ 4 % inférieure à la normale au 1er trimestre. En revanche, l’industrie s’est bien redressée et bénéficie du raffermissement de l’économie mondiale. La Chine a notamment renoué avec une croissance soutenue, grâce à une maîtrise de la situation sanitaire. Cela a pour effet de tirer les prix des matières premières. Le prix du pétrole n’est d’ailleurs pas en reste, puisque face à une anticipation d’un renforcement de la demande, il a retrouvé son niveau d’avant crise.

Dans ce contexte, les investisseurs redoutent une poussée de l’inflation dans les mois à venir, qui pourrait notamment être la conséquence d’une certaine surchauffe de l’économie américaine. Cela s’est traduit par une remontée des taux d’intérêt, surtout outre-Atlantique. Le taux à 10 ans américain a ainsi dépassé 1,5 % en mars, alors qu’il était tombé à environ 0,5 % en août 2020. Les taux européens ont aussi été tirés vers le haut ces dernières semaines mais dans une bien moindre mesure

Le rendement de l’OAT 10 ans, l’emprunt de référence pour la France, était ainsi encore légèrement négatif fin mars. Face ce mouvement de remontée des taux, les banques centrales veulent se montrer vigilantes mais sans surréagir. La BCE a ainsi indiqué début mars qu’elle augmenterait, au moins temporairement ses achats d’actifs, pour éviter une hausse trop rapide des taux d’intérêt qui nuirait à la reprise économique. Après leur vive progression fin 2020, consécutive à l’annonce par Pfizer et Moderna de l’efficacité leur vaccin, les Bourses ont fait preuve d’un peu plus de volatilité en début d’année. Leur tendance reste néanmoins haussière, dans la perspective d’une croissance économique soutenue au second semestre. A environ 6 000 points fin mars, le CAC 40 se rapprochait ainsi de son niveau d’avant crise. A la même date, l’indice américain de référence (le S&P 500) était lui supérieur de plus de 15 % à son point haut de mi-février 2020.

D’autant plus dans un contexte aussi particulier, il est important de s’assurer régulièrement que sa stratégie d’investissement est toujours adaptée à ses besoins et ne nécessite pas certains ajustements.

Vous vous interrogez ? Venez en discuter avec votre conseiller de La Banque Postale.

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