Une histoire de coût ? La plupart des IA sont embarquées dans des logiciels plus ou moins coûteux, ce qui peut les rendre inaccessibles aux TPE ayant un budget restreint. Néanmoins, les technologies se démocratisent : il est important de reste en veille. En outre, certaines IA génératives sont disponibles gratuitement, bien que leur usage puisse être restreint. Par exemple, pour répondre à des besoins généraux, outre ChatGPT, il est possible d’utiliser Gemini de Google, Copilot de Microsoft ou Le Chat de la start-up française Mistral.
Les risques liés à l’utilisation de l’IA générative :
- Propriété intellectuelle : L'IA générative peut produire des contenus basés sur des œuvres existantes protégées… par le droit d'auteur. Il est donc impératif de rester vigilant sur ce sujet ou se tourner vers des IA dont les sources d’entraînement sont clairement identifiées et vérifiées pour éviter tout risque de biais ou de violation des droits. Par ailleurs, un contenu créé par une IA générative, par exemple un logo, peut-il être considéré comme une œuvre originale et protégeable ? Un examen attentif de cette question par un avocat pourra s’avérer nécessaire ! Il convient donc là encore d’agir avec prudence.
- Confidentialité. Autre recommandation : éviter de communiquer des informations personnelles, sensibles ou confidentielles à ces outils qui vont les ingérer dans leur base de données…
- Des erreurs plus ou moins importantes. Enfin, les réponses apportées par les IA génératives à une question posée peuvent ne pas toujours être précises ou fiables. Voire pire ! Les IA génératives peuvent en effet être sujettes à des hallucinations, c’est-à-dire qu’elles produisent une information complètement fausse ou sans rapport avec la requête initiale.
- Des salariés sont souvent trompés par des techniques sophistiquées comme les deepfakes ou les deepvoices. Ces méthodes de manipulation numérique utilisent l'IA pour créer ou altérer des contenus audio et vidéo de façon réaliste, simulant des identités visuelles et vocales presque indiscernables de la réalité.
Un exemple récent : au début de l’année 2024, une entreprise de Hong Kong a subi une escroquerie lors d'une visioconférence truquée. Un employé, convaincu d’échanger avec des collègues de confiance, s'est laissé abuser par des visages et voix synthétiques manipulés, conduisant à un transfert frauduleux de 24 millions d’euros.
Avec l’essor des visioconférences, ces fraudes prennent une ampleur nouvelle, utilisant de plus en plus les données biométriques pour usurper des identités en temps réel, ce qui renforce le besoin de contrôles d'identité à distance.
Important : Pour s’en protéger, il est recommandé de s’assurer de l’identité de son interlocuteur avant de répondre à toutes demandes (précision sur des données sensibles ou personnelles, identité, modification de Rib, transfert d’argent …) Vigilance particulière face à des situations urgentes, inhabituelle...
Pas d’intelligence sans données abondantes, fiables et actualisées. L’IA se nourrit de données. Si elle est alimentée avec des données inexactes ou biaisées, elle produira des résultats erronés. En outre, pour rester pertinente, elle doit s’appuyer sur des données récentes. Améliorer la qualité de la donnée est un chantier indispensable à la mise en œuvre de tout projet d’IA.
Nécessité de monter en compétences ? Tous les nouveaux outils nécessitent une adaptation de ses habitudes et l’acquisition de nouveaux réflexes et compétences. Les éditeurs accompagnent généralement la prise en main de leur solution. La formation est une étape essentielle qu’il ne faut pas négliger, sous peine de passer à côté des avantages de l’outil, voire de ne pas embarquer les collaborateurs. Pour les IA génératives, il est possible de se lancer seul en mode test and learn ! Sinon, il est possible de trouver des formations gratuites (cf. encadré ci-dessous) et des tutoriels sur le Net.