Trop lourde, trop complexe, trop déconnectée de la réalité des bassins de vie : la gouvernance des établissements de santé et établissements médico-sociaux ne laisse pas assez de place aux représentants des territoires et à leurs élus. Ce constat et la nécessité d’y remédier sont aujourd’hui largement partagés. Il en va de la possibilité pour tous les Français de se faire soigner et accueillir de la manière la plus efficace possible en termes de délai, de distance et de qualité de soin ou de service.
La crise sanitaire a de ce point de vue servi de révélateur, témoignant notamment de lourdeurs dans leur fonctionnement des Agences Régionales de Santé (ARS) et, par contraste, de la réactivité et de l’agilité des collectivités territoriales. La question de possibles délégations supplémentaires aux départements reste ouverte. Cela dans un contexte où les ARS connaissent une érosion continue de leurs effectifs – elles ne comptaient plus que 700 équivalents temps plein(1) fin 2018, à quasi-parité entre secteur « personnes âgées » et segment « handicap ».
Administrer le système sanitaire et médico-social depuis les besoins des territoires plutôt que par l’offre, gérer des parcours de soin plutôt que des actes : telle est la logique à impulser, en impliquant plus étroitement les élus locaux dans les instances de gouvernance des établissements.